L'aquariophilie pour des aquariums modernes
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Une plante médicinale

Les plantes médicinales sont des végétaux supérieurs dont les racines, les feuilles, les fleurs, les graines, l'écorce ou tout autre organe peuvent être utilisés à des fins thérapeutiques, officinales, pour la santé, notamment en phytothérapie et naturopathie pour guérir par les plantes.

Quelques plantes médicinales :
Plantes médicinales
Les plantes médicinales sont souvent faciles à trouver, même dans son propre jardin. D'autres sont d'origine exotique mais sont vendues dans de nombreux magasins.

Généralités

Une plante médicinale, ou officinale, est un végétal, souvent de type herbacée, qui fabrique de nombreux composés chimiques pour des fonctions biologiques. Utilisée en phytothérapie, leurs produits chimiques agissent sur le corps humain exactement de la même manière que les médicaments.

Les plantes et herbes médicinales sont utilisées depuis les sources de la civilisation, l'Homme a utilisé les végétaux supérieurs pour se soigner, mais initialement sans les définir rigoureusement. De nombreuses plantes produisent naturellement des composés chimiques pour leur propre défense et protection contre les animaux herbivores. Celles-ci sont souvent utiles comme médicaments, avec des principes actifs étudiés en phytochimie.

Les plantes médicinales, officinales ou médicales, peuvent être bénéfiques mais elles ont des effets secondaires nocifs comme les médicaments classiques. Cependant, comme une seule plante peut contenir de nombreuses substances, les effets de la prise d'une plante comme médicament peuvent être complexes.

Des nombreuses fines herbes sont des plantes à la fois aromatiques et médicinales. La culture populaire avait bien compris l'essence de ces plantes herbacées.

Il est difficile de distinguer une plante médicinale d'une plante aromatique : la première est utilisée à des fins médicales, la seconde uniquement en cuisine à des fins de goûts et odeurs, sans tenir compte de ses effets positifs sur la préparation culinaire. Certaines plantes aromatiques ont une double fonction, parfois résumée sous l'appellation d'alicament.

La consoude officinale est une plante médicinale :
Plante médicinale, la consoude Symphytum officinale
Une plante médicinale est une plante verte comme Symphytum officinale. Nombre de plantes thérapeutiques ont dans leur taxon une épithète avec le mot officinale. Certaines autres indiquent leur principe actif comme avec Fontinalis antipyretica qui a des propriétés antipyrétiques (fébrifuge, antifièvre).

Les plantes médicinales, également des plantes aromatiques et des champignons, s'utilisent aussi sous des formes d'huile, vinaigre et miel. Les huiles, vinaigres et miels étant issus des plantes, ont de bonnes propriétés à exploiter en alimentation.

Dérivés :

Thérapeu­tique par les plantes

Si la phytothérapie est, au sens étymologique, la thérapeu­tique par les plantes, elle est devenue de plus en plus comme étant la thérapeutique utilisant les plantes directement ou sous des formes immédiatement dérivées des plantes, excluant les principes d'extraction purs. Elle est aussi connue comme l'ethnomédecine, en dépendance avec l'ethnopharmacie et la phytopharmacie, et en relation avec l'ethnobotanique, la pharmacognosie et la botanique médicale.

Les plantes médicinales sont largement utilisées pour traiter les maladies dans les sociétés non industrialisées, notamment parce qu'elles sont beaucoup moins chères que les médicaments modernes.

Voir aussi l'aromathérapie (aromates), la mycothérapie (champignons), la naturopathie et l'homéopathie.

La recherche sur les drogues fait appel à l'ethnobotanique pour rechercher des substances pharmacologiquement actives dans la nature; il a été découvert des centaines de composés utiles. Il s'agit notamment des médicaments usuels d'aspirine, de digoxine, de quinine et d'opium. Les composés trouvés dans les plantes sont de plusieurs sortes, mais la plupart sont dans quatre grandes classes biochimiques : les alcaloïdes, les glycosides, les polyphénols et les terpènes.

Bien connue en médecine ayurvédique, la Brahmi :
La Brahmi est une plante médicinale de zone humide
Bacopa monnieri est une plante médicinale trouvée et cultivée en zone humide.

Les médicaments végétaux, y compris les opiacés, la cocaïne et le cannabis ont des utilisations médicales et récréatives. Différents pays ont diffusé certaines utilisations de drogues illégales, en partie sur la base des risques liés à la prise de médicaments psychoactifs.

La plupart des plantes médicinales se trouvent dans les plantes alimentaires et les plantes potagères.

Le domaine de la botanique qui étudie, explique et documente l'utilisation traditionnelle des plantes dans diverses cultures s'appelle l'ethnobotanique. Grâce à la recherche, les ethnobotanistes peuvent trouver des plantes comme source ou base potentielle pour des médicaments futurs, en étudiant chaque cellule du végétal.

Principes actifs médicamenteux d'origine végétale

Ces principes sont obtenus par extraction à partir des cellules végétales d'une plante et utilisables tels quels, ou après modification chimique comme un élixir, ou enfin isolés pour être ensuite synthétisés.

