Braconnage

Définition

Le braconnage est l'acte de chasser ou capturer illégalement des animaux sur des terres (gibier) ou dans des eaux (poisson), ou couper et emmener des arbres, en violation d'interdictions ou de protections officielles. Le braconnage est du vol ! Les braconniers tuent des milliers d'animaux et déciment des êtres vivants chaque année.

Le braconnage d'un rhinocéros :

Le braconnage d'un rhinocéros blanc a été effectué pour ses cornes. Comme beaucoup d'autres, l'animal est une victime innocente du braconnage qui a subi le brutal coupage de ses cornes.

Explications

Le braconnage est l'une des menaces les plus importantes et les plus cruelles pour la biodiversité et menace la survie d'innombrables espèces. Il s'agit d'une industrie qui pèse des millions, voire des milliards de dollars/euros, gérée par des réseaux internationaux qui font le trafic d'animaux à travers le monde pour leurs parties, la médecine traditionnelle, le commerce des animaux de compagnie et de nombreuses autres activités néfastes.

Les plantes ne font pas exception : les espèces ligneuses sont exploitées et surexploitées; les arbres sont coupés et le bois précieux emmené, et les fleurs rares sont sans relâche récoltées pour l'industrie cosmétique.

Certains exemples de commerce illégal d'espèces sauvages sont bien connus, comme le braconnage des éléphants pour leur ivoire et des tigres pour leur peau et leurs os. Cependant, d'innombrables autres espèces sont également surexploitées, depuis les tortues marines jusqu'aux arbres à bois.

La capture de ressources précieuses est un moyen d'assurer la richesse et le pouvoir. La pauvreté et le manque d'opportunités économiques sont certainement à l'origine d'un certain braconnage d'espèces sauvages. Cependant, une dimension plus inquiétante implique des braconniers hautement organisés, des groupes d'insurgés de guérilla et des militaires de l'État qui utilisent des équipements à la fois primitifs et sophistiqués pour tuer ou voler à grande échelle les ressources fauniques; l'intimidation, la capture et le meurtre des employés du parc; et le contrôle des paysages habités par la faune.

Les braconniers s'associent souvent directement ou indirectement à des réseaux criminels internationaux, eux-mêmes liés à des organisations politiques qui promeuvent la violence.

⭐ Certaines zones sont en proie à l'empiétement illégal, à l'exploitation forestière et au brûlage, tandis que le braconnage de la faune sauvage et la surexploitation du bois de chauffage constituent de sérieuses menaces pour d'autres réserves, en particulier dans les pays en développement. À mesure que l'utilisation des terres et les pressions démographiques augmentent, les zones protégées sont de plus en plus entourées de paysages modifiés hostiles. Dans de nombreuses régions, l'exploitation illégale de l'or s'est rapidement développée. En raison de ces périls et d'autres, la défense de l'intégrité des zones protégées et de leur biodiversité constitue un défi croissant, en partie parce que de nombreuses réserves ne disposent pas de ressources suffisantes et ne sont pas suffisamment protégées.

Braconnage animalier

Les braconnage d'espèces animales terrestres ou aériennes (oiseaux) ne se limite pas aux espèces rares. Le simple acte de poser un collet pour capturer un lièvre sur des terres qui n'appartiennent pas au propriétaire du terrain est aussi du braconnage.

Un nombre important d'espèces disparaissent à cause du braconnage et du trafic d'espèces sauvages, et ces dernières années, le trafic est devenu plus organisé et commercialisé que jamais. Le magnifique éléphant d'Afrique est l'une des principales espèces gravement menacées. Il nous serait difficile d'imaginer à quoi ressemblerait un avenir dépossédé de créatures aussi majestueuses errant dans les magnifiques paysages de l'Afrique subsaharienne. La bonne nouvelle ces derniers temps est qu'il existe une présence active dans la communauté internationale de personnes enthousiastes aux perspectives diverses (biologistes de la conservation, écologistes, économistes, journalistes) qui tentent d'aller à la racine du problème de la décimation des éléphants d'Afrique.

La faune sauvage est depuis longtemps considérée comme une source de protéines pour les humains. Alors que la population humaine croissante élimine les populations d'animaux sauvages en dehors des zones protégées, les gens se tournent vers le braconnage de la faune sauvage dans les zones protégées. Les nouvelles routes, souvent construites pour l'extraction du bois, facilitent l'accès aux zones reculées ou inaccessibles; la chasse pour se nourrir est devenue un problème majeur dans les zones protégées. Dans de nombreux endroits, la faune est également une source de revenus, sous la forme de viande de brousse destinée aux marchés locaux et même internationaux, ou dans le commerce illégal comme celui des défenses d'éléphant et des cornes de rhinocéros.

