Chaetodontoplus conspicillatus, le poisson-ange à lunettes
Présentation
Le nom de genre Chaetodontoplus, signifie "Chétodon armé" par allusion à l'épine du préopercule, et l'épithète d'espèce conspicillatus précise "à lunettes" avec le cerclage jaune des yeux.
Chaetodontoplus conspicillatus = Poisson-ange à lunettes
Description
Ce grand poisson-ange Chaetodontoplus conspicillatus a pour localité typique, Lord Howe Island, au large de la côte orientale de l'Australie, par 31 ° 33'de latitude S, mais baignée par un courant chaud austral qui permet l'installation d'une faune beaucoup plus tropicale que celle du continent australien qui lui fait face, ainsi que la présence d'un récif de corail étendu sur sa côte ouest. L'espèce y est fréquente, principalement dans les zones profondes du récif, entre 20 et 40 m. Son existence à Heron Island, dans le groupe du Capricorne, sur la Grande Barrière, est incertaine selon Steene (1977), quoique Marshall (1964) l'ait indiquée depuis Moreton Bay jusqu'aux îles du Capricorne. En revanche, elle est bien connue en Nouvelle-Calédonie d'où Whitley (1959) l'a signalée pour la première fois. Un spécimen, photographié à l'Aquarium de Nouméa, figure dans Catala (1964). Nous devons à R. Catala (1986) les indications suivantes : dans la région de Nouméa, 7 ou 8 individus seulement ont été aperçus dans le lagon en une vingtaine d'années, toujours isolés, et habituellement entre 7 et 10 m de profondeur. Ces observations concernent le périmètre baie de Saint-Vincent/Ile Ouen, soit une centaine de km le long de la côte ouest : au droit de Nouméa, à une vingtaine de km et tout proche du Grand Récif, le petit récif du Tabou et l'îlot du phare Amédée, ces deux points distants d'environ 1 km; l'Ile aux canards, à 950 m seulement de l'Anse Vata; l'îlot Signal et l'îlot Porc-Epic. Selon P. Laboute (in litt. 17–03–86), l'espèce peut se rencontrer un peu partout, aussi bien dans le lagon qu'à l'extérieur du récif, entre 10 et 40 m en moyenne. Il est le plus souvent solitaire, mais se trouve aussi par paire ou en groupe de 3 à 5 individus. Il est présent sur les côtes est et ouest, mais, semble-t-il, dans la moitié sud du territoire seulement. P. Mitton, exportateur de poissons marins à Nouméa, qui collecte en apnée jusqu'à 12–15 m, capture principalement cette espèce dans les parages de l'Ile des Pins, à une cinquantaine de km de la pointe sud de la Grande Terre.
Taille :
Les deux spécimens mentionnés dans la description originale sont longs de 250 et 170 mm LT; le premier chiffre est repris par les auteurs anglo-saxons (10 inches, Marshall 1964, Steene 1977); le même texte de De Graaf, publié en néerlandais (1980), puis en allemand (1982), indique successivement 340 mm, puis 280 mm seulement; la première mesure figure aussi dans Fourmanoir et Laboute (1976) et il est possible que ce soit la source de la première citation de De Graaf. Les spécimens qui ont été mesurés à Berlin se tiennent entre 167 et 199 mm LT pour des poids de 97,6 à 193 g.
Grand Chaetodontoplus conspicillatus :
La pêche d'un Chaetodontoplus conspicillatus adulte ne servira à rien en aquariophilie, il ne s'acclimatera plus à la vie en captivité..
Le plus petit individu observé était déjà long de 70 mm et sa robe identique à celle des grands individus. Il est probable que les juvéniles ne quittent pas ou peu les fissures du récif.
La taxonomie des Chaetodontoplus s'est révélée assez stable, hormi quelques rares changements de genre; ainsi, on trouvera dans la littérature ancienne, les synonymes suivants : Holacanthus conspicillatus Waite 1 900; Holacanthus (Chaetodontoplus) conspicillatus McCulloch 1922.