Ces molécules, souvent puissantes, sont destinées à des indications thérapeutiques majeures. Les plantes qui sont à leur origine n'entrent pas dans le cadre de ce dossier, car ces principes ne sont généralement délivrables que sur pres­cription médicale, et sont (de même que les plantes corres­pondantes) rapidement toxiques.

La colchique, une plante thérapeutique, produit la colchicine :
La colchique est exploitée en phytothérapie
Avant sa floraison, la colchique donne de la colchicine, une substance active médicamenteuse.

Parmi ces principes, citons :

  • les hétérosides (glycosides), résultant de la conden­sation d'un sucre et d'une substance non glucidique. Parmi eux, les hétérosides cardiotoniques sont très uti­lisés, extraits de diverses espèces de digitales Digitalis lanata et Digitalis purpurea, mais existent chez bien d'autres plantes comme le muguet Convallaria maialis;
  • les alcaloïdes sont des composés organiques azotés; la structure de leurs molécules et donc leurs effets sont très diversifiés : parmi ceux extractibles de plantes de notre flore, citons la colchicine provenant du colchique Colchicum autumnale, l'atropine issue de la belladone Atropa belladonna, la scopolamine provenant du datura Datura stramonium, enfin la vincamine isolée de la petite Pervenche Vinca minor.

Phytothérapie

Les plantes utilisées en phytothérapie dans ce guide servent à soigner des patho­logies moins profondes, entrant dans la formulation de produits de plus en plus considérés comme étant de " bien-être ". Ces plantes sont a priori dépourvues de toxicité, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'ont pas d'action, voire d'interac­tions avec les principes cités ci-dessus. Il ne s'agit donc pas d'une thérapie forcément anodine.

Dans ce cadre, deux observations sont à faire : une plante, comme tout être vivant, est soumise aux variations de son environnement, ce qui peut avoir une influence sur son métabolisme (des cellules végétales), donc sur la composition des molécules qu'elle élabore; le médicament phytothérapeutique correspond effecti­vement à un "complexe de molécules", ou "totum", qui peut avoir une meilleure action que celle de chaque constituant pris isolément, mais qui peut compliquer son utilisation par la connaissance encore partielle de l'activité complète.

La prescription phytothérapeutique demande donc de réelles compétences.

Formes d'utilisations

Après récolte des plantes, elles peuvent être utilisées sous différentes formes en exploitant certaines parties et en les préparant.

La matière première

Les plantes médicinales peuvent être utilisées sous diffé­rentes formes :

  • la plante fraîche : une fois identifiée de façon rigoureuse, elle est utilisée pour obtenir des teintures mères qui seront utilisées en homéopathie;
  • la plante sèche : elle est utilisée soit sous forme de tisanes, soit pour l'obtention de teintures officinales, d'extraits et autres formes;
  • la plante stabilisée aux vapeurs d'alcool, celui-ci bloquant les réactions enzymatiques (bêtabloquant), ce qui permet de conserver les constituants dans leurs structures d'ori­gine;
  • la poudre : c'est une forme galénique décrite dans les Pharmacopées, qui doit répondre à des critères bien définis. C'est la forme idéale pour être incluse dans une gélule;
  • les extraits : ce sont des préparations concentrées, liquides, solides, ou de consistance intermédiaire, obtenues à partir de drogue sèche, et préparés par macé­ration, percolation, ou autre procédé approprié, en utili­sant de l'éthanol ou un autre solvant.

L'extraction des principes utilement actifs

Chaque plante, médicinale ou aromatique, doit subir une transformation, une préparation avant son emploi quand le principe actif recherché pour certains bienfaits n'est pas mis en oeuvre dans la plante (ou organe de plante) sans préparation.

Les tisanes

Les tisanes de plantes médicinales sont des préparations aqueuses des végétaux entiers ou fragmentés, obtenues par infusion, décoction, macération ou digestion, dans des récipients ouverts. La pré­paration doit être réalisée au moment de l'emploi.

La plante peut être utilisée en vrac, fragmentée, ou en sachets-dose. Cette dernière forme offre l'avantage de cor­respondre a priori à la dose exacte. De plus, la fragmentation prononcée favorise une meilleure extraction des consti­tuants (excepté les drogues à huile essentielle). Par contre, il n'est pas aisé d'y déceler la présence d'éléments étrangers.

  • l'infusion : la drogue sèche est recouverte d'eau bouillante pendant un temps déterminé, de 5 à 15 min;
  • la décoction : la drogue est recouverte d'eau froide et portée à ébullition pendant 15–30 min. Ce procédé est recherché pour les drogues de consistance dure (écorce, racine, bois) ou riches en tanins;
  • la macération : la drogue est recouverte d'eau froide et laissée en contact à température ambiante pendant 30 min à 4 h. Ce procédé est adapté aux drogues riches en mucilages (Lin, Guimauve, etc.) ou bien lorsqu'il est pré­férable d'exclure certains constituants moins solubles dans l'eau froide (tanins). Mais la macération ne détruit pas les germes comme les procédés précédents;
  • la digestion : la drogue est couverte d'eau froide, et le tout porté à une température supérieure à la tempéra­ture ambiante, mais sans atteindre l'ébullition, et ce pendant 1 à 5 h. Ce procédé est très rarement préconisé (rhizome de Valériane).

