Nageoire caudale

Définition

La nageoire caudale termine le corps d'animaux aquatiques. La caudale, une nageoire impaire, est intégrée à l'extrémité du corps des poissons et aussi des mammifères marins; l'ensemble terminaison du corps et nageoire caudale est regroupé dans l'expression "pédoncule caudal": c'est la queue, ou aileron de queue. En ichtyologie, le terme exact d'une nageoire caudale est uroptégygie.

La nageoire caudale porte le numéro 6 sur cette illustration de poisson :

La nageoire caudale est située à l'extrémité du pédoncule caudal et est utilisée pour la propulsion.

Explications

La taille de la nageoire caudale n'est pas prise en compte dans la longueur standard d'un poisson, mais est incluse dans la longueur totale.

Propriétés

Le pédoncule caudal est la partie la plus étroite du corps du poisson, sur lequel la caudale, ou nageoire caudale, est rattachée. Le joint est hypural, une zone entre la nageoire caudale et la dernière des vertèbres. L'hypural est souvent en forme d'éventail.

✅ L'absence de nageoire caudale chez un poisson est appelée l'atélurie. Le poisson, ou l'espèce, est dit atélurique.

En anatomie, la nageoire caudale est un appendice chez les poissons mais un membre chez les mammifères marins : la fonction reste identique, c'est-à-dire permettre à l'animal de se mouvoir dans l'eau, de nager. Chez les poissons, la nageoire caudale est verticale (droite) tandis qu'elle est horizontale (à plat) chez les mammifères marins.

La nageoire caudale est le principal appendice utilisé pour la locomotion chez de nombreux poissons. Généralement, il s'agit d'une structure à expansion verticale (chez les poissons) située à l'extrémité caudale du corps. La base de la nageoire caudale est connue sous le nom de pédoncule caudal avec de puissants muscles nageurs. En général, la nageoire caudale agit comme une hélice tandis que le pédoncule caudal fonctionne comme un moteur.

La nageoire caudale a deux lobes tels que le lobe dorsal épichordal et le lobe ventral hypochordal qui sont soutenus par les trois dernières vertèbres caudales modifiées. La forme de la nageoire caudale peut varier selon les espèces d'arrondie à pointue, entaillée, émarginée, tronquée, etc. Elle est utilisée pour identifier les espèces de poissons. Généralement, les poissons l'utilisent pour transmettre la propulsion et la vitesse.

Types détaillés des formes de nageoires caudales :

Les différents types de nageoires caudales en détails.

Formes des caudales

4 morphes simplifiées des nageoires caudales chez les poissons :

La nageoire caudale des poissons prend 5 formes principales (dont 2 formes hétérocerques) mais reste toujours de forme hétérocerque chez les mammifères marins et les requins.

Les types de forme de la nageoire caudale sont :

• Hétérocerque : lorsque les vertèbres s'étendent dans le lobe supérieur de la queue, ce qui la rend plus longue, comme chez les requins.
• Hypocerque (hétérocerque inversée) : si les vertèbres s'étendent dans le lobe inférieur de la queue, ce qui la rend plus longue vers le bas, comme chez les membres de la classe éteinte de poissons Anaspida.
• protocerque : si les vertèbres s'étendent jusqu'à l'extrémité de la queue et la queue est symétrique mais non étendue, comme chez les amphioxus.
• diphycerque : si les vertèbres s'étendent à la pointe de la queue et la queue est symétrique et étendue, comme chez les bichir, dipneuste, lamproie et coelacanthe. La plupart des poissons du Paléozoïque ont une queue diphycerque.
• homocerque : la plupart des poissons ont une caudale homocerque, où la fin apparaît superficiellement symétrique à la fourche caudale mais les vertèbres s'étendent sur une très courte distance dans le lobe supérieur de la nageoire, comme chez le thon ou le poisson combattant. Ceci peut être exprimé dans une variété de formes. La nageoire caudale homocerque peut être :
  • arrondie à la fin;
  • tronquée, ou à la fin d'un bord plus ou moins vertical, tel que le saumon;
  • fourchue, ou avec une fin à deux branches; elle est fréquemment appelée "lyre" comme chez le Molly lyre;
  • échancrée, ou avec une légère courbe vers l'intérieur;
  • continue avec la nageoire dorsale, la nageoire caudale et la nageoire anale fixée, comme l'anguille.
• Leptocerque : variation du type principal dyphicerque avec des différences dans les lobes par rapport à protocerque.
• Isocerque : nageoires effilées et symétriques. La colonne vertébrale est longue avec une structure en forme de tige droite. Les blennies (Blennidae) les anguilles (anguilliformes), les notoptères (Notopteridae) et les gymnarchidés (Gymnarchidae), etc., ont la nageoire caudale isocerque.
• géphyrocerque : type très spécialisé de nageoire caudale qui est également connue sous le nom de "nageoire caudale en pont". Généralement, elle ressemblent à la nageoire isocerque mais les nageoires sont réduites à des vestiges. Dans ce cas, le lobe caudal est tronqué là où les hypuraux de la colonne vertébrale font défaut. Ces types de nageoires se trouvent chez les poissons perlés (Carpus), Flerasfer et Orthagoriscus.

Des variétés issues de sélections d'élevage ornemental pour certains poissons, comme le poisson rouge, ont des queues doubles : la nageoire caudale est dédoublée en deux évents.

