Corynopoma riisei, le tétra-xipho
Présentation
Le poisson tétra-xypho Corynopoma riisei hérite de ce nom commun en raison de la ressemblance de la queue avec les xiphos porte-épée. Ainsi, le tétra-xypho est un poisson originaire du Nord du Venezuela (bassin de la rivière Meta) et de la région de Villavicencio en Colombie. Il y a aussi une population de ces poissons existante sur l'île de Trinidad.
Corynopoma riisei = Tétra-xipho
Description
L'habitat montre une espèce exclusivement d'eau douce habitant les fleuves côtiers et de ses affluents. À Trinidad, les poissons ont été recueillis dans les divers habitats d'eaux lentes et chargées de limon, mais aussi dans des environnements d'eau claire. Théoriquement, la taille de ce poisson tétra-xipho peut atteindre 6,5 cm en LT mais il ne dépasse que rarement 4,8 cm en taille LS.
La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentat). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.
Paramètres
Ces poissons Corynopoma riisei sont très actifs et en dépit de la taille adulte relativement petite, un groupe a besoin d'un aquarium d'au moins 80–100 cm de façade et une centaine de litres. La température sera maintenue dans la plage de 22 à 28 °C, idéalement avec un but touchant l'extrémité supérieure de cette fourchette. Ce tétra préfère l'eau légèrement acide avec un pH de 6,0 à 7,0, bien qu'il puisse survivre dans des conditions plus alcalines. La dureté est un critère moins important et le GH peut aller de 1 à 12.
Comportement
Corynopoma riisei est essentiellement un poisson de surface, des animaux pélagiques : l'aquarium doit contenir beaucoup d'espace pour la nage ! Il semble particulièrement efficace lorsqu'il est maintenu en tant que groupe dans un aquarium bien planté, avec des taches de végétation flottante. L'ajout de quelques racines ou bois flotté et une litière de feuilles de chêne ou hêtre dispersées sur le substrat pourrait faire une très bonne reconstitution de l'aquascape et hardscape naturels.
En général, ces tétras sont une espèce très paisible, bien que les mâles peuvent parfois se chamailler entre eux. C'est une bonne raison pour laquelle il devrait toujours être maintenus en groupes d'au moins 8 individus, mais avec un groupe de 12, c'est mieux. Fondamentalement, cette espèce peut être maintenue avec la plupart des autres espèces pacifiques qui jouissent de conditions similaires.
Alimentation
La bouche tournée vers le haut du corps et la forme carénée suggèrent que cette espèce se nourrit principalement de petits invertébrés prélevés à la surface de l'eau dans la nature. En aquarium, il affectionne particulièrement des aliments congelés et vivants, tels que daphnies, vers de vase et cyclops, mais la plupart des spécimens vont apprendre à accepter des solutions de rechange avec des nourritures déshydratées à un moment donné.
Reproduction
Le dimorphisme sexuel est assez facile car les mâles ont des masses de tissu glandulaire sur le pédoncule caudal s'étendant depuis la base de la nageoire caudale elle-même. Ces glandes caudales sont partiellement couvertes par les écailles, mais sont clairement visibles chez les poissons matures. En vieillissant les mâles vont aussi développer une deuxième série de glandes situées sur le bord antérieur de l'opercule, et manifestent également une zone charnue avec un appendice en forme de pagaie s'étendant à 'antérieur de l'opercule. Les branchies et les glandes caudales sont pensées pour libérer des phéromones notamment pour une augmentation des comportements sexuels chez les femelles.
Une femelle tétra-xypho :
La femelle C. riisei ne présente pas une aussi belle nageoire dorsale que le mâle..
Les spécimens mâles ont donc la nageoire caudale allongée qui donnent lieu au nom commun de l'espèce. Les nageoires dorsale, anale et pectorales des mâles se prolongent aussi, avec la nageoire anale possédant de petits crochets. Il a été émis l'hypothèse que ceux-ci peuvent faciliter le transfert du sperme pendant l'accouplement. Les femelles ne développent pas ces extensions des nageoires et comme la plupart des petits Characidés, la maturité sexuelle des individus apparaît habituellement avec un ventre plus rond que les mâles.
parade nuptiale, le drapeau est affiché par les mâles un à la fois et à angle droit par rapport à son corps, ils effectueront à la fois des ornements et des zigzags. La parade nuptiale peut s'étendre sur plusieurs jours.