Les autres formes

L'extraction des principes des plantes médicamenteuses peut être obtenue par d'autres voies :

  • la teinture obtenue par action dissolvante de l'alcool sur des plantes sèches;
  • l'alcoolature résulte de l'ac­tion dissolvante de l'alcool sur des plantes fraîches (teinture mère);
  • l'alcoolat s'obtient en dis­tillant de l'alcool en présence de substances aromatiques;
  • l'eau distillée est une eau chargée par distillation des principes volatiles contenus dans une substance végétale.

La culture des plantes médicinales

S'agissant surtout d'herbacées, annuelles ou vivaces, les plantes médicinales se cultivent autant en jardin à l'extérieur, qu'en serre ou en intérieur. Il est même possible d'en cultiver dans plans d'eau, des milieux aquatiques avec des plantes aquatiques médicinales. Chaque espèce a ses propres exigences de culture, et il faut les vérifier.

Que ce soit dans un cadre de permaculture ou d'agriculture, la plante médicinale requiert surtout un substrat bio et sain : sans un substrat de nature "bio", les plantes assimileraient aussi les polluants d'un substrat contaminé.

La France joue depuis longtemps un rôle important dans la culture des plantes médicinales et aromatiques. Grâce à la diversité de son climat, elle propose une grande variété d'espèces, avec les productions spécifiques de certaines régions : Île-de-France (menthe, estragon, basilic, persil), Maine-et-Loire (camomille romaine, millepertuis), Aquitaine (pavot oeillette), Sud-Est (thym, romarin), Auvergne (gentiane), Sud (lavande, lavandin, sauge sclarée)...

Autrefois, la production était familiale et les enfants participaient dès leur plus jeune âge à la cueillette, apprenant ainsi l'utilité de cette biodiversité végétale. Le ramassage d'espèces sauvages était, et demeure, important, mais devant l'accroissement de la demande, la filière s'est organisée à partir de 1980. La France couvre entre 20 et 30 % de ses besoins en plantes utiles, le reste est importé (pays de l'Est, Afrique du Nord, Asie du Sud-Est). La culture biologique de plantes utiles est en constante augmentation depuis 1996 pour les domaines de la phytothérapie, l'alimentation et la cosmétique.

Récolte et conservation

Nous nous intéressons uniquement aux plantes poussant en France ou dans les pays limitrophes, et au Canada. Cer­taines plantes sont protégées, soit au plan national, soit au plan régional ou départemental, et ne peuvent de ce fait être récoltées impunément. Renseignez-vous avant toute récolte. Le jardinage reste une méthode facile pour récolter et obtenir des officinales.

Cueillette

Pour ramasser légalement des plantes sauvages, il faut une autorisation. En effet, tout sol a un propriétaire (particulier, rial ou collectivité), et tout ce qui s'y trouve lui appartient. Habituellement, il y a une tolérance pour le ramassage de petites quantités de plantes, mais elle n'est pas de droit. Sur un site classé (parc naturel régional, par exemple), tout prélèvement est interdit.

Enfin, s'il s'agit d'une espèce protégée, il est nécessaire de savoir si elle est couverte par une protection locale (liste en mairie) ou natio­nale. Dans ce dernier cas, la cueillette est interdite, même à l'unité, car la plante est rare ou en voie de disparition.

Toute cueillette doit donner lieu à une inspection des lieux, en évitant naturellement les bords des routes, les lisières des grandes cultures (pesticides) et les endroits insalubres.

Pour la cueillette, on regroupera plusieurs sachets en papier kraft dans un panier à anse et on effec­tuera le tri au fur et à mesure. Il faut bannir les sacs en plas­tique, dans lesquels les plantes se détériorent très rapidement.

Époque des récoltes

Le métabolisme de la plante varie en fonction des saisons, et même parfois au cours de la journée. On tiendra compte de l'époque. En théorie, les racines se récoltent à l'automne ou au printemps. Mais, au printemps, la recherche est rendue impos­sible car les feuilles ne sont pas encore sorties et il n'est donc pas possible d'identifier les variétés à ramasser. Quant aux récoltes d'automne, il est préférable de les effectuer fin septembre ou début octobre. En effet, les plantes fanent vite après cette période, rendant souvent l'identification difficile. En outre, les tempêtes d'octobre ou de novembre finis­sent par les détruire.

Toute la partie aérienne de la plante (feuilles, fleurs ou tiges) se cueille en général en plein été, si possible juste avant l'éclosion totale des fleurs. On choisira un jour sans pluie ni humidité importante.

Le moment de la cueillette doit donc respecter certaines règles :

  • racines et organes souterrains : automne et hiver pen­dant le repos végétatif;
  • feuilles : en général juste avant la floraison;
  • écorces : à la montée de la sève, avant la floraison (prin­temps);
  • partie aérienne : en général au moment de la floraison;
  • fleurs : au moment de son plein épanouissement, ou parfois en bouton;
  • graines : à maturité.

Conservation

La bonne conservation des plantes est primordiale : il s'agit, par la déshydratation, d'inhiber les réactions enzymatiques qui se poursuivent dans la plante après sa récolte. Les méthodes de séchage doivent être adaptées au type de drogue végétale :

  • écorces et racines : au soleil et à l'air libre;
  • fleurs : à l'abri d'une lumière trop vive.