En 2010, Chaetodontoplus conspicillatus a été inscrit comme "Préoccupation mineure" en vue de sa distribution relativement large, de la collecte pour le commerce de poissons d'aquarium qui n'est pas globalement un impact sur la population, il n'y a aucune perte d'habitat importante, et il n'y a pas d'autres menaces potentielles majeures. Mais les populations ne sont pas légions non plus, en effet, bien que cette espèce semble être rare, les populations sont généralement considérées comme stables. Les populations de cette espèce habitent les récifs de corail extérieurs. Les juvéniles sont fréquemment observés dans les lagunes peu profondes, les ports ou les baies protégées en particulier dans les domaines de l'abondance de coraux mous.
Trois spécimens ont été maintenus à l'Aquarium de Nouméa, à des intervalles de temps assez éloignés, avec une longévité moyenne de trois années.
Un spécimen de 9 inches (230 mm) photographié en couverture de FAMA (1981) est présenté comme le premier importé aux U.S.A. et aussi le premier élevé avec succès en captivité, la dernière sentence étant évidemment erronée; il avait été capturé en Nouvelle-Calédonie le 22 août 1980. L'espèce a été présentée à l'Aquarium du Jardin zoologique de Berlin (1986) et J. Lange, Conservateur, a précisé les points suivants : un premier spécimen (24–10–1985) est mort des suites d'une attaque d'Oodinium; un second (20–12–1985) a succombé à une crise de Cryptocaryon, le 11–02–1986; la provenance exacte n'est pas connue, probablement l'Australie.
Les 4 premiers spécimens importés en France par G. Favé, fin août 85, provenaient de Nouvelle-Calédonie (P. Mitton, Nouméa). Deux n'ont pas vécu; un troisième qui fut confié à B. Bruguier (Dijon) s'est alimenté après un très long jeûne, mais est mort peu de temps après; le quatrième, offert au Muséum Aquarium de Nancy le 18–09–1985, en excellent état apparent, refusa toute nourriture (stress) et mourut 37 jours plus tard, dans un état de maigreur extrême, mais sans parasitose externe. Six autres spécimens importés de Calédonie par B. Bruguier, parvinrent morts ou refusèrent de s'alimenter convenablement. Une nouvelle tentative, en janvier 1986, comportant deux sacs de 15 et 25 litres d'eau (au lieu de 5 litres environ) fut plus heureuse, puisque le spécimen transporté dans le plus grand sac cherchait à perforer la paroi et s'est immédiatement alimenté. Reçu à Nancy le 21–01–1986, il s'est montré très accommodant.
Ultérieurement, plusieurs spécimens de la même provenance ont accepté des nourritures variées et ont pu être maintenus pendant des laps de temps variables (B. Klein, liège; A. Arnaud, Nice; E. Louineau, Nantes; Mme Chaput, Bruxelles). Une anecdote, relatée par un amateur participant au Tagung 1986 des Wiener Volksbildungswerkes, fait état d'un individu qui, n'ayant accepté aucune nourriture chez le revendeur pendant 2 mois environ, lui avait été cédé à bon marché; après des essais infructueux, de petits morceaux de fromage râpé furent pris et, après cela, de la chair de moule et des nourritures congelées.
P. Mitton enfin (1985), sur la base de ses exportations vers Los Angeles (Quality Marine), en particulier, estime que si les Poissons arrivent très stressés à la suite de la capture et du voyage, 50 % d'entre eux ne mangeront pas. Lorsqu'ils arrivent dans de bonnes conditions, leur alimentation ne pose d'ordinaire pas de problème, bien qu'il ne soit pas inhabituel qu'ils refusent la nourriture pendant plus de deux semaines. Il conseille de ne pas isoler les individus pendant la quarantaine, mais de les mettre au contraire en compagnie d'autres espèces qui mangent bien (Chaetodon par exemple), ce qui a d'ailleurs été tenté, mais sans succès, à Nancy (le spécimen fuyait, aussi bien devant la nourriture que devant d'éventuels concurrents). Des caulerpes ou de la laitue hachée, puis des artémias, seront acceptées d'abord, ensuite de la chair de praires ou de moules.