De nombreuses zones protégées sont désormais devenues des sanctuaires vitaux pour des espèces très répandues telles que les éléphants et les rhinocéros. Le renforcement de l'application de la loi dans et autour des zones protégées semble insuffisant pour mettre fin au braconnage. À moins que les populations locales ne profitent davantage de la valeur non consommatrice de la faune sauvage et ne développent des sources fiables de protéines et de revenus, même la plus grande aire protégée bien planifiée pourrait être incapable de protéger cette composante de sa diversité biologique.

Les braconniers d'aujourd'hui sont fréquemment équipés de télescopes à recherche de chaleur de pointe, de lunettes de vision nocturne, de récepteurs satellite GPS, d'armes automatiques et semi-automatiques, de grenades propulsées par fusée et même d'hélicoptères et autres véhicules de qualité militaire. Cela a à son tour nécessité la militarisation des efforts de protection de la faune menés par les gouvernements et les ONG pour sauvegarder la mégafaune. Les combats armés entre braconniers et agents de protection de la faune sauvage font désormais des centaines de morts chaque année rien qu'en Afrique. Certaines agences du parc suivent désormais une politique de tir à vue pour lutter contre le braconnage d'espèces charismatiques.

Plusieurs études remarquent que "le maintien de l'ordre et le financement" des habitats fauniques nécessitent désormais "une violence continue de l'État". Certains se demandent en outre si ces "guerres contre la faune" elles-mêmes entraînent des violations des droits de l'homme ou du droit international humanitaire parrainées par l'État. Ces chercheurs se demandent si l'urgence absolue de la conservation a fourni un "laissez-passer" pour de telles violations potentielles.

Braconnage aquatique

Le braconnage aquatique concerne à la fois les petits prises (poissons de consommation) mais aussi des espèces protégées comme les baleines ou requins (pour leurs ailerons). Il peut aussi être le simple fait de pêcher dans un cours d'eau à une période où la pêche est interdite (souvent pour protéger la saison de reproduction).

En conchyliculture, le vol des huîtres sauvages ou de moules d'élevage est du braconnage.

Braconnage aquatique de poissons :

Le braconnage aquatique de poissons implique une pêche au détriment des lois en vigueur, que ce soit pour un volume de prises trop important, ou la pêche d'espèces protégées.

Braconnage forestier

Le braconnage du bois est légalement classé comme un crime contre la propriété. Il ne se limite pas aux essences de bois précieux à forte valeur de revente, mais aussi (et malheureusement) au bois de chauffage pour des population indigènes en manque de ressources.

Même si elles sont mortes, les forêts anciennes fournissent un écosystème incomparable pour les espèces menacées à travers le continent. Lorsque les arbres disparaissent, les animaux, les oiseaux, ainsi que la flore et les champignons plus petits qui en dépendent aussi. Le braconnage des arbres, même à petite échelle, a un impact considérable, contribuant au déclin de la santé environnementale et à l'affaiblissement des forêts, laissant des traces sur la terre qui persisteront pendant des centaines d'années.

Braconnage forestier d'arbres au bois précieux :

Le braconnage du bois d'arbre dans une forêt est courant. Ici, une souche d'érable coupé illégalement dans une forêt.

⭐ Le braconnage du bois est le crime secret qui décime les forêts d'Amérique du Nord. Une valeur estimée à 1 milliard de dollars de bois est braconné chaque année en Amérique du Nord. En effet, un cèdre rouge vieux de 800 ans a une grande valeur marchande. En fait, une vague de braconnage du bois déferle sur l'Amérique du Nord; dans le nord-ouest du Pacifique, les forêts luxuriantes de l'Alaska et les peuplements forestiers de l'est et du sud des États-Unis. Le braconnage du bois existe partout, à des échelles très différentes, au fil des saisons. Par exemple au Kentucky, l'écorce de l'orme rouge est retirée pour être utilisée dans des remèdes à base de plantes et des compléments alimentaires.

À l'échelle mondiale, le marché noir du bois est estimé à 157 milliards de dollars (en 2022), un chiffre qui inclut la valeur marchande du bois, les impôts impayés et la perte de revenus. Parallèlement à la pêche illégale et au commerce noir des animaux, le braconnage du bois contribue à un commerce illégal d'espèces sauvages d'une valeur de 1 000 milliards de dollars.

En rapport avec "braconnage"

• aileron

  

  Un aileron, souvent dorsal, désigne la nageoire triangulaire de certains poissons, particulièrement des requins.

• aileron dorsal

  

  Un aileron dorsal précise la place de l'aileron comme la partie verticale fibreuse sur le dos de la plupart des cétacés (mammifères : baleines, dauphins...

• surexploitation

  

  La surexploitation est le prélèvement de ressources (inertes ou vivantes) à des niveaux trop faibles pour maintenir des quantités ou populations viables.

• ébourgeonnage

  

  L'ébourgeonnage est le processus de suppression des jeunes bourgeons latéraux pour ne laisser que le seul bourgeon terminal.