Il faut aussi parfois adapter la température de séchage.

La conservation diffère suivant la partie de la plante à traiter et sa destination. Pour l'usage condimentaire, on enlève tous les fragments qui pourraient gêner son ingestion (petites tigettes des grains de coriandre, par exemple), et les plantes sont mises à sécher le plus vite pos­sible pour éviter la perte des principes actifs et le développe­ment des moisissures. Le travail se fait dans un lieu sec et aéré, sans soleil direct.

Le thym est une héliophyte médicinale :
Le thym est une plante médicinale et une plante aromatique
Largement employé comme plante aromatique, le thym commun est aussi une excellente plante médicinale.

Les plantes sont étalées en couches minces sur du papier absorbant et retournées tous les jours. La dessiccation peut prendre entre 3 jours et 1 semaine. Ce procédé convient aussi bien aux fleurs et aux som­mités fleuries qu'aux feuilles (bouillon blanc, mélisse). Les plantes ne doivent pas noircir. Les plantes cueillies avec toute leur tige (marjolaine, thym) sont mises en bouquet et accrochées tête en bas sur un fil ou contre une paroi en bois naturel. Une fois sèches, les tiges sont effeuillées en tirant dessus à contresens. Pour récolter les graines des Apiacées (anis vert, fenouil), on coupe les ombelles entières et on les fait sécher dans une petite corbeille à fond rond, garnie de papier absorbant. Les graines, en séchant, tom­bent au fond du panier et peu­vent être facilement récupérées. Les ombellifères sont étiquetées aussitôt récoltées, car les graines de cette famille de plantes sont difficiles à identifier.

Les racines sont brossées, puis essuyées au papier absorbant et étalées pour séchage. Les racines fines (valériane) sont conservées entières, tandis que les grosses racines sont débitées en rondelles pour hâter leur dessiccation.

Le meilleur matériau pour la conservation des plantes est le sachet kraft. Pour un usage quotidien, on pourra recourir à des bocaux transparents, plus esthétiques et plus pratiques, mais il faudra changer souvent le contenu qui se déprécie à la lumière.

Qualité d'une médicinale

Les plantes médicinales proposées à la vente devraient répondre à plusieurs critères de qualité (rigoureusement définis dans les Pharmacopées), qui permettent de garantir à la fois la sécurité du consommateur et l'efficacité du produit :

  • teneur en cendres : permet de mettre en évidence la présence de matières minérales dont la présence traduit, soit un lavage insuffisant, soit parfois une falsification pour augmenter le poids;
  • teneur en eau : lorsque le séchage de la plante n'a pas été correctement effectué, il peut persister une certaine quantité d'eau qui peut induire des réactions enzyma­tiques à l'origine de modifications, par exemple de cou­leur mais aussi d'activité;
  • présence d'éléments étrangers : il s'agit, soit d'éléments provenant de la plante elle-même mais qui ne consti­tuent pas la drogue en tant que telle, soit d'éléments étrangers d'origine végétale ou minérale; le taux maxi­mal toléré par la pharmacopée est de 2 %; au-delà, il peut s'agir d'une addition frauduleuse destinée souvent à augmenter le poids du produit proposé;
  • résidus de produits phytosanitaires et pesticides : le développement des cultures de plantes médicinales peut conduire à l'utilisation de produits phytosanitaires. Si dans de nombreux pays existent des règles précises d'utilisation, il n'en est pas de même partout;
  • contamination : les plantes peuvent être contaminées par les germes présents dans le sol; bon nombre sont inoffensifs, de plus la prise sous forme d'infusion per­met d'en éliminer une grande partie; mais les procédés visant à limiter cette présence sont peu nombreux.

Les plantes sont susceptibles d'absorber et d'accumuler les métaux lourds présents dans l'environnement. Sont cités surtout le plomb, le cadmium et le mercure. Les teneurs dans les plantes demeurent faibles (il existe parfois des normes à ne pas dépasser), par contre on ne connaît pas les effets à long terme à la suite de prises répétées.

Concernant une éventuelle contamination par des élé­ments radioactifs, les normes en vigueur sont celles concer­nant tout produit alimentaire, soit un maximum de 600 Bq/kg.

L'activité thérapeutique d'une plante est en relation avec sa teneur en principe actif, qui doit donc être contrôlée, ce qui nécessite de disposer d'un équipement correspondant. Les différences de prix de vente des formes de plantes médicinales qui peuvent être parfois observées peuvent signifier l'absence de vérification de ces critères de qualité, qui ont un coût.

Les médicaments à base de plantes et les suppléments alimentaires ne sont pas toujours testés quant à la pureté, et certaines préoccupations concernant l'adultération et l'inclusion d'allergènes tels que le soja et le blé dans certains alicaments doivent être vérifiés.

Limites et risques de la phytothérapie

Il s'avère que certaines plantes, réputées anodines, peuvent présenter des propriétés insoupçonnées. Des accidents ont effectivement eu lieu, par non-respect de posologies éprou­vées, ou à la suite de la méconnaissance de l'activité poten­tielle de la plante, ou encore à la suite de confusions.

