Ormeau

Définition

Un ormeau est connu sous plusieurs appellations : ormier, ormet de mer, oreille de St-Pierre, haliotis, abalone, etc. Dans le langage courant, il désigne essentiellement une espèce de nos côtes françaises : Haliotis tuberculata. Ce gastéropode marin, qui ressemble à une grosse moule épaisse, se nourrit d'algues qu'il râpe (coquillage brouteur) sur les rochers dans la zone intertidale. Les ormeaux sont photofuges et leur élevage en ferme aquacole est l'halioticulture.

Photo d'un ormeau, espèce Haliotis tuberculata :

Voir ce sujet à propos de ormeau, espèce Haliotis varia, un monstre en gros plan.

Explications

L'ormeau appartient à la catégorie de fruits de mer, pouvant être (rarement) intégré à un plateau de fruits de mer. Ce mollusque gastéropode marin de la famille Haliotidae, est distribué le long des côtes tempérées et semi-tropicales.

Un abalone est un synonyme d'ormeau; un mollusque gastéropode marin de la famille Haliotidae, distribué le long des côtes tempérées et semi-tropicales.

✅ Sous forme séché en Chine, l'ormeau est appelé Bào yú. En Asie, sous sa forme sèche, c'est un ingrédient coûteux et très prisé de la cuisine chinoise. Dans certaines traditions culinaires régionales, leur statut est au même niveau que celui de l'aileron de requin, du concombre de mer et du nid d'oiseau. Les ormeaux frais sont rarement utilisés dans la cuisine chinoise. Le plus courant consiste à l'acheter sous une forme déshydratée et à le réhydrater avant la cuisson. Récemment, l'utilisation d'ormeaux en conserve dans les recettes a gagné en popularité.

Description

En biologie, la distinction entre les mâles et les femelles est presque impossible en apparence, et se distingue par la couleur des gonades, pas du foie. La gonade verte est une femelle et le blanchâtre est un mâle.

La coquille d'ormeau est épaissie en ajoutant des couches à la coquille chaque année. La coquille formée est approximativement ovale avec un grand axe de 5 à 20 cm et un petit axe de 3 à 17 cm. Bien que la forme varie énormément selon les espèces, il est courant qu'elle présente une coquille en forme de cuvette. En Asie de l'Est, les mollusques habitent des récifs rocheux situés à environ 20 m de profondeur de la zone de marée basse du sud de Hokkaido, de Kyushu, de la péninsule coréenne et du nord de la République populaire de Chine, et mange des algues brunes telles que le wakamé. La plupart d'entre-eux sont nocturnes et ils plongent entre les rochers et le sable pendant la journée.

Il y a plusieurs trous à l'arrière de la coquille d'ormeau. Ces trous sont utilisés pour libérer de l'eau, des excréments (matières fécales), des oeufs et du sperme qui sont aspirés dans la cavité du manteau. Il y a un certain nombre de trous : l'ormeau a 4 à 8 trous. La circonférence du trou est tournée vers le haut et le diamètre du trou est grand.

Aquaculture

L'ormeau est principalement un groupe marin tempéré, bien qu'il s'étende dans les zones tropicales. Environ 50 espèces sont reconnues, associées à des habitats rocheux au large de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Japon, de l'Amérique du Nord du Pacifique et de l'Afrique du Sud. La production d'ormeaux provient de la pêche ou de l'aquaculture.

La culture d'ormeaux repose sur des juvéniles produits en écloserie et les géniteurs sont reproduits en utilisant des méthodes similaires aux bivalves. Le développement larvaire de l'ormeau est similaire, bien que plus court à 7 jours ou moins, et non nourrissant, donc la fourniture d'algues n'est pas nécessaire. Lors de la fixation, les larves se métamorphosent en la forme de fond.

Cette phase de transition des larves aux juvéniles installés reste la période de mortalité la plus élevée. Lors de l'établissement, les larves sont amenées à se fixer sur du plastique ondulé ou des carreaux, qui présentent une croissance de surface de cellules algales et bactériennes. Les juvéniles se nourrissent de ces films et, à mesure que la croissance se poursuit, sont transférés dans des systèmes de pépinière et de grossissement. Les options d'élevage en eau libre ou de repeuplement des zones épuisées ont également été tentées et présentent l'avantage de ne pas nécessiter de gestion, mais l'inconvénient de peu de contrôle sur le stock.

