Chaetodontoplus duboulayi, le poisson-ange scribe
Présentation
Le poisson ange de du Bouley Chaetodontoplus duboulayi est surtout originaire d'Australie septentrionale. Depuis la côte nord-ouest, jusqu'à Cape York et le long de la côte du Queensland, jusqu'à Moreton Bay, devenant rare au sud de Gladstone, les îles Aru (Dobo), dans l'archipel indo-australien, et au sud de l'île de Lord Howe. Il a été signalé à Formose par Burgess et Axelrod en 1974.
Chaetodontoplus duboulayi = Poisson-ange scribe
Description
Ce très beau poisson ange Chaetodontoplus duboulayi atteint une taille d'environ 28 cm, mais reste généralement plus petit (20 cm).
Deux autres espèces de Chaetodontoplus peuplent les eaux australiennes. Chaetodontoplus conspicillatus (Poisson Ange à lunettes) fréquente les récifs du Queensland, depuis les îles du Capricorne jusqu'à Moreton Bay; il se retrouve à l'île Lord Howe et atteint la Nouvelle-Calédonie où il a été souvent observé dans le lagon et photographié. Chaetodontoplus personifer (Poisson Ange à face tachetée) habite les récifs de la côte occidentale d'Australie et le Queensland méridional; il semble abondant à la Grande Barrière et on le voit évoluer à plusieurs reprises dans l'un des films de l'expédition de l'Université de liège "Les Poissons de la Grande Barrière"; il a été cité des Nouvelles-Galles du Sud et, tout récemment, de Formose.
Ces deux espèces appartiennent au complexe de Chaetodontoplus melanosoma (voir la fiche consacrée à cette espèce), personifer étant particulièrement proche du chef de file. Chaetodontoplus duboulay, au contraire, en est bien distinct, notamment pas les XI épines de la dorsale (au lieu de XIII) et l'aspect général (forme et couleurs).
Corps haut, comprimé latéralement, profil ovale. Museau court et arrondi, un peu saillant, bouche petite, front presque rectiligne. oeil au milieu de la longueur de la tête, haut placé, non loin du bord externe de la tête, son diamètre égal à l'espace interorbitaire ou plus court de 1/3. préopercule à marges postérieure et inférieure denticulées, l'épine angulaire longue et mince creusée d'un sillon. Ecailles très petites; la plupart de celles du tronc possèdent une écaille auxiliaire sur leur région basale (ces formations qui recouvrent la base d'une écaille plus grande ne jouent aucun rôle effectif dans le revêtement du corps). ligne latérale arquée, se terminant à l'extrémité postérieure de la dorsale.
pectorales subtriangulaires, hyalines à reflets jaunes; ventrales allongées et pointues, d'un beau jaune; le premier rayon développé; caudale jaune, à l'exception d'une bande blanchâtre translucide près de la marge postérieure, dans laquelle on distingue un très fin filet jaune.
Corps et nageoires impaires (sauf la caudale) d'un violet tirant sur le mauve ou, selon l'endroit et l'état physiologique, vers le brunâtre. Des vermicules clairs, de formes irrégulières, plus ou moins nombreux et distincts, se détachent sur ce fond; ils sont mieux marqués dans les zones périphériques du corps que dans sa région centrale et y montrent une orientation verticale dans l'ensemble, comme c'est le cas chez l'holotype de l'espèce qui est une peau sèche. D'autres représentations montrent au contraire une striation horizontale. Les nageoires dorsale et ventrale sont parcourues de bandes longitudinales bleu métallique sur fond mauve-rose; un fin liseré bleu borde ces nageoires. Museau jaune vif en avant de l'oeil; une large bande verticale de même couleur s'étend du dos à la poitrine, englobant la base de la pectorale, l'opercule et l'épine du préopercule (le reste du préopercule est, comme la face, violet, finement ponctué); une autre bande jaune suit la base de la dorsale en s'élargissant vers l'arrière où elle se prolonge sur le pédoncule caudal. Fraser-Brunner constate que le patron de coloration semble être très variable, mais que l'on ne peut décider si les différences sont dues à l'âge.
La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentat). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.
Paramètres
L'apparition des premiers spécimens sur le marché français remonte à novembre 1972, en même temps que celle des Lienardella. Depuis, les envois australiens ont été sporadiques. Le spécimen élevé à Nancy fut importé le 15 juin 1974 avec 15 autres représentants de son espèce et quelques Chaetodontoplus personifer. Après une quarantaine de 4 mois dans un bac de 280 litres, en compagnie d'un Chaetodontoplus personifer, il a été placé avec lui et une Lienardella dans le bac de 700 litres.
Supporte temporairement un taux élevé de nitrites (1 à 3 mg/1 pendant 4 ou 5 jours) sans perdre l'appétit ni manifester de troubles particuliers. Les conditions ordinaires des bacs paraissent lui bien convenir.
Comportement
Assez grande activité, nage souvent en pleine eau, mais regagne très rapidement sa cachette s'il est inquiété.
Relations interspécifiques : Bonnes dans l'ensemble, n'intimide et n'agresse, d'ailleurs sans gravité, que ses proches parents, Chaetodontoplus personifer par exemple.
Relations intraspécifiques : elles doivent être difficiles.
Alimentation
L'espèce est facile à nourrir, car elle accepte aussi bien les grosses proies vivantes (néréis) que les petites (larves de chironomes, tubifex), ainsi que la chair de moule cuite ou crue, krill... Broute aussi les algues.
En milieu naturel, ce poisson ange se nourrit d'éponges et tuniciers.
Reproduction
La reproduction des poissons marins est presque impossible pour les amateurs. Seules quelques espèces sont reproduites et élevées par les professionnels.
Taxonomie de l'espèce
Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Chaetodontoplus duboulayi (Günther, 1867). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Holacanthus duboulayi par Günther en 1867.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Poisson-ange scribe.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Scribbled Angelfish.
| Règne: | Animalia |
|---|---|
| Phylum: | Chordata |
| Classe: | Actinopterygii |
| Ordre: | Acanthuriformes |
| Sous-Ordre: | Percoidei |
| Famille: | Pomacanthidae |
| [*] Genre: | Chaetodontoplus |
| Espèce: | duboulayi |
| Nom scientifique: | Chaetodontoplus duboulayi |
| Descripteur: | Günther |
| Année de description: | 1867 |
| Protonyme: | Holacanthus duboulayi |
| Synonymes: | Holacanthus duboulayi, Chaetodontoplus duboulay |
| Noms communs: | (fr) Poisson-ange scribe (en) Scribbled Angelfish |
| Habitat naturel: | Indo-pacifique Ouest |
|---|---|
| Abondance: | Rare |
| Maintenance: | compliqué |
|---|---|
| Volume: | 800 litres |
| Taille: | 20,0 à 28,0 cm |
| pH: | 7,8 à 8,5 |
| Salinité: | 1022 à 1026 |
| Température: | 23 à 28 °C |
| Type de reproduction: | Ovipare (ovulipare) |
[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre chaetodontoplus du taxon chaetodontoplus duboulayi.
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