Position systématique :
Chaetodontoplus conspicillatus appartient à un groupe d'espèces que l'on peut caractériser de la manière suivante (Fraser-Brunner 1933) : XIII rayons épineux à la dorsale; écailles dépourvues d'"écailles auxiliaires", ces dernières étant de petits éléments situés sur la région basilaire de l'écaille et ne jouant aucun rôle dans le revêtement du corps; pas de bande oculaire; corps de couleur générale sombre, brun, gris ou noir d'aspect velouté, souvent nuancé de clair dans la région dorsale antérieure; dents allongées, celles de la mandibule un peu plus longues que les supérieures; écailles nombreuses (115 en série longitudinale chez Chaetodontoplus melanosoma), quelquefois si petites et disposées si irrégulièrement qu'il est impossible de les compter (Chaetodontoplus conspicillatus, Chaetodontoplus personifer). Les 3 espèces ainsi définies sont très voisines les unes des autres et caractérisées essentiellement pour leur patron de coloration.
Chaetodontoplus personifer (McCulloch, 1914) fut décrit comme le plus proche parent de Chaetodontoplus conspicillatus ["It appears to be nearest allied to Holacanthus conspicillatus, Waite"]. Ogilby (1915) a considéré Chaetodontoplus personifer comme une variété de couleur de Chaetodontoplus conspicillatus. Fraser-Brunner exprime l'opinion que Chaetodontoplus personifer (qu'il ne connaît pas en nature) représenterait probablement une sous-espèce de Chaetodontoplus melanosoma et qu'il serait concevable que Chaetodontoplus conspicillatus en soit une aussi. Une quatrième espèce, Chaetodontoplus caeruleopunctatus Yasuda et Tominaga, 1976, est sympatrique de Chaetodontoplus melanosoma aux Philippines et fut longtemps confondue avec lui, ce qui est impossible quand on dispose de spécimens vivants.
Les auteurs récents s'accordent pour reconnaître quatre espèces distinctes dans ce groupe, Chaetodontoplus caeruleopunctatus étant la moins bien connue, quoique commune dans les importations de Manille. Une dernière espèce, Chaetodontoplus ballinae Whitley, 1959, semble appartenir au même groupe; le bandeau frontal d'un gris très foncé qui unit les yeux n'est pas considéré comme une bande oculaire. Un seul spécimen, capturé en eau profonde au large de Ballina (Nouvelles-Galles du Sud), était connu jusqu'ici, mais John R. Paxton, Scientific Officer (Fishes), Australian Museum, nous informe (1987) qu'un second individu, tout à fait semblable à l'holotype (159 et 160 mm LS), a été obtenu en novembre 1978, pris au chalut sur un fond de 120 m par un navire de recherche des pêcheries, aux confins des Nouvelles-Galles du Sud et du Queensland (29 ° S). La présence éventuelle de cette espèce aux Solitary Islands (Steene) ne semble pas avoir reçu confirmation.
Description :
De la description originale, longue, très détaillée et illustrée d'un excellent dessin de la main de l'auteur, on peut retenir les points suivants : hauteur du corps 2 fois dans LS; marge du préopercule faiblement serratulée en dessous; épine faiblement courbe, sans sillon, contenue environ 2 fois dans la longueur de la tête; écailles très petites, non dénombrables en ligne; ligne latérale très faiblement marquée (plus visible sur le vivant), se terminant à l'extrémité de la dorsale molle, plus un segment sur le pédoncule caudal; pectorales plus longues que les pelviennes, ces dernières n'atteignant pas tout à fait l'anus; marge postérieure de la caudale légèrement convexe, le lobe dorsal un peu plus développé que le lobe ventral.
Le patron de coloration, tout à fait remarquable, ne nécessite aucune description particulière; La coloration orange de la tête, de la pectorale et de là caudale (cette dernière tirant sur le jaune) peut s'estomper en aquarium et même virer au blanchâtre à la suite d'un long jeûne, l'origine alimentaire des pigments étant ainsi mise en évidence. On ne connaît ni variation géographique, ni formes individuelles.
Un jeune spécimen (non mesuré), photographié en aquarium, est dépourvu de la bande orangée de la région, basale, de la pectorale et les dessins bleus du masque sont limités à un court segment légèrement courbe en arrière de l'oeil, et à une marque rectiligne, encore plus courte, près de la marge postérieure de l'opercule. Le museau et le préopercule sont parsemés d'une pigmentation sombre, très dense autour de la bouche. L'oeil est relativement volumineux, son plus grand diamètre contenu un peu moins de 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête (3 fois 1/3 au moins chez les adultes : 3,3–3,7). Le spécimen de 70 mm observé par Catala était sans doute déjà plus avancé.