Un exemple dramatique est celui de la Germandrée petit-chêne Teucrium chamaedrys. Utilisée depuis l'Antiquité, cette plante n'avait jamais posé de problèmes. Elle était même oubliée, jusque dans les années 1980 où il a été fait état de propriétés supposées amaigrissantes avec un succès immédiat. Pourtant, simultanément, vingt-six cas d'hépatite furent répertoriés en relation avec son usage, dont un cas mortel. La possibilité d'une contamination de la plante par des agents chimiques ou des micro-organismes toxiques a été rapidement écartée. En 1992, l'utilisation médicale de cette herbe a été arrêtée. Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est qu'il existe (comme pour beaucoup de plantes à huile essentielle) plusieurs races chimiques (chémotypes ou chimiotypes), présentant des actions différentes. Par ailleurs, il s'est avéré que les prises de gélules avaient été augmen­tées... pour obtenir un effet plus rapide !

Les connaissances s'améliorant, on découvre aujourd'hui de plus en plus de plantes potentiellement hépatotoxiques, comme la plupart des Boraginacées et de nombreuses Astéracées. D'autres plantes à fleurs sont totalement abandonnées en thérapie par les herbes comme certaines hellébores qui sont à la fois toxiques et thérapeutiques, notamment la commune Helleborus foetidus (hellébore fétide) qui offre des propriétés vermifuges, purgatives, cardiotoniques et narcotiques. La trop grande toxicité de cette hellébore dissuade complètement de l'usage officinal de cette plante.

Domaines d'application

La phytothérapie par les herbes médicinales viennent traiter divers états symptomatiques. Certaines plantes, telle que le plantain par exemple, peuvent apparaître plus d'une fois si la plante a des propriétés reconnues dans plus d'un domaine.

Le guide gratuit des plantes médicinales :
Le guide des plantes médicinales
Le guide des plantes médicinales suivant propose un dictionnaire des plantes médicinales par rapport à leurs vertus (supposées), puis un guide du jardinage en fonction du milieu de plantation pour la culture.

L'estomac et la digestion

La phytothérapie est intéressante vis-à-vis de pathologies légères, notamment contre les dyspepsies non pathologiques, mais consécutives au stress et/ou à de mau­vaises habitudes d'hygiène et diététiques. En revanche, elle ne permet pas de traiter les gastrites, les ulcères de l'estomac, ni le reflux gastrique.

Les principales applications de la phytothérapie avec les plantes médicinales sont :

  • le manque d'appétit : on utilise des toniques amers et apé­ritifs, des stimulants de la motricité et la sécrétion gastrique avec des plantes telles que : la Gentiane jaune, la Petite-centaurée, le trèfle d'eau, le Houblon, la Matricaire;
  • les digestions difficiles grâce à des plantes donnant des huiles essentielles riches en composés aromatiques, stomachiques et/ou carmina­tives avec les espèces telles que : l'Anis vert, le Fenouil, l'Angélique, la menthe poivrée, la Verveine odorante, la Réglisse, la pariétaire, la véronique officinale;
  • les antispasmodiques avec des plantes diminuant la motricité gas­trique et intestinale grâce à des huiles essentielles ou des composés antispasmodiques en utilisant des plantes comme : la Camomille romaine, l'Achillée millefeuille, la Mélisse, l'Anis, le Fenouil, l'Angélique, la menthe citronnée, la menthe des champs.

Rôle dans le foie et le transit

  • Avec le foie et la vésicule, le recours aux plantes cholérétiques et/ou cholagogues est utile en cas de troubles hépato-biliaires modérés pour stimuler l'activité du foie et de la vésicule biliaire. En revanche, les insuffisances hépa­tiques, les hépatites virales, ni les calculs biliaires ne sont pas concernés; les plantes médicinales utiles pour le foie et le transit sont : l'Arti­chaut, le Romarin, le Radis noir, l'aubier du Tilleul, le Chardon-Marie, le Fumeterre.
  • Avec la constipation, la phytothérapie est indiquée dans les constipations occasionnelles, sans cause organique. Il faut noter que l'on ne traite alors que le symptôme, pas sa cause. Le traitement ne doit pas dépasser quelques jours. Les plantes mises en oeuvre sont des laxatifs de lest, mécaniques, à gommes et mucilages telles que : le Psyllium, le Lin; et des laxatifs stimulants, à dérivés anthracéniques avec : la Bour­daine, le Rhapontic.
  • Avec la diarrhée, l'usage de plantes antidiarrhéiques, riches en tanins, sont indiquées en cas d'intoxications alimentaires bénignes (à prendre pendant 1 à 5 jours). Attention à ne pas mas­quer une pathologie organique, infectieuse ou parasitaire. Il est indispensable de surveiller la déshydratation, en particulier chez le nour­risson, le petit enfant, et la personne âgée, Les plantes valables dans ces cas sont : la Salicaire, l'Aigre-moine, la Benoîte, l'Ansérine, la Tormentille, la renouée bistorte, le Noyer.

