Peste de l'écrevisse

Définition

La peste de l'écrevisse est une maladie infectieuse, une parasitose, propagée par le straménophile Aphanomyces astaci, un champignon d'eau douce, par l'écrevisse rouge de Louisianne et les autres espèces d'écrevisse du genre Procambarus. Malheureusement importée en Europe, cette dernière écrevisse amène cette infection aux espèces indigènes, en particulier à l'écrevisse à pieds blancs ou l'écrevisse à pattes rouges.

Les filaments du champignon responsable de la peste de l'écrevisse :

Le champignon responsable de la peste de l'écrevisse, Aphanomyces astaci, pose ses filaments mycéliens, ici observés sur les membranes de Pacifastacus leniusculus, morte de la peste.

Explications

La peste des écrevisses en Union européenne tue en seulement quelques semaines lors d'une infection. Lorsque testées expérimentalement, les espèces de l'Australie, Nouvelle-Guinée et Japon ont également été reconnues comme étant sensibles à l'infection, même en astaciculture.

Propagation de la maladie

La propagation de la peste de l'écrevisse se fait via Aphanomyces astaci, une espèce de l'ordre des oomycètes. Aphanomyces astaci infeste l'écrevisse et est considérée comme l'une des espèces les plus invasives (sur la liste des 100 plus grandes espèces exotiques envahissantes au monde). Aphanomyces astaci n'attaque pas les vertébrés et n'est pas pathogène pour l'homme.

Dans le même temps, la peste se propage comme maladie fongique généralement fatale (léthale) aux écrevisses endémiques autochtones, et allochtones. L'agent pathogène a été introduit par l'introduction d'espèces d'écrevisses américaines en Europe.

⛔ Le champignon envahissant est en train d'éradiquer en grande partie les écrevisses indigènes européennes dans leur habitat ancestral, comme la maladie que les humains transmettent en tant qu'espèce non indigène (néobiote, espèce introduite) par la naturalisation des espèces beaucoup plus résistantes, en particulier du groupe des Cambaridés. était capable de se propager facilement chez des écrevisses d'origine non américaine. La peste des écrevisses, en tant que maladie fongique, représente un potentiel de risque général pour les écrevisses, en particulier en dehors de l'Amérique, à la fois dans l'élevage d'aquariums, en astaciculture, et dans les eaux continentales publiques.

Chronologie de la propagation de la peste de l'écrevisse en Europe

Les premières écrevisses américaines, telle que Procambarus fallax, ont été introduites vers 1860 :

• 1860 : première apparition en Europe dans la région du Pô en Italie;
• 1875 : France;
• 1880 : Europe centrale (par exemple, Autriche : 1879);
• 1890 : Russie;
• 1893 : Finlande;
• 1 900 : Bulgarie;
• 190 :7 Suède;
• 1978 : Espagne;
• 1981 : Îles Britanniques;
• 1982 : Grèce;
• 1985 : Turquie;
• 1987 : Norvège.

La propagation de la peste a connu un essor spectaculaire et dans certaines eaux courantes, certaines espèces indigènes sont en voie d'extinction, tels que le crustacé Austropotamobius pallipes à Lough Lene, comté de Westmeath, en Irlande depuis 1987.

Description de la maladie

L'infection se produit via les zoospores, qui peuvent passer de l'émetteur à l'hôte à l'aide de deux flagelles. Une fois que la spore de l'oomycète a atteint un crustacé, elle élimine les deux flagelles et forme un kyste à la surface de l'hôte. Il s'agit d'une station intermédiaire à partir de laquelle il sera capable de surmonter la barrière de l'exosquelette et de pénétrer dans le corps de l'hôte. C'est moins la matrice de la chitine et du carbonate de calcium qui inhibe, mais plutôt les protéolipides non chitineux (complexes de protéines et de lipides de l'épicuticule, qui est un revêtement hydrophobe.

Si l'invasion échoue, l'espérance de vie d'une zoospore sans apport alimentaire de l'hôte est d'environ cinq jours et le processus de flagellation est possible en rechargeant jusqu'à trois fois. La pénétration réussit plus facilement aux zones précédemment endommagées (microfissures).

✅ Des enzymes endogènes peuvent également empêcher la propagation de la maladie chez les écrevisses américaines, qui deviennent des porteuses saines.

Transmission

La propagation de la peste de l'écrevisse intervient après avoir laissé un hôte (mort) dans l'eau en attachant les zoospores en mouvement. En outre, une infection directe a lieu. Les écrevisses en tant qu'omnivores sont généralement aussi des carnivores, même dans leur propre espèce, et cannibalisent des spécimens encore plus petits de leur espèce pendant la mue. Un transfert entre les eaux nécessite ces vecteurs.

En Europe, les écrevisses nord-américaines constituent le principal réservoir de transmission. À la mue ou à la mort d'une écrevisse (ou d'autres crustacés d'eau douce), le champignon pénètre dans l'eau et commence à produire les spores. Par exemple, l'écrevisse des marécages d'Amérique a été décrit comme un vecteur en Louisiane, qui peut véhiculer Aphanomyces astaci schikora dans sa cuticule en tant que parasite bénin et le libérer dans l'eau après sa mort. Au moins trois des espèces invasives peuvent héberger et propager la peste en tant que parasite bénin. Les écrevisses d'aquariums infectés (comme avec l'écrevisse marbrée) vers des aquariums propres et l'exposition des écrevisses infectées à l'eau peuvent servir de vecteurs.

Le plancton ou les mouches de bétail doivent également être considérés comme des vecteurs, Aphanomyces irregularis pouvant être trouvé chez toutes les petites espèces d'écrevisses étudiées. Aphanomyces astaci a été trouvé collant à l'aselle Asellus aquaticus, à Gammarus fossarum et à Pallasiola quadrispinosa, mais manquait à la puce d'eau Daphnia pulex et de Gammarus lacustris (le gammare d'eau douce).

En tant que porteurs passifs de zoospores adhérentes, il est possible de citer :

• coquilles des mollusques et plumage de la sauvagine;
• poissons, amphibiens et insectes (insectes aquatiques et leurs larves, comme avec le patineur Gerris lacustris;
• Pêcheurs, nageurs et leur équipement;
• Bateaux et autres objets flottants.

En rapport avec "peste de l'écrevisse"

• écrevisse

  

  Une écrevisse est un crustacé décapode d'eau douce, largement exploitée en astaciculture, une branche de l'aquaculture.

• yeux d'écrevisse

  

  En langage populaire, les yeux d'écrevisse sont des petites concrétions blanches et pierreuses (gastrolithes) trouvées sous le céphalothorax des écrevisses...

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• Lagarosiphon madagascariensis

  

  Signification du nom d'espèce : madagascariensis indique la provenance endémique de Madagascar.