Caractéristiques du poisson

Définition

Les caractéristiques du poisson se retrouvent visuellement dans plusieurs critères morphologiques : la forme, les écailles, les nageoires, les branchies et la bouche. Les caractères de l'anatomie d'un poisson sont issus de caractères héréditaires de l'espèce qui transmettent les caractères spécifiques.

Un poisson type :

Les caractéristiques du poisson sont visibles à l'oeil nu (ici un poisson type). Les dents ont parfois leur importance pour différencier 2 poissons.

Explications

Voici quelques détails simplifiés sur les poissons :

• forme : généralement le poisson a un corps fusiforme, morphologie adaptée aux déplacements dans l'eau. Ses yeux sont situés de part et d'autre de la tête, comme par exemple le bar. Mais il existe aussi des poissons plats, dont les yeux sont sur le même côté, comme la sole ou la raie. D'autres encore ont la forme d'un serpent, comme l'anguille ou le congre.
• écailles : les poissons osseux sont recouverts d'écailles qui se chevauchent de l'avant vers l'arrière. Les poissons cartilagineux ont une peau rugueuse, appelée "peau de chagrin". Celle-ci est recouverte de façon discontinue d'écailles enchâssées dans le derme profond.
• nageoires : le poisson possède deux paires de nageoires, les pectorales et les ventrales, correspondant aux membres des vertébrés. Elles lui permettent de se stabiliser dans l'eau. Sa nageoire dorsale joue le rôle de la quille d'un bateau. Il utilise sa nageoire caudale pour la propulsion.
• branchies : le poisson respire grâce à des branchies. Celles-ci sont continuellement baignées par un courant d'eau qui pénètre dans sa bouche et ressort par les ouïes. Des échanges gazeux ont lieu entre l'eau et le sang au travers d'une fine paroi, le sang absorbant l'oxygène de l'eau et rejetant une partie de son gaz carbonique.
• bouche : la bouche du poisson est munie de dents. Dirigées vers l'arrière elles servent à retenir les proies. Certains groupes ont des molaires pour les broyer ou des incisives pour les couper. Certaines espèces ont de très nombreuses dents, jusqu'à 3 000 chez les requins. La plupart des poissons n'ont qu'une mâchoire mobile. La lamproie n'a pas de mâchoire mais une bouche en ventouse.

Voir aussi l'anatomie d'un poisson.

Description

Contrairement aux mammifères, les poissons sont des organismes ectothermes ou à sang froid, ce qui signifie qu'ils ne régulent pas leur température corporelle interne de manière stable. Leur température corporelle est largement influencée par les conditions environnementales. Classés taxonomiquement comme "poissons véritables", ces animaux possèdent une colonne vertébrale et des nageoires, et la plupart des espèces respirent grâce à des branchies et des écailles d'ours recouvrant leur corps. Des données scientifiques suggèrent que les poissons ont commencé à évoluer il y a environ 480 millions d'années.

La morphologie fonctionnelle des nageoires des poissons est essentielle à leur locomotion et à leur stabilité en milieu aquatique. Les nageoires sont principalement classées en deux catégories : les nageoires simples et les nageoires paires. Les nageoires simples, situées le long des axes dorsal et ventral centraux du corps, comprennent les nageoires dorsale, anale et caudale. La nageoire caudale, ou nageoire caudale, constitue le principal mécanisme de propulsion permettant le déplacement vers l'avant dans l'eau. Inversement, les nageoires dorsale et anale contribuent à l'équilibre et empêchent le roulis latéral. Les nageoires paires, telles que les nageoires pectorales et pelviennes, servent à se diriger et à maintenir la position spatiale en vol stationnaire.

Extérieurement, la plupart des poissons sont recouverts d'écailles, organisées en rangées superposées, qui les protègent des traumatismes physiques et des infections microbiennes. Cependant, certaines espèces, comme le poisson-globe, sont totalement dépourvues d'écailles. La morphologie des écailles varie selon les espèces; elles peuvent présenter des bords tranchants et irréguliers ou des bords lisses et arrondis. Cette défense structurelle est complétée par une couche de mucus sécrétée sur les écailles. Ce mucus piège et immobilise les agents pathogènes, tels que les bactéries et les virus, les empêchant ainsi de pénétrer dans le tégument du poisson. De plus, cette couche de mucus minimise la traînée pendant la nage, favorisant ainsi l'efficacité hydrodynamique.

Les adaptations respiratoires des poissons comprennent des branchies, des structures spécialisées composées de nombreux capillaires situés de chaque côté de la tête, immédiatement après le pharynx. Grâce au mouvement continu de l'eau sur ces filaments branchiaux, l'oxygène est extrait de l'eau et absorbé directement dans le système circulatoire du poisson par diffusion. Ce mécanisme respiratoire est également protégé par l'opercule, une plaque osseuse qui recouvre les tissus branchiaux délicats. Au-delà des échanges d'oxygène, les branchies facilitent également l'élimination des déchets, notamment l'excrétion d'ammoniac par le sang.

Les poissons présentent une spécialisation physiologique supplémentaire grâce à un organe interne appelé vessie natatoire. Située dans la cavité abdominale, la vessie natatoire permet aux poissons de réguler leur flottabilité en ajustant le volume d'air qu'elle contient. Cela permet un mouvement vertical dans la colonne d'eau sans nécessiter d'effort de nage constant. Chez certaines espèces, la vessie natatoire peut également servir à produire des sons. Les poissons appartenant au clade des Élasmobranches, comme les requins et les raies, en sont notamment dépourvus.

Les capacités sensorielles des poissons sont diverses et très développées. La plupart des espèces possèdent une vision fine leur permettant de percevoir les couleurs. De plus, leurs narines favorisent leur sensibilité olfactive, leur permettant de détecter les odeurs en milieu aquatique. La dentition varie selon les espèces; certaines possèdent des dents, d'autres en sont dépourvues. Une structure sensorielle particulièrement spécialisée, présente chez les poissons, est le système de lignes latérales, constitué de poils mécano-récepteurs alignés de chaque côté du corps. Ce système détecte les vibrations sous-marines et leurs sources directionnelles, facilitant ainsi la navigation dans les milieux aquatiques peu éclairés ou troubles.

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