Circulation sanguine et cholestérol

Les plantes médicinales agissant à ce niveau peuvent avoir un effet veinotonique dû à des saponosides (saponines) ou des tanins, une action vitaminique P renforçant la paroi veineuse, due à des flavonoïdes, coumarines, ou anthocyanes. En revanche, l'hypertension artérielle, l'oedème (souvent lié à un problème cardiaque), les varices (qui peu­vent évoluer vers l'ulcère variqueux ou la phlébite) ne sont pas concernés par la phytothérapie ?!

  • En cas d'insuffisance veineuse, les plantes utiles sont : le Marronnier, le Fragon, la Vigne rouge, la Myrtille, le Ficaire, le Cassis, le mélilot. La phytothérapie doit être accompagnée d'une bonne hygiène de vie, notamment pour les jambes lourdes, il faut éviter les bains trop chauds, il est préférable de dormir les jambes surélevées et de pratiquer un sport; pour les hémorroïdes, il faut préalablement diminuer les aliments les favorisants (alcool, épices, condiments, café, etc.) et, dans le même temps, lutter contre la constipation (par des laxatifs de lest) et avoir une hygiène locale non irritante.
  • la migraine se traite par : la Grande-Camomille.
  • le cholestérol (certains types légers uniquement) est atténué et/ou régulé par des plantes de prévention du risque cardiovasculaire telles que : l'Ail, l'Olivier, l'Artichaut.

États grippaux

Dans les états grippaux, une consultation médicale s'impose pour la personne âgée ou le jeune enfant, ou si les signes cliniques (fièvre, toux...) persistent ou s'aggravent.

Sommeil, nervosité, palpitations

Les plantes sédatives sont indiquées : d'une part contre les troubles du sommeil, aussi bien insomnies sans cause pathologique (stress, changement de mode de vie...) que pour l'aide au sevrage des anxiolytiques et hypnotiques usuels; d'autre part en cas de palpitations chez l'adulte sain, dues généralement à l'anxiété.

  • Troubles du sommeil : Valériane, Tilleul, aspérule, Mélisse (anxiolytique), Houblon, Gattilier.
  • Sédatifs cardiaques (palpitations) : Aubépine, Agripaume, Lotier.

La fatigue

Les stimulants végétaux peuvent être efficaces en cas d'as­thénies fonctionnelles bénignes, tels qu'états grippaux, convalescence, surmenage et stress. Attention à ne pas mas­quer d'autres types d'asthénies, prémices d'une pathologie organique ou psychique (dépression par exemple) nécessi­tant une consultation médicale.

  • Dépression : Millepertuis.
  • Antiasthéniques : Églantier, ainsi que de nombreuses espèces n'appartenant pas à notre flore telles que Ginseng, Eleuthérocoque, Maté, Kolatier, Théier, etc.

Les rhumatismes

La phytothérapie peut traiter arthrose modérée et rhuma­tismes légers (foulures, tendinites, etc.). Pour les patholo­gies plus lourdes (arthrose sévère, crise d'arthrite), elle peut constituer un traitement de complément et permettre de diminuer les doses de médicaments classiques (anti-inflam­matoires non stéroïdiens, corticoïdes) ayant des effets secon­daires :

  • Anti-inflammatoires à iridoïdes, proanthocyanidols et flavonoïdes : Cassis, Frêne.
  • Antalgiques à hétérosides salicylés : Reine-des-prés, Saule.

Les troubles urinaires

De nombreuses plantes sont connues pour leurs propriétés diurétiques (élimination passive de l'eau) et antiseptiques (luttant contre la présence de germes). La phytothérapie ne soigne néanmoins ni les infections rénales, ni les lithiases (calculs), ni les coliques néphrétiques, ni l'insuffisance rénale. Toute fièvre ou douleur aiguë justifie une consultation médi­cale. Mise en garde : les diurétiques ne font pas maigrir !

  • Diurétiques : Pissenlit, Maïs, Pariétaire, prêle des champs, Sureau noir, Piloselle, Chiendent.
  • Antiseptiques urinaires à hétérosides phénoliques : Bus­serole, bruyère cendrée, Callune.
  • Décongestifs de la prostate : ortie, spécialités pharmaceu­tiques à base d'autres plantes.

En usage local cutané

La phytothérapie est intéressante pour les pathologies bénignes dont la cause est connue (coups de soleil, ecchy­moses, piqûres, fatigue oculaire, etc.) :

Les problèmes féminins

  • syndrome prémenstruel et cycles irréguliers : Gattilier, Onagre. Règles douloureuses : Grande-Camomille, armoise commune.
  • Ménopause : Houblon, Sauge. Le Houblon est l'une des plantes principales utilisables lors de la ménopause.

Les plantes de régime et problème de poids

  • Déficit pondéral : fenugrec, gentiane jaune, églantier.
  • Surcharge pondérale : prêle des champs, maïs, reine des prés.

La bouche et la zone buccale

  • Infections buccales : myrrhe (gomme, résine, gomme-résine).
  • inflammation des gencives : ronce, sauge, jus de citron.
  • Douleurs dentaires : huile essentielle de girofle, clous de girofle, racine de mélisse, guimauve, romarin, pensée sauvage, camomille.
  • Aphtes : myrrhe, prêle, salsepareille.