Remarque :
La description originale mentionne une courte épine couchée ("short recumbent spine", notée entre parenthèses dans la formule de la nageoire), juste devant la première épine dressée de la dorsale. Pour Fraser Brunner, cette formation est sans valeur morphologique et se rencontre aussi parfois chez Chaetodontoplus septentrionalis. Deux des six spécimens de Nouvelle-Calédonie examinés possèdent en fait XIV épines à la dorsale, mais la première est une épine comparable aux suivantes quoiqu'un peu plus courte, comme on le voit sur l'illustration de Waite (voir la planche). En revanche, aucun ne présente d'épine couchée.
biotope :
L'habitat en Nouvelle-Calédonie, selon Catala (1986), est constitué par les faciès de parois calcaires creusées de multiples cavités plus ou moins profondes, sa caverne de prédilection étant assez creuse pour lui permettre d'échapper à tous dangers, parmi lesquels la capture par un collecteur n'usant pas de drogues. Laboute (1986) indique qu'il affectionne les grandes anfractuosités coralliennes ou les dalles, comme dans le chenal de l'îlot Maître par exemple, et ne s'éloigne jamais beaucoup de son gîte. Catala note aussi que son existence se passe dans un territoire très restreint et qu'il ne patrouille pas comme le font, dans le même biotope, d'autres grands Pomacanthidés (Pomacanthus imperator, Pomacanthus semicirculatus), ce qui rend sa capture plus difficile; si l'on réussit à barrer l'entrée de son gîte avec une petite nappe de nylon lestée, pendant qu'il est à l'extérieur, il ne montre aucun affolement et se faufile tranquillement sous des redans voisins qui lui sont également familiers.
Les habitudes sédentaires de cette espèce devraient être favorables aux conditions de l'aquarium et Catala insiste pour que lui soit restitué un "décor" semblable à celui d'origine. L'eau sera de la meilleure qualité possible, fortement oxygénée; la présence d'algues (Caulerpa) fournissant de l'ombrage et complétant les abris rocheux paraît favorable.
La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Chaetodontoplus conspicillatus pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.
Paramètres
Sujet aux parasitoses cutanées, comme d'autres espèces du genre, soit en période d'acclimatation, soit lors de changements de bacs, de modifications du peuplement ou de toute autre perturbation. Des parasites (Oodinium, Cryptocaryon) ont été tenus pour responsables de la mort de certains spécimens (Berlin); d'autres individus ont été traités avec succès par le sulfate de cuivre (doses non précisées). Un spécimen n'a présenté aucun trouble pendant la quarantaine (21 janvier - 10 mars 1986) passée seul dans un bassin de 290 litres. Environ 15 jours après son introduction dans un bac de présentation, peuplé d'espèces plus petites et indifférentes (Paraplesiops poweri, Parupeneus macronemus, Cheilinus diagrammus, Coris caudimacula, Halichoeres hortulanus, Pervagor janthinosoma), il a présenté les premiers symptômes de parasitoses "à points blancs" dont les agents n'ont pas été identifiés avec certitude. En présence de Caulerpes, seuls des traitements tels que l'abaissement de la densité (jusqu'à 20‰), le Temerol (Bactrim) ou l'ozone ont été appliqués, sans aucun résultat probant cependant. Paradoxalement, le poisson ne présentait aucun trouble du comportement, à peine une timidité un peu plus grande les jours ou heures précédant l'éruption de pustules. Nous avons donc décidé de suspendre les interventions et nous avons constaté, au fil des mois, une stabilisation de l'activité parasitaire qui se manifeste temporairement, à un niveau modéré, et semble bien tolérée. Tous les Chaetodontoplus doivent subir un traitement vermifuge, anti-parasitaire et anti-biotique à spectre large avant introduction définitive dans un bac de présentation, en particulier trois autres poissons du même genre Chaetodontoplus meredithi, Chaetodontoplus personifer et Chaetodontoplus melanosoma, sinon, ces poissons sont condamnés à mourir dans les 3 années suivantes.
