Actinia equina, l'anémone-tomate

Présentation

L'anémone-tomate Actinia equina est une anémone de mer commune sur les côtes rocheuses autour de toutes les côtes d'Europe de l'Ouest. L'anémone rouge est fortement adaptée à la zone intertidale car elle peut tolérer des températures élevées et la dessiccation. Elle peut également être trouvée dans les régions à salinités variables tels qu'un estuaire.

Actinia equina = Anémone-tomate

Description

L'anémone rouge tomate Actinia equina peut être trouvée à la fois dans les situations exposées et abritées. Son aire de répartition s'étend au reste de l'Europe occidentale (incluant le Royaume-Uni) et la mer Méditerranée, et le long de la côte atlantique de la Belgique jusqu'à l'Afrique du Sud.

L'anémone-tomate a une sous-espèce : Actinia equina mediterranea, dont la particularité de cette variante méditerranéenne est la taille, plus grande que la actinies d'Atlantique. Le rouge de l'anémone provient d'un pigment caroténoïde issu de l'astaxanthine : l'actinio-érythrine.

Sous l'eau, l'actinie chevaline affiche jusqu'à 192 tentacules, disposés en six cercles. Hors de l'eau, les tentacules se rétractent et l'anémone ressemble à une goutte de gelée rouge, brun, vert ou orange, à environ 5 centimètres de diamètre. L'anémone rouge (mais il existe une morphe totalement blanche) a des taches bleu vif (connus sous le nom d'acrorhagi) situées juste sous les tentacules, organisées comme un anneau externe contenant des cellules urticantes situées au sommet de la colonne qu'elle utilise pour se battre sur son territoire.

L'acrorhagi contient les cnidocystes qui contiennent eux-mêmes les nématocystes. Il existe certaines preuves que les diverses formes de couleurs peuvent en fait être des espèces différentes. L'anémone-tomate est zoophage, capturant du zooplancton via ses tentacules qu'elle ramène ensuite jusqu'au disque oral pour ingestion.

Une anémone-tomate Actinia equina :

Actinia equina présente une large gamme de variations de couleurs, du vert au rouge. La teinte la plus courante est le rouge rouille.

La taille du corps de l'anémone-tomate varie également considérablement, de 0,01 à 0,84 g de poids sec. Cependant, lorsque les anémones sont dans l'eau, leur masse corporelle correspond principalement à la quantité d'eau absorbée dans les tissus et dans la cavité gastrovasculaire.

L'anatomie se divise le plus facilement en trois parties : les tentacules, la colonne du corps (qui abrite la cavité gastrovasculaire, le pharynx, les gonades et les muscles rétracteurs) et la base (qui comprend le pied de base qui se lie à une surface solide).

Une caractéristique classique d'Actinia equina, et de toutes les anémones, sont les magnifiques tentacules avec lesquels l'anémone piège et ingère ses proies. À l'extrémité de la colonne corporelle et dans les tentacules se trouvent des cnidoblastes, des cellules de stockage qui abritent le nématocyste (cellule urticante). Les tentacules non bandés (jusqu'à 192) sont disposés radialement en six cercles autour de l'ouverture de la cavité gastrovasculaire. Des taches bleu vif, appelées acrorhagi, se trouvent sous les tentacules sur le bord extérieur de la colonne et ressemblent à des verrues.

🚩 Actinia equina est l'une des anémones de mer les plus agressives. Ses nématocystes contiennent de puissantes toxines (par exemple, l'équistatine et l'équinatoxine) qu'il utilise pour se nourrir et se défendre. Si un humain entre en contact avec cela, cela peut provoquer un inconfort et une douleur importants.

Actinia equina

Écologie

L'anémone-tomate Actinia equina se trouve principalement dans l'océan Atlantique Nord et la mer Méditerranée. L'une des concentrations les plus abondantes de l'espèce se trouve autour des îles britanniques. Il existe également des populations qui s'étendent le long de la côte atlantique de l'Afrique.

Actinia equina est une anémone de mer intertidale considérablement polyvalente. S'attachant aux rochers, aux pierres ou à d'autres substrats durs, on le trouve généralement près du rivage mais peut vivre dans les zones subtidales jusqu'à 20 m. L'anémone-tomate peut survivre complètement immergée dans l'eau ou complètement hors de l'eau, en hauteur sur les rivages. Parfois, il doit même survivre recouvert de sable à cause du vent. Cependant, il est toujours rétracté lorsqu'il est hors de l'eau, ressemblant à une petite goutte rouge.

