Ornithogamie

Définition

L'ornithogamie, ou la pollinisation ornithogame, désigne un mode pollinisation biotique assurée par les oiseaux comme vecteur de transport du pollen. L'ornithogamie complète les autres zoogamies telles que l'entomogamie, la chiroptérogamie. L'oiseau est l'animal pollinisateur de plantes zoophiles.

Les fleurs pollinisées par les oiseaux ont généralement une couleur très voyante (jaune ou rouge) et une production abondante de nectar. Parmi les espèces qui ont recours à cette forme de pollinisation figurent le bananier, plusieurs espèces de cactus, l'hibiscus et bien d'autres.

Les oiseaux impliqués dans ce processus sont des espèces nectarivores qui se nourrissent du nectar produit par les fleurs, introduisant le long bec dans le calice de la fleur. Parmi eux se trouvent les colibris (Trochilidae), les méliphages australiens (Meliphagidae), les nectarins africains (Nectariniidae) et quelques espèces de perroquets de la famille des Psittacidae. La similitude entre ces espèces pour certains caractères (bec fin et allongé, assiette de vol stable) est un exemple typique de convergence évolutive phénotypique, liée à des habitudes alimentaires similaires.

Un oiseau Colibri pratique l'ornithogamie :

En exemple d'ornithogamie, la monarde Monarda didyma offre son nectar au colibri et en profite pour recevoir ou donner du pollen à l'oiseau.

Explications

Les colibris ont la capacité de digérer le saccharose, contrairement à la plupart des passereaux qui préfèrent les hexoses (fructose et glucose). Les étourneaux évitent complètement le saccharose. Les oiseaux nectarivores ont généralement un mécanisme pour excréter rapidement l'excès d'eau. Ils peuvent devoir boire de quatre à cinq fois leur masse corporelle en liquide par jour pour obtenir suffisamment d'énergie. Les colibris sont capables d'excréter des déchets azotés comme l'ammoniac parce qu'ils peuvent se permettre une plus grande perte d'eau, que les oiseaux qui se nourrissent de nourriture avec peu d'humidité. Les colibris ont aussi des adaptations physiologiques et anatomiques qui les aident rapidement à excréter l'excès d'eau. Les colibris sont capables d'éteindre leur fonction rénale la nuit.

Chez certains oiseaux, tels que ceux de la famille des Zosteropidae, le pollen des plantes qui se retrouve sur la tête des oiseaux augmente l'usure de ces plumes, ce qui entraîne une mue plus fréquente.

L'ornithophilie, avec la pollinisation des fleurs par les oiseaux, réside dans une association co-évolutive qui est similaire à l'entomophilie (pollinisation par les insectes) et est particulièrement bien développée dans certaines parties du monde, en particulier dans les tropiques et dans certaines chaînes insulaires. L'association porte avec elle de nombreuses et distinctives adaptations dans les plantes, formant un syndrome floral. Les plantes impliquées dans l'ornithophilie ont des fleurs colorées, souvent rouges; avec de longues structures tubulaires qui contiennent suffisamment de nectar; et les stigmates et les étamines ont une orientation qui assure le contact avec le pollinisateur. Les oiseaux ont tendance à être des spécialistes nectarivores; avec des langues poilues; de longs becs; et capable de planer dans l'air ou assez léger pour pouvoir reposer sur les structures des fleurs.

En rapport avec "ornithogamie"

• allogamie

  

  L'allogamie est un mode de fécondation qui consiste en une pollinisation nécessitant le pollen d'une autre fleur.

• anémogamie

  

  L'anémogamie indique que la pollinisation d'une plante est assurée par le vent.

• apogamie

  

  En botanique, une apogamie est une germination d'un gamète sans qu'il y est eu fécondation (sans gamie).

• autogamie

  

  L'autogamie est une autofécondation (biologie) ou une autopollinisation (botanique) avec 1 seul organisme.