Parasites

Dans une installation de mariculture canadienne, plus de 90 % des ormeaux juvéniles âgés de 6 mois ou moins ont été détruits par des parasites thraustochytrides. Chez l'ormeau moribond, il n'y a aucun signe de réponse immunitaire cellulaire. Les juvéniles plus âgés étaient plus réfractaires au parasite, et après qu'un ormeau ait eu un an, il ne pouvait plus être infecté. Il a été suggéré que les défenses cellulaires et humorales de l'ormeau juvénile ne s'étaient pas suffisamment différenciées pour résister au parasite. Il a été fait un suivi de l'invasion de l'ormeau juvénile, Haliotis kamtschatkana, par le thraustochytride, Labyrinthuloides haliotidis, par microscopie immunofluorescente.

Les zoospores hétérokontes biflagellées sont le stade infectieux. Ils se fixent à la surface de la tête ou du pied, puis se transforment en cellules végétatives qui, dans les 2 heures suivant la première fixation, produisent un réseau étendu sur la surface de l'ormeau. Avant même que le réseau ne soit extrudé, les cellules produisent des substances lytiques qui perturbent les tissus de l'hôte, et lorsque le réseau se développe à partir de la cellule, son rôle dans la lyse cellulaire est évident par les cellules lysées qui l'entourent. Au bout de 6 heures, les cellules végétatives ne sont plus visibles de l'extérieur, indiquant qu'elles ont pénétré dans les tissus. Dans les 24 heures suivantes, les cellules thraustochytrides commencent à se diviser, et elles et les réseaux qui en rayonnent se propagent à travers les muscles et les nerfs du pied et de la tête, et seulement occasionnellement aux branchies, entraînant en quelques jours la mort de l'hôte.

Un autre parasite thraustochytride des gastéropodes provoque la "maladie des points jaunes" chez le grand nudibranche, Tritonia diomedea. Les taches jaunes sont de nombreux kystes sous-épidermiques (jusqu'à 1,5 mm de diamètre) de cellules encapsulées d'un thraustochytride non décrit. De petits amas de parasites sont encapsulés par des amibocytes qui forment des couches concentriques autour d'eux. Les amibocytes encapsulés adhèrent les uns aux autres et deviennent acellulaires, se transformant en une paroi dense. Les capsules massées sont entourées de rangées encore plus concentriques d'amoebocytes, mais ces amibocytes conservent l'apparence de cellules. Dans la plupart des nudibranches examinés, les cystes étaient remplis de capsules contenant des parasites nécrotiques. Seuls deux individus avaient des infections dans lesquelles l'encapsulation ne faisait que commencer et la morphologie des parasites légèrement encapsulés a pu être étudiée. Il n'y avait pas de réseaux dans les tissus des hôtes et, malgré les kystes, le parasite avait apparemment peu d'effet sur son hôte. Des nudibranches infectés ont été collectés à Friday Harbor, Washington, depuis 1972.

Recherche scientifique

Un attractif pour le sperme d'ormeau a été identifié en 2010. Le sperme de l'ormeau rouge Haliotis rufescens réagit aux facteurs solubles libérés dans l'eau de mer par les oeufs conspécifiques. La purification guidée par bioessai a révélé que l'acide aminé libre L-tryptophane était un attractif naturel pour les spermatozoïdes chez H. rufescens. L'isomère D du tryptophane était inactif, ce qui montre que la réponse des spermatozoïdes était stéréospécifique. De plus, avec l'ajout de tryptophanase, une enzyme qui digère sélectivement le tryptophane, le sperme n'a pas réussi à naviguer vers les ovules vivants. Ainsi, un gradient naturel de L-tryptophane est considéré comme essentiel.

En rapport avec "ormeau"

• gastéropode

  

  Un gastéropode est un mollusque assurant sa locomotion sur le sol par un pied musculeux.

• halioticulture

  

  L'halioticulture est une spécialisation de l'aquaculture pour l'élevage des ormeaux et abalones (conchyliculture en aquaculture marine).