Ciguatoxine

Définition

Les ciguatoxines (CTX) constituent une classe de toxiques, des ciguatoxiques, des composés organiques présents dans la chair de certains poissons qui causent la ciguatera. Il existe plusieurs produits chimiques différents dans cette classe. La ciguatoxine est produite par Gambierdiscus toxicus, un dinoflagellé mangé par les gros poissons des récifs coralliens.

Quelques poissons récifaux produisant de la ciguatoxine :

Plusieurs empoisonnements à la ciguatoxine existent tous les ans par la consommation de poissons de récif corallien. Les poissons marins en illustration sont couramment impliqués dans les cas d'intoxication aux ciguatoxines. Les espèces indiquées sont : Lutjanus buccanella, Mycteroperca tigris, Variola louti, Epinephelus areolatus, Plectropomus leopardus, Gymnothorax undulatus.

Explications

Les ciguatoxines sont l'une des formes courantes de neurotoxines provoquant une intoxication alimentaire en Asie du Sud et dans l'océan Pacifique. 🚩 La ciguatoxine ne peut pas être détruite par la cuisson ! Les tests rapides de cette toxine dans le poisson commercialisé comme aliment n'est pas standard.

Les espèces produisant de la ciguatoxine sont par exemple, les mérous, les napoléons, les balistes, de nombreuses espèces de poisson-papillon, poisson-ange et poisson-chirurgien, et la sériole. La ciguatoxine s'accumule par bioaccumulation, habituellement dans la peau, la tête, les viscères, et les oeufs de poisson.

Les ciguatoxines sont un groupe de composés thermostables et liposolubles produits par le plancton Gambierdiscus toxicus. Ils se bioaccumulent le long de la chaîne alimentaire, en commençant par les poissons herbivores qui broutent sur les planctons marins toxiques dans le récif corallien, puis s'accumulent successivement dans le corps des plus gros poissons carnivores et enfin chez l'homme.

Plus le poisson est gros, plus la concentration de ciguatoxines est élevée. Les poissons impliqués dans les intoxications pèsent généralement plus de 2 kg mais parfois des poissons inférieurs à ce poids ont également été signalés.

Les ciguatoxines sont jusqu'à 50 à 100 fois plus concentrées dans les viscères et les gonades des poissons affectés, alors que le poisson ne présente aucun symptôme et ne peut pas non plus être identifié par son apparence, son goût, sa texture ou son odeur. Les toxines sont stables à la chaleur et ne peuvent être éliminées par cuisson ou traitement.

Une ciguatoxine abaisse le seuil d'ouverture du voltage-dépendant des canaux sodiques dans les synapses du système nerveux. L'ouverture d'un canal de sodium provoque une dépolarisation, ce qui pourrait entraîner une paralysie de manière séquentielle, la contraction du coeur et la fréquence cardiaque, et de changer les sens de ressenti de la chaleur et du froid. La contamination est connue comme la ciguatera. Parce qu'elles ne franchissent pas la barrière hémato-encéphalique (BHE), les ciguatoxines affectent uniquement le système nerveux périphérique (SNP).

Les principaux symptômes se développeront dans quelques heures suivant l'ingestion de la toxine : vomissements, diarrhée, engourdissement des extrémités, de la bouche et des lèvres, l'inversion de la sensation chaude et froide, douleurs musculaires et articulaires. Les symptômes peuvent durer de quelques jours à plusieurs semaines, voire plusieurs mois en fonction de chaque situation individuelle.

⛔ Il n'existe aucun antidote pour l'empoisonnement de la ciguatoxine.

Ciguatoxique

Une toxine ciguatoxique, ou la ciguatoxine, avec d'autres toxines comme la maitotoxine, scaritoxine et les palytoxines, sont responsables de la ciguatera après ingestion. L'intoxication existe chez de nombreux poissons marins comme les poissons chirurgiens et certains barracudas et bécunes.

La principale toxine ciguatoxique est une ichtyotoxine lipophile élaborée par le micro-organisme dinoflagellé Gamberdiscus toxicus, un dinoflagellé protozoaire unicellulaire capable de photosynthèse, qui existe en symbiose avec les macroalgues présentes le long des récifs tropicaux.

Les intoxications ciguatoxiques alimentaires humaines, appelée la ciguatera, sont caractérisées principalement par des troubles neurologiques, gastro-intestinaux et, dans les cas les plus graves, cardiovasculaires. À l'heure actuelle, la ciguatera constitue l'une des toxicités les plus importantes pour les produits de la mer associées à la consommation de nombreuses espèces de poissons tropicaux et subtropicaux.

L'examen du comportement alimentaire des poissons ciguatoxiques révèle que malgré la variété des habitudes alimentaires, tous les poissons herbivores et carnivores toxiques acquièrent la toxicité de leur alimentation et la transfèrent à d'autres poissons à travers la chaîne alimentaire marine et finalement à l'homme.

Les brévétoxines et les ciguatoxines sont deux classes de neurotoxines polyéther solubles dans les lipides connues pour activer les canaux sodiques dépendants de la charge.

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