Psalmopoeus irminia, la mygale solaire
Présentation
Originaire du Venezuela, Psalmopoeus irminia est une grande mygale jusque 14 cm d'envergure environ.
Psalmopoeus irminia = Mygale solaire
Description
Les mâles, immatures, ont une livrée identique aux femelles. Ils changent radicalement d'apparence au stade adulte où ils deviennent uniformément gris cendrés, avec une virgule orange sur les métatarses, et d'aspect très frêle et plumeux. On peut les comparer aux mâles Psalmopoeus cambridgei, auxquels ils ressemblent beaucoup, mais en plus petit.
Les femelles montrent une magnifique espèce très contrastée. La couleur de fond est gris-noir bleuté. L'abdomen est noir avec des tâches orange partant du milieu et rejoignant le haut des flancs en diagonale, un peu comme pour la livrée des mygalons. Les pattes ont, sur les métatarses, une virgule orange, très voyante du fait de sa couleur de fond foncée. Une tache orange est également présente sur les tarses. Les poils sont plus clairs et confèrent un aspect plumeux et velouté à la mygale.
Les juvéniles sont semblables en tout point aux jeunes mygalons Psalmopoeus cambridgei, avec lesquels il est impossible de les différencier à l'oeil nu. Le céphalothorax est orangé, l'abdomen est bleu très foncé avec 8 chevrons beige clair partant du milieu et terminant sur le haut des flancs en diagonale. Les pattes sont également bleu très foncé avec les métatarses clairs. Ils perdront progressivement cette magnifique livrée au bout de quelques mois pour finir par ressembler aux adultes.
Le comportement de Psalmopoeus irminia affiche une espèce arboricole qui se montre beaucoup. Grande tisseuse, elle aura vite fait de confectionner un nid de toile assez spectaculaire si son espace vital est agencé correctement. Attention tout de même à ne pas trop la déranger, car c'est une espèce agressive et rapide si elle se retrouve acculée, Levant haut les pattes pour faire face, chélicères écartées et n'hésitant pas à mordre si besoin. En comparaison, on peut dire qu'elle est plus teigneuse que sa cousine la bien connue cambridgei par exemple.
La maintenance s'effectue en terrarium assez haut pour satisfaire les moeurs arboricoles de l'espèce. Une femelle adulte peut être maintenue dans un terrarium de 25 × 25 × 40 cm. Evidemment, plus c'est haut et mieux c'est. On garnit le sol d'un substrat de 5 cm d'épaisseur de tourbe blonde maintenue humide.
L'agencement du terrarium consiste à placer une écorce (de chêne liège, c'est encore le mieux) verticalement, en diagonale au fond du terrarium pour que la mygale fasse son nid derrière celle-ci. Un abreuvoir sera également présent. La décoration type plante n'est pas indispensable, mais si vous y tenez, tablez sur de l'artificiel car une vraie plante aurait vite fait d'être étouffée par la toile de l'araignée !
Température :
Résistante et tolérante, Psalmopoeus irminia est une araignée qui s'épanouira convenablement à des valeurs moyennes de 23 à 25 °C en journée et 20 à 22 °C la nuit; on peut cependant l'exposer à une température légèrement supérieure, pour la reproduction par exemple, mais je ne considère pas cela indispensable.
hygrométrie :
Aux alentours de 80 %. Ce taux sera maintenu par le substrat humide et une pulvérisation 2 fois par semaine environ. Si l'hygrométrie est trop basse, la mygale creuse pour rechercher l'humidité. Elle est également tolérante sur ce point.
Eclairage :
Le cycle jour/nuit local convient parfaitement.
nourriture :
grillons, blattes, criquets, vers de farine, souriceaux, etc, elle n'est pas du tout difficile et très vorace !