Corynopoma riisei a un dimorphisme sexuel prononcé, les femelles étant plus agressives et dominantes que les mâles. Les mâles ont un ornement en forme de drapeau gris-noir qui s'étend de l'opercule de chaque côté du corps. Ce drapeau est normalement tenu près du corps, mais en essayant de s'accoupler, un mâle étendra l'ornement et l'agitera devant une femelle. Pendant laL'ornement en forme de drapeau est utilisé comme un mimique alimentaire pour attirer les femelles. Les femelles essaieront de mordre l'ornement, qui est alors souvent endommagé pendant la parade nuptiale et peut prendre jusqu'à des semaines pour se régénérer. Des études ont montré que les femelles non nourries répondraient davantage à l'ornement mâle et montreraient une préférence pour les drapeaux plus gros que ceux qui avaient été nourris.
C'est un exemple d'exploitation sensorielle parce que les mâles exploitent le biais préexistant des femelles pour sembler plus attrayants et avoir plus d'occasions de s'accoupler. Les mâles manquent de gonopodes externes donc pour que la fécondation interne se produise chez la femelle, ils doivent être à proximité pour que les spermatozoïdes puissent réussir leur transfert. Les mâles utilisent cette imitation de nourriture pour les rapprocher des femelles, et montreront différents ornements en fonction de l'attrait de leurs ornements. Les mâles qui ne montrent pas une grande taille ou une symétrie globale des ornements peuvent compenser en affichant ou en zigzaguant plus souvent leurs drapeaux. Les mâles peuvent également utiliser les crochets sur la nageoire anale pour diriger le sperme pour le transfert.
Les femelles, avec spermathèque, stockent en interne des spermatozoïdes viables jusqu'à dix mois et s'accoupleront avec plusieurs mâles différents au cours de leur vie. Ces femelles recevraient des avantages indirects pour la progéniture car elles ne choisissent pas directement par quels mâles elles veulent être inséminées, mais choisissent un mimique alimentaire qui peut être lié à l'attractivité mâle. Cette qualité attrayante pourrait ensuite être transmise à la progéniture.
L'espèce pourrait également être utilisée comme exemple de pulsion sensorielle, les mâles présentent des différences morphologiques en fonction de leur emplacement et de leurs proies disponibles, les femelles préfèrent les mâles dont l'ornement du drapeau ressemble le mieux aux proies de la population dans laquelle ils vivent. Il a été démontré que le drapeau ressemble à une fourmi, car il s'agit de la proie naturelle la plus courante du tétra-xypho. Cette plasticité dans le choix du partenaire peut également être démontrée en laboratoire lorsque la couleur des aliments a été modifiée, les femelles ont également changé la préférence pour les mâles d'avoir un drapeau qui correspond à la couleur des aliments.
Récemment, il a été émis l'hypothèse que la glande de phéromone caudale masculine est utilisée pour libérer des phéromones qui diminuent le stress chez les femelles et augmentent l'activité. Cela pourrait potentiellement aider les mâles à accéder aux femelles et à faciliter le transfert de sperme.
Taxonomie de l'espèce
Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Corynopoma riisei (Gill, 1858). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme C. riisei par Gill en 1858.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Tétra-xipho.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Swordtail characin.
Règne: | Animalia |
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Phylum: | Chordata |
Classe: | Actinopterygii |
Ordre: | Characiformes |
Sous-Ordre: | Characoidei |
Famille: | Characidae |
Sous-famille: | Stevardiinae |
[*] Genre: | Corynopoma |
Espèce: | riisei |
Nom scientifique: | Corynopoma riisei |
Descripteur: | Gill |
Année de description: | 1858 |
Protonyme: | C. riisei |
Synonymes: | Stevardia albipinnis, Nematopoma searlesii, Corynopoma veedonii, Stevardia aliata |
Noms communs: | (fr) Tétra-xipho (en) Swordtail characin |
Habitat naturel: | Venezuela, Colombie, Trinidad |
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Continent d'origine: | Amérique du Sud |
Abondance: | Rare |
Maintenance: | facile |
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Pour aquariophile: | confirmé |
Nombre d'individus: | Banc (> 10) |
Volume: | 120 litres |
Taille: | 4,2 à 4,8 cm |
pH: | 6,0 à 7,5 |
Dureté GH: | 1 à 12 |
Température: | 22 à 28 °C |
Type de reproduction: | Ovipare (ovulipare) |
Espérance de vie: | 3 à 4 ans |
[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre corynopoma du taxon corynopoma riisei.
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