Tridacna maxima, le bénitier commun
Présentation
Le bénitier commun Tridacna maxima est un mollusque bivalve très largement répandu dans les mers de l'océan Indien, incluant la mer Rouge, et l'océan Pacifique central-ouest. Sa couleur bleue est remarquable.
Tridacna maxima = Bénitier commun
Description
Le tridacne Tridacna maxima est présent en Afrique orientale du Mozambique ou la Tanzanie sur la côte Est de l'Afrique, dans les îles de l'archipel de Chagos dans l'océan Indien, mais aussi à Madagascar, autour de l'île Maurice... et dans la partie centrale-ouest de l'océan Pacifique, jusqu'en Polynésie française. L'espèce est remarquablement installée dans la Mer Rouge. Ils vivent aussi loin au nord que le sud du Japon, et au sud jusqu'à la Grande Barrière de corail.
Toutes les espèces de bénitiers sont à la fois inscrites sous protection commerciales de la CITES, mais toutes sont également incluses dans la liste rouge de l'IUCN RedList. Tous les spécimens proposés à la vente en magasin aquariophile sont issus d'élevage en aquaculture assimilée à l'ostréiculture, quoiqu'on pourrait exploiter le néologisme "tridacniculture" pour l'élevage des bénitiers tridacnes.
Un grand Tridacna maxima de couleur dominante bleue long de 18 cm (image lourde en 3840x2160 pixels) :
Les tridacnes comme Tridacna maxima offrent une variété de coloris propre à chaque spécimen de bénitier, ce qui permet de les identifier individuellement.
Parmi les bénitiers, l'une des espèces les plus attrayantes est Tridacna maxima, qui est aussi l'une des espèces les plus couramment offertes et disponibles pour les amateurs en aquarium marin, en aquarium récifal. Les bénitiers communs peuvent exister dans une large gamme de couleurs, ce qui peut être disposé dans une variété de motifs inhabituels, avec de nombreux spécimens étant rayés, saupoudrés, tachetés, marbrés, zébrés, etc. Les couleurs se situent entre le noir et... le blanc (rarissime), avec essentiellement tout le reste des couleurs de l'arc-en-ciel pour le manteau du bénitier.
La diversité des couleurs du manteau des bénitiers Tridacna maxima var. fossor offre du brun-doré, dit gold :
Chaque bénitier commun T. maxima dispose d'une sorte de liseré de point sur le bord externe du manteau.
Pour commencer, les T. maxima sont les espèces les plus répandues des tridacnes. Le bénitier commun se trouve en grand nombre autour de nombreuses zones de récifs où les eaux sont relativement peu profondes et claires, avec la majorité des individus à des profondeurs inférieures à environ 10 mètres. Certains se trouvent vivre aussi profond que d'environ 15 à 20 mètres, mais leur abondance diminue considérablement en dessous d'environ 7–8 mètres.
Une variété exceptionnelle de bénitier commun avec des dessins ronds remarquables :
Les manteaux des tridacnes T. maxima sont parfois surprenant de beauté et ce spécimen propose de larges ronds bleus avec des traces de vert fluorescent.
Quelle que soit la profondeur de leur occurrence, la quasi-totalité d'entre-eux se trouvent vivant sur des substrats calcaires, au-dessus de coraux durs vivants, ou sur des débris de coraux. Soi-disant que ces bénitiers communs se trouvent parfois sur des fonds sableux, mais après de nombreuses plongées autour du Japon et de l'Indonésie, aucune observation scientifique ne vient confirmer cela. Quoiqu'il en soit, sur les fonds durs, les maximas peuvent chimiquement créer une entaille profonde dans le substrat dans laquelle le fond de leurs coquilles s'inscrit, et ils se fixer fermement en place en utilisant une structure résistante appelée un byssus.
Alors, ils restent généralement en un seul endroit pour toute leur vie, avec le fond enfoncé d'un tiers ou la moitié de la coquille tenue hors de la vue dans leur "terrier". A l'inverse, sur un fond de gravats de corail, ces bénitiers s'enfouissent tout simplement parmi les morceaux de corail et s'attachent à quelque chose de solide avec leur byssus s'ils le peuvent. Encore une fois, généralement, uniquement une partie de leur coquille s'élève au-dessus du substrat de fixation. Un fait étrange : ils ne le feront pas dans les aquariums ! Il semble que si ces bivalves ne commencent pas à créer un terrier alors qu'ils sont relativement petits, ils ne le feront pas du tout. Donc, ne vous attendez pas à observer un spécimen en train de creuser dans votre roche vivante. Peu importe, ils s'attachent presque toujours sur le substrat en utilisant leur byssus de toute façon.
