Osmerus eperlanus, l'éperlan d'Europe

Présentation

Osmerus eperlanus est l'éperlan d'Europe, un poisson marin littoral de l'océan Atlantique nord-est, de la mer Baltique au golfe de Gascogne. L'éperlan européen tolère une large gamme de salinités. La longueur moyenne est de 15 à 18 cm, mais il peut potentiellement mesurer jusqu'à 45 cm de long. Le poids maximum connu est de 178 grammes.

Osmerus eperlanus = Éperlan d'Europe

Description

L'éperlan européen Osmerus eperlanus a un corps long et mince avec une tête pointue. Son museau est pointu et la mâchoire supérieure atteint le bord postérieur de l'oeil. La mâchoire inférieure fait un peu saillie; les dents de sa mâchoire inférieure sont plus grandes que celles de la mâchoire supérieure. Il a de fortes dents sur sa langue et des canines sur son vomer. Les branchiospines sont au nombre de 27 à 38 et l'origine de la nageoire dorsale se trouve derrière la base des nageoires pelviennes.

L'éperlan d'Europe a des écailles relativement grandes, au nombre de 58 à 67, avec 4 à 14 écailles poreuses le long de la ligne latérale (n'atteignant pas le niveau de la nageoire dorsale). Nombre de vertèbres 54 à 62.

La couleur de l'éperlan européen peut être décrite comme "vert olive clair à l'arrière, flancs avec une bande argentée, ventre blanc crème".

⭐ L'espèce est utilisé comme poisson de consommation, fumé, comme appât et huile de poisson. Comme il sent le concombre, il est parfois appelé l'éperlan-concombre (sa couleur et sa forme fuselée n'y sont pas non plus étrangères).

Osmerus eperlanus

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Osmerus eperlanus pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

Osmerus eperlanus habite les eaux marines, les estuaires et les Grands Lacs au bord de l'océan Atlantique. L'estuaire de la Gironde constitue la limite sud de la répartition de l'éperlan d'Europe. Il existe des populations enclavées dans les lacs des zones côtières des mers du Nord, Baltique, Blanche et de Barents. L'espèce est trouvée au nord jusqu'à environ 68 ° N en Scandinavie. Si les populations du sud sont océaniques, certaines sous-populations sont principalement lacustres, et d'autres sont anadromes.

L'essentiel de sa vie se déroule dans la zone estuarienne, avec peu de courtes incursions dans la zone littorale.

L'espèce préfère les habitats vierges et oligotrophes (lacs intérieurs scandinaves), mais peut également habiter des habitats fortement pollués (bassin de l'Elbe), bien qu'elle puisse avoir des problèmes de santé (par exemple, granulomes et déformations physiques) dans les zones plus polluées. Les éperlans se portent particulièrement bien dans les zones pélagiques des lacs oligotrophes et sont une espèce d'eau froide qui ne tolère pas des températures d'eau de surface supérieures à 20 °C pendant de longues périodes (~ 80 jours).

Cependant, ces poissons sont capables de migrer vers des eaux plus profondes et plus fraîches pendant l'été. L'éperlan européen réussit mal dans les eaux eutrophes, en partie parce que l'envasement associé peut entraîner un recrutement irrégulier de poissons dans les frayères. L'éperlan européen peut être sensible aux proliférations de cyanobactéries et ne tolère pas une faible teneur en oxygène (<2 mg O₂/l) dans les eaux chaudes.

Comportement

Comme tous les poissons Osmériformes, l'espèce vit en bancs de quelques dizaines d'individus.

Alimentation

L'éperlan européen se nourrit de manière opportuniste, consommant des copépodes et des cladocères. Avec l'augmentation de la taille et de l'âge, sa nourriture passe du petit zooplancton aux crustacés plus gros et, dans certains cas, au poisson et au cannibalisme. Selon Sterligova (1979), l'éperlan européen se nourrit également de larves de corégone et d'alevins. Les jeunes éperlans européens sont des poissons planctivores efficaces qui peuvent affecter la structure de taille de la communauté zooplanctonique par une prédation sélective selon la taille.

Reproduction

La forme migratrice se regroupe dans la zone estuarienne pour la reproduction. Les bancs de poissons pénètrent dans les rivières pour frayer sur fonds sableux ou graveleux. Comme chez les saumons, de nombreux individus meurent après le frai.

L'éperlan d'Europe devient sexuellement mature en 3 à 4 ans (à une taille de 15 à 18 cm) dans les populations saumâtres, mais en seulement 1 à 2 ans (8 à 10 cm) en eau douce.

Osmerus eperlanus fraie dans les affluents des lacs ou le long des rives peu profondes des lacs et des rivières sur le sable, le gravier, les pierres et les matières végétales, de préférence dans les eaux à courant rapide. La reproduction a lieu entre février et mai, en fonction de la température de l'eau. La ponte donne 8 000 à 50 000 oeufs jaunes d'un diamètre de 0,6 à 0,9 mm qui adhèrent au fond. Les oeufs éclosent en 3 à 5 semaines et les larves descendent vers la zone estuarienne.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Osmerus eperlanus (Linnaeus, 1758). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Salmo eperlanus par Linnaeus en 1758.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : éperlan d'Europe.
En anglais, l'espèce est communément appelée : European smelt.

Suggestions d'espèces

Osmerus mordax (Éperlan arc-en-ciel)

Betta splendens (Poisson-combattant)

Paracheirodon innesi (Néon bleu)

Mikrogeophagus ramirezi

Pangio kuhlii (Kuhli)

Poecilia reticulata (Guppy)

Compléments utiles

L'éperlan européen est le poisson hôte intermédiaire/de transport le plus important du ver de phoque Pseudoterranova decipiens dans l'estuaire de l'Elbe et probablement aussi dans les eaux côtières adjacentes de la mer des wadden. Les vers de phoque sont potentiellement capables de provoquer des symptômes semblables à ceux de l'anisakiase chez les humains (ex. : douleurs abdominales, nausées, fièvre) lorsqu'ils sont consommés dans des produits à base de poisson légèrement cuits ou crus. Cependant, ce parasite a besoin des phoques pour compléter son cycle de vie.