Trophallaxie
Définition
La trophallaxie est un échange de nourriture, ou d'humidité, de bouche à bouche entre les individus d'une colonie d'insectes sociaux (fourmis, termites, abeilles, guêpes). La régurgitation pour nourrir les jeunes au nid est une forme de trophallaxie. Ainsi, elle existe aussi chez les oiseaux lorsqu'ils nourrissent leurs oisillons au nid, les manchots, certaines chauves-souris et les loups gris.
Une trophallaxie entre deux fourmis :
Un échange de nourriture entre deux fourmis sociales est appelé une trophallaxie.
Variations de trophallaxie
La trophallaxie proctodéale est une transmission de nutriments d'anus à bouche, notamment chez certaines espèces de termites.
La trophallaxie nuptiale est un don d'aliments d'un mâle à une femelle via la bouche dans un but d'accouplement. De nombreux Diptères de diverses familles ont développé le comportement consistant à former une gouttelette à partir de fluides trouvés dans le jabot qui sont soit conservés sur l'extrémité de la trompe et partagés directement avec une femelle pendant la trophallaxie d'accouplement soit déposés devant elle comme un cadeau nuptial
Explications
La trophallaxie est l'échange de nourriture entre deux individus. Les aliments échangés peuvent être des sécrétions salivaires ou du contenu intestinal régurgité. Les larves de nombreuses fourmis et guêpes dépendent des adultes pour les nourrir. En échange de la nourriture fournie par l'adulte, les larves de nombreuses espèces sécrètent un liquide salivaire qui est avidement consommé par l'adulte qui leur fournit la nourriture.
phéromone) dans la colonie, afin de reconnaître et de repousser les fourmis étrangères d'autres colonies lorsqu'elles envahissent le nid.
Les fourmis utilisent la trophallaxie pour distribuer un élément olfactif commun (Ce stimulus pour que les adultes donnent de la nourriture à une larve peut avoir joué un rôle dans l'évolution de l'eusocialité chez les Hyménoptères, dans lesquels les femelles adultes nourrissent facilement des larves qui ne sont même pas leur propre progéniture.
Le terme trophallaxie, un mode trophique, a été introduit par l'entomologiste William Morton Wheeler en 1918.
Importance de la salive
La sécrétion salivaire contient de nombreux composés et a diverses fonctions non phéromonales. La sécrétion salivaire contribue au processus digestif par le biais d'enzymes et a un rôle primordial dans le processus de trophallaxie, qui existe chez les individus de la fourmilière ou la termitière. Les reines, les rois et les immatures reçoivent la salive des ouvrières comme nourriture. Les soldats ne se nourrissent pas seuls et reçoivent une nourriture composée d'un mélange de salive et de jabot contenu dans les ouvrières. La salive est également utilisée dans la construction du nid et dans le contrôle mycostatique et bactérien.
Cas chez les abeilles
En 1974, il a été suggéré, pour la première fois, un rôle fonctionnel de la vitellogénine des abeilles qui pourrait répondre au phénomène de changement des titres chez les ouvrières. La synthèse de vitellogénine est élevée chez les abeilles nourricières dans le but spécifique de transfert par la bouche (trophallaxie) à la reine. La vitellogénine produite par les ouvrières pourrait être utilisée directement pour soutenir le taux de ponte très élevé qui est caractéristique des reines. La nourriture par les ouvrières est en effet cruciale pour l'efficacité de la reproduction et la survie des reines des abeilles, qui ne peuvent pas digérer le pollen et sont donc incapables d'acquérir par elles-mêmes des ressources en acides aminés.
Cas chez les termites
Chez les termites, lorsque la colonie manque d'un ou des deux reproducteurs, des reproducteurs supplémentaires (néoténiques) se différencient. La paire royale fonctionnelle empêche la différenciation des néoténiques au moyen de phéromones inhibitrices. Le roi et la reine produisent des phéromones différentes avec une action complémentaire, et aucune des phéromones seules n'est totalement efficace. Les pseudo-portes et les larves reçoivent les phéromones royales avec la nourriture anale ou par toilettage, les distribuent à tous les autres membres de la colonie par trophallaxie, et fonctionnent peut-être comme des "amplificateurs".
L'eusocialité chez les termites inférieurs (Hodotermitidae, Termopsidae, Kalotermitidae, Mastotermitidae, Rhinotermitidae) est associée à la trophallaxie et permet d'inoculer à tous les individus du nid les symbiotes intestinaux nécessaires à la digestion de la cellulose. La trophallaxie sert également à transférer la communication chimique dans les termites inférieurs et supérieurs. Les termites supérieurs tels que les Termitidae consomment des sources de cellulose autres que le bois, manquent d'endosymbiontes flagellés et utilisent la trophallaxie anale pour transférer des signaux chimiques.
Transfert de flore intestinale
Si la plupart des bactéries intestinales (flore intestinale) sont acquises dans l'environnement, certains insectes, y compris les termites, plusieurs hyménoptères sociaux, certains hétéroptères et les blattes acquièrent directement des microbes intestinaux des parents ou d'autres individus. La transmission d'une flore intestinale, outre par trophallaxie, est également faite par transmission verticale, coprophagie ou consommation de microbes à la surface des oeufs.
Par exemple, des symbiotes bénéfiques transmis par la mère tels que Sodalis glossinidius chez la mouche tsé-tsé existent également à la fois au niveau intracellulaire et dans le lumen intestinale. En revanche, d'autres insectes tels que les drosophiles et les Lépidoptères acquièrent principalement leur microbiote intestinal de l'environnement.
Synonymes, antonymes
1 synonyme (sens proche) de "trophallaxie" :
- régurgitation
0 antonyme (sens contraire).
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Le mot TROPHALLAXIE est dans la page 4 des mots en T du lexique du dictionnaire.
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