L'anémone-tomate étant un spécimen intertidal, il est exposé à une large plage de températures, mais sa température optimale pour sa croissance est de 18,7 à 19,9 °C. ELle tolère également les eaux à salinité variable, comme les estuaires.

✅ En aquarium, tout comme en mer, cette anémone chevaline rouge est un animal de zone tempérée (environ 20 °C), supportant mal une ambiance permanente de zone subtropicale.

Actinia equina est connue pour manger presque tout ce qu'elle peut attraper. Les sources de nourriture les plus abondantes pour cette anémone sont : les mollusques bivalves, les insectes et les isopodes. Cependant, les organismes plus gros tels que les gastéropodes (escargots et limaces), les bryozoaires et les chitons constituent la plus grande masse alimentaire. Lorsque l'anémone "sent" la présence d'une proie potentielle, elle attaque l'organisme à l'aide de ses nématocystes. La cellule urticante se déroule et peut libérer des toxines sur les proies. Ces toxines paralysent l'organisme, inhibant sa capacité à s'échapper. Il a été démontré qu'Actinia equina avait le taux de digestion le plus rapide de toutes les espèces du genre Actinia.

Reproduction

Cette anémone de mer peut se développer par scissiparité. Mais Actinia equina est la seule espèce d'anémone à couver ses petits (reproduction vivipare). L'anémone commence comme un stade larvaire planctonique où elle rampe hors de son parent et est libre dans l'océan pendant une courte période de temps. Après cela, il pénètre dans la cavité d'une autre anémone de mer, mâle ou femelle, et se développe davantage. Une fois que l'anémone juvénile est prête à "naître", l'anémone "parent" catapulte le nouvel individu dans l'eau où il atterrit et se fixe ensuite sur un substrat solide et solitaire.

Le sperme des mâles pénètre dans la cavité gastrovasculaire, où l'ovule est fécondé puis se développe. Actinia equina est la seule espèce d'anémone à couver ses petits (reproduction vivipare). Bien qu'Actinia equina puisse se reproduire sexuellement, elle peut également se reproduire de manière asexuée par parthénogenèse de croissance végétative (par exemple régénération ou lacération basale).

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Actinia equina (Linnaeus, 1758). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Priapus equinus par Linnaeus en 1758.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Anémone-tomate.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Beadlet anemone.

Suggestions d'espèces

Actinia cari (Anémone-ceinture)

Anemonia manjano (Majano)

Condylactis gigantea (Anémone géante des Caraïbes, Passiflora)

Gyrostoma helianthus

Entacmaea medusivora (Anémone médusivore)

Anemonia viridis (Actinie verte, Ortie de mer)

Compléments utiles

Bien que les plus grandes anémones de mer sortent plus souvent victorieuses des compétitions alimentaires et de la survie compétitive que les petites anémones, il a été démontré que le comportement agressif des tentacules est sous le contrôle de certains des mêmes composants neuronaux que les formes de vie supérieures (c'est-à-dire qu'ils ont des afférents et des voies neuronales efférentes et utilisent la sérotonine comme neurotransmetteur).

Un autre aspect du comportement d'Actinia equina est la contraction. Ces anémones de mer passent beaucoup de temps hors de l'eau ou même recouvertes de sable, elles se contractent donc pour conserver l'eau. A. equina a trois principaux comportements défensifs qui comprennent : le gonflage de la colonne corporelle pour réduire les zones endommagées, le détachement du substrat pour échapper à la prédation ou la libération des nématocystes contenant des toxines.

⭐ Malgré ses cellules urticantes, la limace de mer grise, Aeolidia papillosa, se nourrit d'A. equina. La limace de mer ne digère pas les cellules urticantes les plus toxiques.

Une étude menée par Hutton et Smith (1996) a révélé que les amibocytes possèdent des propriétés antibactériennes qui semblent fonctionner différemment des autres propriétés antibiotiques trouvées chez les animaux. Ils semblent capables de combattre les infections bactériennes sans recourir à une enzyme appelée lysozyme. Les lysozymes se trouvent dans un grand nombre de phylums et sont ceux que les organismes utilisent couramment pour combattre les bactéries. Les produits chimiques produits par l'anémone-tomate pourraient éventuellement être exploités à des fins médicales ou de conservation (protéger les plantes contre les bactéries étrangères).