Un bénitier Tridacna maxima en implantation naturelle dans l'océan Indien :
Les bénitiers Tridacna maxima s'accroche à un substrat dur, en zone benthique, dans des habitats parfois assez dégagés.
Mis à part cela, la chose la plus remarquable à souligner ici, c'est que, comme tous les autres membres de la famille, les maximas abritent d'importantes populations de zooxanthelles. La zooxanthelle est une algue photosynthétique unicellulaire qui vit dans les tissus du coquillage-hôte, principalement dans un système spécialisé de tubes qui imprègnent le tissu charnu et coloré, appelé "manteau" qui s'étend au-delà du haut de la coquille. Lorsque le bénitier reçoit assez de lumière (donc énormément à 3–5 mètres de profondeur en milieu océanique), ils peuvent produire beaucoup plus d'énergie (nourriture) qu'ils n'en ont besoin pour eux-mêmes. L'énergie/nourriture supplémentaire (sous la forme de carbone et glucose) est ensuite ré-exploitée par son hôte, un phénomène identique qui se produit dans la plupart des récifs coralliens vivant.
Un superbe bénitier commun Tridacna maxima affichant un manteau vert brillant :
Les coloris du manteau de T. maxima sont aussi varié que l'imagination le permet : le dessin, les couleurs... sont très variables.
Dans des conditions optimales en mer, les zooxanthelles se multiplient constamment dans un tridacne, et certaines de ces cellules d'algues vivantes peut être digérées par un autre type de cellules (cellule amiboïde) spécialisées au sein de l'hôte. Ainsi, un bénitier zooxanthellé peut compter sur ses zooxanthelles pour plus que la production de sucre, et le bénitier est considéré comme un "agriculteur" dans une certaine mesure, car il peut consommer ces surplus de zooxanthelles qui ont grandi à l'intérieur de son corps.
En outre, tous les tridacnes peuvent également absorber une variété de nutriments directement à partir de l'eau de mer. Leur manteau charnu est couvert par un tissu spécialisé qui peut très efficacement consommer des nutriments dissous comme l'ammoniac, le nitrate et le phosphate. Les bénitiers ont ainsi un troisième moyen d'acquisition des éléments nutritifs !
La dernière façon dont ils couvrent leurs besoins nutritionnels à travers se passe avec un système de filtration de particules alimentaires. Tous les tridacnes peuvent directement consommer les particules fines proposées dans les eaux environnantes par leurs branchies spécialisées, qui non seulement travaillent pour les échanges de dioxyde de carbone et de dioxygène, mais peuvent aussi agir comme des tamis recueillant de telles particules. Un tridacne, comme la plupart des coquillages bivalves, pompe l'eau dans la chambre du corps, où il coule sur les branchies finement ramifiées et s'écoule ensuite à l'autre extrémité de la chambre du corps, déduction faite des particules. Ces aliments particulaires recueillis peuvent inclure du phytoplancton, du zooplancton et des détritus, ce qui signifie qu'ils peuvent faire usage d'un large éventail de sources d'alimentation.
Une morphe noire avec un dessin bleu électrique pour ce bénitier commun :
Selon l'implantation et la position dans son habitat, le manteau de T. maxima donne différents coloris, dont du noir avec des zébrures bleues brillantes, électriques..
Paramètres
L'espèce peut être infestée de divers parasites, dont Anthessius alatus et Anthessius amicalis, deux ectoparasites affectant le manteau.
Comportement
Attention à la compatibilité avec certaines espèces de poissons marins et d'invertébrés ! Les bénitiers ont de nombreux prédateurs dans la mer et les océans ! Les espèces comme les poissons-papillons sont formellement proscrites avec le bénitier commun.
Ces coquillages vivent la plupart du temps en solitaire en milieu naturel.