Répartition des plantes médicinales par milieu

Selon le milieu de culture ou de récolte en milieu naturel pour les espèces des plantes médicinales autorisées (non protégées), outre celles qui sont habituellement cultivées en horticulture, agriculture et permaculture pour prendre en compte les aspects bio, les espèces apprécient certains milieu de culture, notamment par la nature du sol et la composition de son substrat de première couche pédologique, mais aussi en fonction des associations végétales ou climats,

Liste des plantes médicinales

Voici une liste de plantes médicinales selon leur milieu naturel de culture ou de croissance :

Liste des plantes médicinales essentiellement cultivées

Les plantes médicinales cultivées par les professionnels des cultures sont dans cette liste : Ail, Angélique officinale, Anis vert, Artichaut, Camo­mille romaine, Capucine, Cassis, échinacées (E. purpurea, E. pallida, E. angustifolia), Eucalyptus, Gattilier, Hysope herbe sacrée, Lin cultivé, Maïs, Marronnier, Mélisse, Menthe poivrée, Noyer, Olivier, Pin sylvestre, Raifort, Réglisse, Romarin, Sauge officinale, Souci des jardins, Thym, Tilleul, Verveine odorante, Vigne rouge.

Liste des végétaux de friches et de cultures humaines

  • En friches, décombres, jardins : Agripaume, Ansérine, Armoise commune, Bardane, Benoîte, Bouillon-blanc, Bourrache, Bourse-à-pasteur, Chardon-Marie, Chéli­doine, Chiendent, consoude officinale, Coquelicot, Érysimum, Fumeterre, Lamier blanc, Lierre grimpant, Marrube, Matricaire, Mauve sauvage, Mélilot, Mélisse, Milleper­tuis, Onagre, Ortie, Pensée sauvage, Pissenlit, Plantain (Grand), raifort Armoracia rusticana, Renouée des oiseaux, Ronce, Sureau noir, Tanaisie, Verveine officinale, Violette odorante.
  • En champs cultivés, moissons : Agripaume, Armoise commune, Bleuet, Bourrache, Bourse-à-pasteur, Camomille romaine, Chiendent, Coquelicot, Fenugrec, Fumeterre, Matricaire, Mauve sauvage, Mélilot, Millepertuis, Ortie, Pensée sauvage, Pissenlit, Plantain (Grand), Renouée des oiseaux, Ronce, Verveine officinale.

Les végétations herbacées

La végétation de landes

Bouleau, Bourdaine, Bruyère cendrée, Callune, Myrtille.

Les végétations forestières

  • En bois frais : aspérule odorante, Aubépine, Eglantier, Ficaire, Fragon, Frêne, Lierre grimpant, Lierre terrestre, Ortie, Reine des prés, Ronce, Sureau noir, Tilleul.
  • En bois et lisières acidiphiles : Bouleau, Bourdaine, Bruyère cendrée, Callune, Lierre grimpant, Myrtille, Solidage, Tormentille.

Les végétations montagnardes

Aspérule odorante, Renouée Bistorte, Gentiane jaune, Myrtille, Pied-de-chat, Raisin d'ours.

La végétation méditerranéenne

Fenouil, Fragon, Lavande, Psyllium, Réglisse, Romarin, Sarriette des montagnes, Thym.

La végétation maritime

Les plantes maritimes sont peu nombreuses : maritime">armoise maritime, Criste marine.

Les plantes médicinales aquatiques

De nombreuses plantes aquatiques, qui croissent généralement dans un écosystème plutôt non contaminé, ont des propriétés exploitées en phytothérapie, quoique étant peu aromatiques pour certaines.

Une médicinale aquatique, la menthe aquatique :
La menthe aquatique est une plante médicinale aquatique
Un thé de cette plante médicinale aquatique est fébrifuge, entre autres bienfaits.

La liste des plantes médicinales aquatiques est :

Petit glossaire des propriétés médicinales des plantes

Afin de ne pas commettre d'erreur de langage, voici un glossaire succinct des propriétés utilisées avec les plantes médicinales :

Des centaines de médicaments exclus par l'Union Européenne

Suite à une recommandation de l'Union Européenne, en vue d'améliorer la médecine, effectue un tri et une classification dans les médicaments à base de plantes dites médicinales. Ainsi, depuis le 30 avril 2011, de nombreux pseudo-médicaments basés sur des plantes médicinales ont été cités afin d'en limiter les prescriptions et, par conséquent, l'usage.

Toutefois, des défenseurs d'un principe de médecine naturelle considèrent qu'il s'agirait là du résultat issu de pressions des laboratoires pharmaceutiques.

Évidemment, le but des directives de l'Europe sur ces médicaments naturels n'est pas de les faire disparaître mais bien de mieux les encadrer. Les textes visent essentiellement à informer les consommateurs afin de limiter le risque d'utilisation en mettant au point des règles auxquelles les laboratoires homéopathiques devront se conformer.

Pour l'homéopathie, les conséquences pourraient être faibles car ce n'est pas la pratique homéopathique qui est concernée par cette nouvelle réglementation. Ce sont surtout les sirops et gélules à base d'extrait d'herbes médicinales qui sont incriminées, et en particulier les cachets au thym pour la gorge, la Jouvence de l'Abbé souris pour la circulation sanguine, les cachets à base de millepertuis contre la dépression, la passiflore Passiflora incarnata contre l'anxiété; la liste est longue.

