Nycticebus bancanus, le loris lent de Bangka

Présentation

Le loris lent de Bangka Nycticebus bancanus est un primate strepsirrhinien endémique des forêts tropicales du sud-ouest de Bornéo, sur l'île de Bangka (Kalimatan occidental). L'espèce mesure environ 25 de long (corps + tête).

Nycticebus bancanus = Loris lent de Bangka

Description

Le loris lent de Bangka Nycticebus bancanus se distingue par la fourrure rouge pourpre sur son dos, les traits du visage de couleur claire, ainsi que la forme et la largeur des rayures de ses marques faciales.

Les espèces de loris lents partagent la même apparence de base. Bien que leurs tailles varient, elles sont toutes assez petites. Ils ont un corps poilu, une tête ronde, des oreilles courtes et de larges visages plats. Les gros orteils de leurs pattes postérieures sont opposables, ce qui leur confère la puissance de préhension exceptionnelle indispensable pour se déplacer dans les arbres. Leurs caractéristiques les plus marquantes sont leurs grands yeux tournés vers l'avant. Ceux-ci capturent chaque morceau de lumière dont ils disposent lors de leurs fourrages de fin de soirée.

Les espèces de Bornéo, comme le loris lent de Bangka, ne se distinguent que subtilement des autres. Bien qu'apparente seulement après un examen attentif, une caractéristique distinctive est l'absence d'une deuxième incisive supérieure. Les espèces de Bornéo possèdent également des masques faciaux caractéristiques, une découverte qui, en 2013, a divisé le conglomérat de sous-espèces comprenant autrefois Nycticebus menagensis en quatre espèces distinctes, l'une d'entre elles étant le loris lent de Bangka.

Un loris lent Bangka se distingue par un masque facial de couleur claire. Les cernes autour de ses yeux deviennent plus diffus en haut qu'en bas. Ces cache-yeux ne s'étendent pas sous ses pommettes. Il arbore une autre tache de fourrure subtilement plus foncée sur le dessus de sa tête. En dessous, une large bande de fourrure court entre ses yeux. Il a une étroite tache de fourrure distinctement rouge sur le dos.

⛔ Selon certaines sources, l'espèce pourrait déjà avoir disparu. Aucun loris lent de Bangka n'a été observé in situ depuis 1937. Seuls des spécimens de muséum subsistent. Pour d'autres (et notamment diverses pages/langues de Wikipédia), rien n'est signalé à ce sujet. Pourtant, les photos de spécimens vivants sont absentes (celle accompagnant cette fiche étant d'origine wikipédienne). Toutefois, depuis 2015, la Liste rouge de l'UICN déclare l'espèce en statut "en danger critique d'extinction" et "possiblement éteint".

✅ Lors de l'évaluation de cette espèce en 1937, Sody, sur la base de 146 spécimens, a écrit que l'obscurité de la face ventrale était une raison suffisante pour accepter la "race" bancanus de Marcus Ward Lyon Jr. (1875–1942). Il a également souligné que les crêtes temporales ne se rejoignent pas chez les adultes et que les animaux de l'île de Banka ne possèdent jamais quatre incisives supérieures, ce qui les place plus près des espèces de Bornéo que de celles de Sumatra.

Certaines populations de loris lents de Bangka, si elles existent encore, vivent probablement dans l'une des dernières et plus grandes étendues de forêt ancienne continue restant en Asie du Sud-Est. Connue comme le coeur de Bornéo, cette vaste étendue de forêt représente moins de la moitié de ce que l'île supportait autrefois.

Écologie

Un loris lent de Bangka, comme les autres espèces du genre Nycticebus, se réveille la nuit. Après avoir passé la journée à dormir, il sort de sa cachette, résolu à se nourrir.