Alimentation
Ces animaux photosynthétiques sont également des filtreurs. Un fort mouvement de l'eau apporte des particules et des nutriments en suspension, et en même temps ses zooxanthelles utilisent une partie des déchets du coquillage pour se nourrir. En retour, les déchets des algues fournissent une source de nourriture naturelle, par exemple des glucides/glycérol. En fait, ces bénitiers peuvent satisfaire environ 90 % de leurs propres besoins alimentaires grâce à la photosynthèse, et lorsqu'un excès de cellules d'algues existe, elles peuvent elles aussi servir de réserve alimentaire. Par conséquent, un éclairage adéquat, en particulier pour les espèces d'eau peu profonde (par exemple, environ six à huit heures par jour), est extrêmement important pour la santé de ces épurateurs d'algues miniatures. Un excellent éclairage, un bon mouvement de l'eau, des ajouts correctement dosés de calcium, de strontium et d'iode assureront un succès à long terme.
Reproduction
La reproduction de l'espèce (élevage de Tridacna maxima) n'est pas encore en ligne (pour des raisons historiques d'édition souvent). Référez-vous à la description ci-dessus et aux caractéristiques des rangs taxonomiques supérieurs comme ceux de la famille Tridacnidae.
Taxonomie de l'espèce
Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Tridacna maxima (Röding, 1798). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Tridachnes maxima par Röding en 1798.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Bénitier commun.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Maxima clam.
Règne: | Animalia |
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Phylum: | Mollusca |
Classe: | Bivalvia |
Ordre: | Veneroida |
Famille: | Tridacnidae |
Sous-famille: | Tridacninae |
[*] Genre: | Tridacna |
Espèce: | maxima |
Nom scientifique: | Tridacna maxima |
Descripteur: | Röding |
Année de description: | 1798 |
Protonyme: | Tridachnes maxima |
Synonymes: | Tridachnes maxima, Tridachnes noae, Tridacna acuticostata, Tridacna compressa, Tridacna elongata, Tridacna elongatissima, Tridacna fossor, Tridacna imbricata, Tridacna lanceolata, Tridacna maxima var. fossor, Tridacna mutica, Tridacna reevei, Tridacna rudis, Tridacna troughtoni |
Noms communs: | (fr) Bénitier commun (en) Maxima clam, Small giant clam |
Habitat naturel: | Océan Indo-Pacifique Ouest, Mer Rouge |
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Volume: | 200 litres |
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Taille: | 15,0 à 25,0 cm |
[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre tridacna du taxon tridacna maxima.
Genre Tridacna : les bénitiers tridacnes du genre Tridacna sont de petits à grands mollusques bivalves dans la sous-famille Tridacninae constitué de 10 espèces distinctes en mer. Les valves sont grosses, cannelées avec 4 à 6 plis. Ils habitent les eaux peu profondes des récifs coralliens dans les mers chaudes...
Famille Tridacnidae : les coquillages de la famille Tridacnidae ou Cardiidae, les bénitiers, sont des bivalves marins très colorés pour la plupart. Selon les sources, ils sont classés dans l'ordre Veneroida ou Cardiida. Les plus anciens représentants de la famille...
Ordre Veneroida : les vénéroïdes de l'ordre Veneroida ou Venerida sont des bivalves, des coquillages à deux coquilles chez les mollusques. La plupart des vénéroïdes vivent en mer, dans l'eau salée mais il existe aussi quelques espèces d'eau douce. Cet ordre comprend...
Classe Bivalvia : les mollusques bivalves sont des lamellibranches de la classe Bivalvia. Les quelque 13 000 espèces, principalement de mer, ont une coquille à deux valves, généralement symétriques, reliées par une charnière et les ligaments latéraux. Ces valves sont...
Suggestions d'espèces
Compléments utiles
Il y a un petit escargot blanc en forme de cône Pyramidellidae sp. qui se nourrit de ces bénitiers et peut se multiplier rapidement à un très jeune âge. En grand nombre, ils peuvent constituer une menace sérieuse pour les palourdes de l'aquarium. On les trouve généralement le long du bord supérieur de la palourde, là où le manteau surplombe, surtout le soir. Pendant la journée, ils peuvent être situés au niveau des pieds ou rangés le long des crêtes de la coque. Il existe également un autre escargot prédateur, Cymatium muricinum, dont les éleveurs de palourdes devraient être conscients. Il pénètre dans le bénitier par l'ouverture du byssus et, après avoir consommé le jus contenu dans la palourde et l'avoir tuée, passe à d'autres coquillages. Quant aux autres prédateurs de bénitiers, soyez prévenu : les vers à soies, les étoiles de mer et les crabes constituent également un danger !
Page publiée le 28/09/2014 (mise à jour le 17/02/2025).