Comme l'explique la directive européenne, ces produits naturels ne sont pas sans effet secondaire en cas d'usage inapproprié ou mal encadré. Toute les plantes ne sont pas inoffensives !

De fait, les autorités imposent l'apposition d'une mise en garde et la mention "un médicament autorisé sur la base de la tradition" sera obligatoire. Cette formulation implique un respect de deux règles par le produit médicamenteux; en premier, le fabricant a prouvé que le produit naturel n'est pas toxique et, en second, les plantes utilisées sont reconnues valables depuis plus de 30 ans !

En effet, selon les scientifiques, c'est leur usage depuis des lustres qui rend l'efficacité des plantes médicinales plausible. Mais cela a une contrainte économique pour les petits laboratoires car le test de toxicité devenu obligatoire coûte très cher.

Quel avenir pour les médicinales ?

L'avenir des plantes aux vertus thérapeutiques est probable­ment assez radieux pour deux raisons principales. La pre­mière est que, parfois, la théorie des signatures se révèle justi­fiée par l'isolement de principes effectivement efficaces sur les troubles que la plante était censée soulager. La seconde est qu'il arrive que la plante entière montre une meilleure action que le ou les principes actifs isolés.

Mais cet avenir est aussi relativement incertain pour des raisons très diverses. La plus grave est la diminution de la biodiversité à l'échelle mondiale, qui fait que nous perdons chaque jour de nombreuses plantes potentiellement utiles sur le plan thérapeutique.

Un autre sujet d'inquiétude vient des velléités de développer des brevets appliqués aux plantes vivantes, qui en limitent l'usage libre. Enfin, il faut prendre garde à l'explosion des informations non contrôlées sur Internet ou dans certaines revues " grand public ", et qui font mention de modes d'emploi non adaptés, ou qui préconisent l'emploi de plantes toxiques, ou à tout le moins ayant des effets secondaires ou des interactions notables.

Histoire des plantes médicinales

Les plantes médicinales ont été identifiées et utilisées tout au long de l'histoire de l'humanité car elles ont la capacité de synthétiser une grande variété de composés chimiques qui sont utilisés pour exécuter des fonctions biologiques importantes et de défense contre les attaques des prédateurs tels que les insectes, les champignons, les mammifères herbivores... Au moins 12 000 de ces composés ont été isolés à ce jour, estimés à moins de 10 % du total.

Le souci des jardins, une plante facile :
Le souci des jardins est une plante médicinale
Calendula officinalis est une plante médicinale pour toutes ses parties : fleurs, feuilles, tiges et racines sont comestibles avec des propriétés officinales couramment utilisées en phytothérapie.

Les composés chimiques dans les plantes arbitrent leurs effets sur le corps humain par des procédés similaires à ceux des produits actifs déjà bien compris dans les médicaments conventionnels, et les médicaments à base de plantes ne diffèrent pas beaucoup de médicaments conventionnels en termes de fonctionnement.

Cette similarité permet aux médicaments à base de plantes de pouvoir être aussi efficaces que les conventionnels, mais ils peuvent également avoir le même potentiel pour causer des effets secondaires nocifs.

L'utilisation des plantes comme médicaments est antérieure à l'écriture dans l'histoire humaine. La plupart des herbes et des épices utilisés par les humains dans les aliments produisent également des composés médicinaux utiles. L'utilisation d'herbes et d'épices pour la cuisine a été développée en partie en réponse à la menace des agents pathogènes d'origine alimentaire.

Des études montrent que, dans les climats tropicaux où les agents pathogènes sont plus abondantes, les préparations culinaires sont plus épicées. En outre, les épices avec des capacités (puissances) antimicrobienne les plus puissantes ont tendance à être sélectionné. Dans toutes les cultures tempérées, avec une (trop) forte proportion de viande dans le régime alimentaire, les herbes et épices sont de plus en plus exploités de nos jours, probablement parce qu'ils sont plus résistants à la détérioration.

Les Angiospermes étaient la source d'origine de la plupart des plantes médicinales. Beaucoup de mauvaises herbes communes qui peuplent les établissements humains, comme l'ortie, le pissenlit, le grand plantain..., ont des propriétés médicinales.

En rapport avec "plante médicinale"

  • alicament

    alicament

    Un alicament (mot-valise de aliment + médicament) est un aliment fonctionnel avec un principe actif connu pour ses bienfaits potentiels sur la santé.

  • médicament

    médicament

    Un médicament est un dosage (forme galénique) contenant un ou plusieurs principes actifs etou inactifs utilisé en médecine humaine ou vétérinaire.

  • miel médicinal

    miel médicinal

    Un miel médicinal, un miel médical, est monofloral, formé par une seule espèce de plante à fleurs, notamment pour la gestion des plaies et des brûlures.

  • phytothérapie

    phytothérapie

    La phytothérapie est l'utilisation de produits végétaux pour la prévention, le traitement ou l'atténuation d'une grande variété de symptômes et maladies.



Signification "plante medicinale" publiée le 04/07/2017 (mise à jour le 24/04/2025)