Il se met en route, se déplaçant avec délicatesse mais persistance à travers les arbres. Il ne fait presque pas de bruit. Ses grands yeux fouillent les branches à la recherche d'un repas. Repérant une feuille savoureuse, il utilise ses deux pieds agrippeurs pour s'ancrer à son perchoir avant de tendre la main à deux mains pour l'attraper et la porter à sa bouche.

Comportement

Un loris lent est arboricole, avec des membres spécialement adaptés à ce mode de vie. Ses mains et ses pieds ont tous des doigts opposables qui lui permettent de garder une prise ferme à tout moment. Son style de locomotion ressemble beaucoup à ramper; en avançant une main, son pied opposé suit. Son rythme est lent et ses mouvements méthodiques.

Alimentation

Les loris lents sont omnivores. Ils recherchent principalement une variété de feuilles, de fruits, de graines, de baies, de gommes, de sèves et d'oeufs d'oiseaux, mais chassent également des arthropodes et parfois même de petits vertébrés comme les lézards.

En raison du fait qu'il vit dans des habitats riches en biodiversité, les besoins alimentaires d'un loris lent sont assez particuliers aux écosystèmes dans lesquels il vit.

Les sèves sont un élément particulièrement crucial du régime alimentaire d'un loris lent. Privé de ces aliments et de ses autres aliments naturels, un loris lent en captivité souffre rapidement de malnutrition et meurt.

Le régime alimentaire du loris lent de Bangka n'a pas encore été évalué.

Reproduction

L'espèce étant considérée comme disparue, on sait actuellement peu de choses sur les rituels d'accouplement et les relations familiales des loris lents de Bangka. Il est à supposer que le processus est proche des autres espèces de Bornéo.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Nycticebus bancanus Lyon, 1906 (qui est aussi son protonyme).
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Loris lent de Bangka.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Bangka slow loris.

Suggestions d'espèces

Nycticebus bengalensis (Loris lent du Bengale)

Nycticebus menagensis (Loris lent des Philippines)

Nycticebus coucang (Loris lent de la Sonde)

Loris lydekkerianus (Loris mince gris)

Loris tardigradus (Loris grêle)

Xanthonycticebus pygmaeus (Loris lent pygmée)

Compléments utiles

On pensait auparavant que toutes les variétés de Bornéo de loris lents étaient de la même espèce. Connu scientifiquement sous le nom de Nycticebus menagensis, et communément sous le nom de loris lent de Bornéo, trois sous-espèces ont été identifiées : les Philippines (N. m. menagensis), le Bornéo (N. m. borneanus) et le Bangka (N. m. bancanus). En 2013, des recherches approfondies sur leurs masques faciaux ont établi que ces sous-espèces étaient probablement plus différentes qu'on ne le pensait auparavant, et l'argument a suivi selon lequel elles - ainsi qu'une autre nouvelle variété connue sous le nom de loris lent de la rivière Kayan (Nycticebus kayan) - devraient chacune être considérées. une espèce distincte.

Les effets de cette transition se font encore sentir aujourd'hui dans la conservation et la recherche. En tant qu'animaux nocturnes, difficiles à étudier de manière approfondie dans la nature, les histoires de plusieurs espèces de loris lents sont assez chaotiques. La recherche commence tout juste à révéler toute l'étendue de la diversité biologique des loris lents. Là où autrefois il n'y avait que deux espèces considérées comme totalement distinctes, il y en a maintenant huit, et d'autres attendent peut-être dans les coulisses !

Cette confusion taxonomique de longue date rend difficile la connaissance de la répartition géographique complète de nombreuses espèces de loris lents, y compris le loris lent de Bangka. Les zones dans lesquelles vivent ces créatures pourraient être plus nombreuses qu'on ne le pense actuellement. De plus, nous ne saurons peut-être jamais si une espèce a pu être trouvée quelque part où, entre-temps, elle a disparu. À l'inverse, en raison d'un trafic intense, des espèces de loris lents peuvent désormais exister dans une zone où elles ne sont pas réellement indigènes.