Reproduction :
Relativement facile, c'est une espèce très fréquemment reproduite en terrarium. La parade et l'accouplement commence par la rencontre des deux partenaires qui se passe généralement sans encombre, pour peu que la femelle soit bien nourrie (mais pas gavée !). Le mâle est parfois craintif et s'approchera la plupart du temps très prudemment, d'abord avec des mouvements saccadés, prévenant la femelle de ses intentions, puis "vibre" tout en tapotant avec ces pédipalpes, ce à quoi la femelle répond en faisant de même si elle est disposée à s'accoupler. Ensuite, le mâle se met à effectuer une parade typique du genre : il "secoue" sa deuxième paire de pattes, un peu à la manière d'un battement d'aile. L'accouplement à généralement lieu peu après. Ce dernier est assez rapide et il faut être prêt à intervenir car la réaction à venir de la femelle est plutôt imprévisible puisque : soit elle laisse le mâle s'enfuir en restant sur place comme abasourdie, soit elle ne lui laisse aucun répit et le poursuit pour en faire son prochain repas ! Mais généralement, le mâle s'en sort bien et une réaction négative après l'accouplement de la part de la femelle arrive souvent lorsque celle-ci a été accouplée plusieurs fois de suite ou lorsqu'elle a faim (d'où l'importance de la nourrir convenablement au préalable).
gestation et ponte :
Durant la gestation, la femelle redouble d'appétit. Le cocon est fabriqué environ 2 mois plus tard, parfois plus et on peut s'attendre a ce que la femelle le conçoive lorsqu'elle commence à s'enfermer, un peu comme si elle préparait une mue. Une fois le cocon près, la mère s'en occupe avec attention. Il peut arriver qu'elle le dévore mais c'est chose rare. Les jeunes apparaissent à peu près 1 mois et demi après et ils sont déjà très voraces et résistants. Ils sont une centaine en moyenne, voire d'avantage. Etant une espèce itéropare, il est possible qu'un deuxième cocon, moins prolifique, soit conçu quelques semaines après.
Croissance :
Rapide, on peut obtenir une femelle adulte en à peine 2 ans, bien que ces dernières peuvent être mâtures avant d'avoir atteint leur taille adulte (sub-adulte). Les mâles sont mâtures plus rapidement, vers 1 an et demi environ.
Longévité :
Dans de bonne conditions, une femelle atteindra une dizaine d'années, voir d'avantage. Les mâles, une fois mature, ne vivent que quelques mois (1 an approximativement).
Observation :
On peut noter que Psalmopoeus irminia est une espèce apparue vers le milieu des années 1990 en élevage, et qui s'est très rapidement diffusée, comme toutes les Psalmopoeus spp en captivité. Plus agressive et faisant d'avantage face dans l'ensemble que les autres espèces du genre, cette mygale n'est donc pas conseillé aux débutants.
Écologie
La maintenance de l'espèce Psalmopoeus irminia n'a pas encore été renseignée à cet endroit. Référez-vous aux renseignements fournis juste précédemment et aux caractéristiques globales du genre Psalmopoeus ou de la famille, voire de l'ordre pour connaître les meilleurs critères d'élevage.
Reproduction
La reproduction de l'espèce (élevage) n'est pas encore en ligne (raison historique parfois). Référez-vous à la description ci-dessus et aux informations des rangs taxonomiques supérieurs, notamment pour la famille Theraphosidae.
Taxonomie de l'espèce
Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Psalmopoeus irminia (Saager, 1994). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme P. irminia par Saager en 1994.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Mygale solaire.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Suntiger Tarantula.
Règne: | Animalia |
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Phylum: | Arthropoda |
Classe: | Arachnida |
Ordre: | Araneae |
Sous-Ordre: | Opisthothelae |
Famille: | Theraphosidae |
Sous-famille: | Aviculariinae |
[*] Genre: | Psalmopoeus |
Espèce: | irminia |
Nom scientifique: | Psalmopoeus irminia |
Descripteur: | Saager |
Année de description: | 1994 |
Protonyme: | P. irminia |
Noms communs: | (fr) Mygale solaire (en) Suntiger Tarantula |
Habitat naturel: | Venezuela |
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Continent d'origine: | Amérique du Sud |
Abondance: | Courant |
Maintenance: | facile |
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Volume ou type: | Terrarium |
Taille: | 10,0 à 14,0 cm |
[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre psalmopoeus du taxon psalmopoeus irminia.
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