Comportement
Activité : Timide au début, il devient assez familier, à condition d'éviter tout mouvement vif qui provoquerait une réaction rapide et brutale, en contraste avec la nage lente et calme habituelle. Une perturbation analogue peut aussi avoir pour origine des interactions avec les autres Poissons, lors de la distribution de nourriture en particulier. La prise de nourriture flottant en surface est aussi l'occasion de réactions d'effroi au contact du film de surface, mais celles-ci sont communes à de nombreux Pomacanthidés. Immobile et caché pendant la nuit.
Relations intraspécifiques : Deux spécimens de Chaetodontoplus conspicillatus de tailles légèrement différentes, réunis dans un aquarium de 600 litres (Mme Chaput), se sont ignorés, mais le plus grand qui ne s'alimentait pas parfaitement est mort (stress ?); dans un autre cas, les animaux se sont battus et ont dû être séparés. Vu leur rareté et leur prix, il serait judicieux d'éviter leur association dans des bacs de moins de 2000 litres.
Relations interspécifiques : Le premier spécimen exposé à Berlin était hautement agressif vis-à-vis de tous les autres poissons du bac. Dans des bacs de 400 et 300 litres, très peuplés, les agressions sont inexistantes, même envers l'espèce la plus proche, Chaetodontoplus personifer.
Alimentation
Le refus, voire la crainte, des aliments sont les conséquences d'un stress plus ou moins profond dont la majorité des premiers spécimens importés en France a été victime. Un grand volume d'eau de transport a permis d'obtenir au moins un individu présentant un comportement alimentaire satisfaisant, sans acclimatation préalable. Parmi les premières nourritures saisies, après des jeûnes plus ou moins longs, on cite les épinards hachés et les artémias, ce qui donnerait à penser que l'espèce est plutôt microphage. A. Arnaud (1987) confirme que la première nourriture acceptée, après environ 2 mois de jeûne, fut de tout petits morceaux de néréis. En fait, les Néréis vivants entiers sont encore préférées à toute autre et avalées d'une pièce, avec voracité. Les larves rouges de chironomes sont également très appréciées et les autres nourritures, vivantes ou congelées, sont prises sans réticence. Les jeunes pousses de Caulerpa sont broutées systématiquement (comme le fait Pygoplites diacanthus). Les proies transparentes ou de couleur pâle sont recherchées moins activement sur le sol ou parmi les algues. Catala mentionne l'attrait pour les fragments de crevettes fraîches et la chair des petits bivalves Atactodea sp. coupée en très menus morceaux, ainsi que le broutage de la paroi de l'aquarium revêtue d'une épaisse couche d'organismes les plus divers (Algues, cymodocées, spongiaires, alcyonaires, coraux, etc.).
En résumé, le poisson-ange à lunettes ne présente, malgré les apparences, aucune exigence alimentaire particulière. Elle ressemble en cela à la plupart des Chaetodontoplus, Chaetodontoplus personifer en particulier.
Reproduction
La reproduction des poissons marins est presque impossible pour les amateurs. Seules quelques espèces sont reproduites et élevées par les professionnels.
Taxonomie de l'espèce
Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Chaetodontoplus conspicillatus (Waite, 1900). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Holacanthus conspicillatus par Waite en 1900.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Poisson-ange à lunettes.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Conspicuous Angelfish.
Règne: | Animalia |
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Phylum: | Chordata |
Classe: | Actinopterygii |
Ordre: | Acanthuriformes |
Sous-Ordre: | Percoidei |
Famille: | Pomacanthidae |
[*] Genre: | Chaetodontoplus |
Espèce: | conspicillatus |
Nom scientifique: | Chaetodontoplus conspicillatus |
Descripteur: | Waite |
Année de description: | 1900 |
Protonyme: | Holacanthus conspicillatus |
Synonymes: | Holacanthus conspicillatus |
Noms communs: | (fr) Poisson-ange à lunettes (en) Conspicuous Angelfish, Spectacled angelfish |
Habitat naturel: | Océan Pacifique ouest |
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Abondance: | Très rare |
Maintenance: | très difficile |
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Volume: | 800 litres |
Taille: | 23,0 à 27,0 cm |
pH: | 7,8 à 8,5 |
Salinité: | 1022 à 1026 |
Température: | 23 à 28 °C |
Type de reproduction: | Ovipare (ovulipare) |
Espérance de vie: | 10 à 25 ans |
[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre chaetodontoplus du taxon chaetodontoplus conspicillatus.
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