Chez les mammifères marins

La nageoire caudale des mammifères marins, en particulier chez les cétacés et les siréniens (et même la sirène des légendes), est toujours symétrique avec un trait commun : la symétrie axiale dans le plan horizontal (la nageoire est horizontale au lieu de verticale chez les poissons). Si chez les poissons, la nageoire caudale est défini comme un appendice du point de vue anatomique, c'est un membre chez les mammifères aquatiques.

La nageoire caudale des baleines, dauphins et orques et autres cétacés, est constituée de peau prolongeant la colonne vertébrale : c'est une forme regroupée des membres antérieurs des Tétrapodes : la symétrie axiale se fait autour du "sillon médian", sorte de coupure au milieu-fin de la nageoire de queue.

La forme de la caudale est triangulaire chez les cétacés et les dugongs, mais de forme arrondie chez les lamantins.

✅ Une aire spinale est une région du corps postérieure à la tête, qui chez les poissons, s'étend jusqu'à la nageoire caudale entre le sommet des épines hémales et neurales.

Chez les poissons téléostéens

La structure du support mécanique de la nageoire caudale du poisson est le squelette. La nageoire caudale est attachée au squelette par des muscles qui contrôlent les rayons durs de la nageoire et le rorqual. Parmi les éléments clés du squelette de la nageoire caudale isolée :

• l'urostyle est un complexe de plusieurs vertèbres condensées au cours de l'évolution dans un os;
• l'hypural est constitué d'éléments osseux inférieurs, fixés à la face ventrale de l'urostyle et soutenant les rayons de la nageoire de base;
• l'épural (l'équivalent de l'espace épidural chez les mammifères) intègre des éléments osseux supérieurs se trouvant sur l'urostyle de la face dorsale;
• trouvée chez beaucoup de poissons, la queue supérieure et inférieure est constituée de cartilage, supportant le bord des rayons de la nageoire caudale.

Voir aussi l'article complet décrivant l'anatomie d'un poisson.

✅ Ce qui est uroptérygiophore, en ichtyologie, est en rapport avec l'urophore ou les élément uroptérygiens, et il soutient la nageoire caudale. Le complexe uroptérygiophore est synonyme du complexe urophore. En biologie ichtyologique, une espèce atélurique est sans nageoire caudale normale, le poisson n'a pas de nageoire caudale. Cela détermine l'atélurie de certaines espèces. Une atélurie indique une absence tératologique de nageoire caudale chez un poisson.

✅ Une uroptérygie est, en ichtyologie, la nageoire caudale. Le terme est préféré par les scientifiques pour sa précision linguistique. Voir aussi artioptérygie, périssoptérygie, ischioptérygie, notoptère, omoptérygie, proctoptérygie, thoracoptérygie.

Atélurie

En ichtyologie, une atélurie indique une absence tératologique de nageoire caudale chez un poisson. L'espèce est alors dite atélurique. L'atélurie fait partie des quelques monstruosités chez les poissons hétérosomes avec la sympiézospondylie et la sphincturie.

Divers ordres de faits dominent l'étude spéculative de l'atélurie :

1. la constante similitude du nombre des vertèbres manquantes;
2. l'absence de cicatrice apparente;
3. la symétrie dorso-ventrale de la troncature;
4. l'extension des nageoires impaires sur cette troncature et la présence occasionnelle d'une caudale régénérée.

Une espèce atélurique est sans nageoire caudale normale, le poisson n'a pas de nageoire caudale. Cela détermine l'atélurie de certaines espèces. ⛔ Ne pas faire une quelconque relation ou rapprochement avec tellurique (2 "L").

Les poissons hétérosomes sont caractérisés par une tératologie originelle devenue chez eux l'état normal, les Téléostéens dissymétriques, presque toujours indemnes d'hyperostoses, tumeurs osseuses si fréquentes dans certains groupes. En revanche, ceux-ci sont très souvent affectés de diverses monstruosités, notamment chez divers poissons des familles des Sciénidés et des Soléidés.

La sympiézospondylie consiste en une compression axiale des périchordes vertébraux, donnant à l'animal la forme courte, dite "bossue". Vraisemblablement d'origine pathologique, la sympiézospondylie s'accompagne presque toujours d'hyperostoses et de synostoses, régulièrement en liaison avec un phénonomène tout différent, l'atélurie.

La sphincturie est un phénomène d'un ordre tout autre que la scoliose, la sympiézospondylie ou l'atélurie, et qui, à l'opposé de ces diverses monstruosités, laisse le rachis indemne ou ne l'affecte que de façon secondaire.

Seuls deux cas de sphincturie sont actuellement connus : un Soleidae, Solea solea, et un Pleuronectidae, Pleuronectes platessa. Ces deux cas ont ceci de remarquable d'être en tous points identiques, nonobstant les différences morphologiques inhérentes à des espèces qui appartiennent non seulement à des familles, mais encore à des sous-ordres étrangers l'un à l'autre.

En rapport avec "nageoire caudale"

• caudal

  

  En anatomie des mammifères marins et en ichtyologie, caudal qualifie le pédoncule et la nageoire située à l'extrémité postérieure du corps du poisson.

• fourche caudale

  

  Chez les poissons, la fourche caudale correspond à la partie arrondie vers l'intérieur d'une nageoire caudale de type homocerque.

• glandes caudales

  

  Chez les Glandulocaudinés, les mâles sont pourvus d'écailles modifiées en glandes spéciales, les "glandes caudales", localisées à l'insertion de la caudale.

• nageoire anale

  

  La nageoire anale qualifie la nageoire impaire située derrière, en arrière de, l'anus et en avant du pédoncule caudal.