Clupea pallasii, le hareng du Pacifique

Présentation

Le hareng du Pacifique, Clupea pallasii, est une espèce côtière (néritique) de Clupéidés en bancs que l'on trouve à la fois sur les côtés est et ouest de l'océan Pacifique. Dans le Pacifique oriental, le poisson est principalement pêché pour les marchés aux oeufs de poisson en Asie.

Clupea pallasii = Hareng du Pacifique

Description

Le hareng du Pacifique Clupea pallasii a un haut du corps bleu-vert avec des côtés argentés et est dépourvu de marques. Le corps est comprimé latéralement et les écailles le long de la face inférieure se projettent dans une disposition légèrement dentelée. Les écailles sont grandes et faciles à enlever. Leur queue est profondément fourchue et ils sont dépourvus de nageoires adipeuses. Ces poissons peuvent atteindre 45 cm de longueur, mais un spécimen de 25–30 cm est considéré comme grand.

La taille maximale, l'âge à maturité et la longévité varient sur toute la côte. Le hareng du Pacifique dans les régions du sud (par exemple, en Californie) est de petite taille, arrive à maturité plus tôt et meurt plus jeune. En revanche, le hareng du Pacifique du nord (par exemple, mer de Béring) atteint une taille beaucoup plus grande à un âge similaire, arrive à maturité plus tard et vit plus longtemps.

Dessin de Clupea pallasii :

Clupea pallasii a un haut du corps bleu-vert, de grandes écailles et de grands yeux leur permettant de les distinguer des autres espèces de poissons argentés de taille similaire.

✅ Il existe une pêcherie pour les oeufs pondus sur le varech qui, une fois salés, sont appelés kazunoko-kombu et sont considérés comme un mets délicat au Japon.

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Clupea pallasii pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

Le hareng du Pacifique se trouve dans toutes les eaux côtières de l'océan Pacifique. Dans l'ouest du Pacifique Nord, on les trouve dans l'ouest de la mer de Béring jusqu'au Kamtchatka, dans la mer d'Okhotsk et autour d'Hokkaido, au Japon, au sud-est de la mer Jaune. Dans l'est du Pacifique Nord, ils s'étendent de la Basse-Californie au nord jusqu'à la mer de Beaufort. On les trouve également dans l'Arctique russe, de la mer des Tchouktches à la mer Blanche.

Comportement

Banc de harengs du Pacifique Clupea pallasii :

Le hareng du Pacifique Clupea pallasii forme généralement de grands bancs depuis la surface de l'eau jusqu'à des profondeurs de 400 m. En plus de la grégarité, ils utilisent le contre-ombrage pour se protéger des prédateurs. Ils sont bleu foncé à olive sur le dos et argentés sur les côtés et le ventre, ce qui les rend difficiles à voir d'en haut et d'en bas.

Bien qu'un certain mélange se produise, les études de marquage montrent que les harengs du Pacifique restent ensemble et restent dans le même banc pendant des années.

Alimentation

Le hareng du Pacifique se nourrit de phytoplancton et de zooplancton dans les eaux riches en nutriments associées aux remontées océaniques. Les jeunes se nourrissent principalement de crustacés, mais mangent également des larves de décapodes et de mollusques. Les adultes se nourrissent principalement de gros crustacés et de petits poissons.

⭐ Le hareng du Pacifique se nourrit de façon saisonnière de phytoplancton et de zooplancton, accumulant ainsi des réserves de graisse pour les périodes d'inactivité. Ils se nourrissent généralement la nuit dans les eaux de surface.

Reproduction

Le hareng du Pacifique adulte migre vers les estuaires pour se reproduire une fois par an, la période variant selon la latitude. Ils ne se nourrissent pas dès le début de cette migration jusqu'au frai, une période pouvant aller jusqu'à deux semaines. Le hareng du Pacifique fraye le long des rivages dans les zones intertidales et subtidales peu profondes. Ils déposent leurs oeufs sur le varech, la zostère et d'autres structures disponibles. Après le frai, le hareng retourne dans ses zones d'alimentation estivale.

Après l'éclosion, les larves de hareng du Pacifique restent dans les eaux côtières, à proximité de leurs frayères, pour se nourrir et grandir dans la couverture protectrice des habitats en eaux peu profondes. Au bout de deux à trois mois, les larves se métamorphosent en juvéniles. Au cours de l'été de leur première année, ces juvéniles forment des bancs dans les baies, les criques et les chenaux peu profonds. Ces écoles disparaissent à l'automne, puis se déplacent vers les eaux profondes pendant les deux à trois années suivantes.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Clupea pallasii Valenciennes, 1847 (qui est aussi son protonyme).
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Hareng du Pacifique.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Pacific herring.
En espagnol, le nom commun est : Arenque del Pacífico.

Suggestions d'espèces

Clupea harengus (Hareng de l'Atlantique)

Sprattus sprattus (Sprat)

Sardinella aurita (Allache, Sardinelle ronde)

Clupeichthys aesarnensis

Sardina pilchardus (Sardine)

Alosa fallax (Alose feinte)

Compléments utiles

Les tendances de l'abondance de la population de hareng sont très dynamiques et sont sujettes à des changements assez importants à grande et à petite échelle géographique. La principale cause de ces fluctuations de l'abondance est le changement environnemental qui affecte la croissance et le recrutement du hareng.

Une menace pour le hareng du Pacifique est la perte de frayères. Cet habitat a été dégradé ou détruit par le dragage, les activités de construction, le stockage de grumes, les déversements de pétrole et la diminution de la qualité de l'eau. Le réchauffement climatique peut également constituer une menace pour l'espèce en réduisant la disponibilité de ses proies; zooplancton et phytoplancton. De plus, le rétablissement des populations d'espèces prédatrices, comme les baleines à bosse, pourrait avoir un impact sur les populations de hareng.