Glande à sel

Définition

La glande à sel est un organe excréteur de liquide concentré en sels chez les oiseaux marins (glandes nasales), les reptiles marins (tortues marines) et les poissons cartilagineux Élasmobranches (requins, raies). La glande à sel permet à ces animaux de boire l'eau dans laquelle ils vivent.

Une glande à sel d'un oiseau :

Tous les oiseaux de mer et de nombreux oiseaux de rivage possèdent une paire de glandes supraorbitales (au-dessus de l'oeil) qui remplissent l'une des principales fonctions des reins : extraire les ions sels de la circulation sanguine.

Explications

Les oiseaux marins possèdent des glandes nasales sécrétant du sel qui produisent des solutions hypertoniques de chlorure de sodium en réponse à des charges osmotiques telles que l'ingestion d'eau de mer. La concentration du liquide sécrété est toujours élevée, plusieurs fois supérieure à la concentration maximale d'urine chez les oiseaux.

Utilité

L'eau salée aggrave la déshydratation. Mais de nombreux oiseaux marins, tels que les manchots, les goélands, les albatros et les pélicans, ont des filtres de dessalement d'eau intégrés. Avec des glandes nasales salines et des conduits reliés à leur bec qui débarrassent leur corps de l'excès de sel, ces oiseaux peuvent boire de l'eau de mer directement ou manger des proies, comme des calmars et des crabes, qui sont aussi salées que l'eau de mer.

Les oiseaux, ainsi que d'autres vertébrés comme les tortues, les requins ou les humains, ne peuvent pas plus supporter l'eau salée non traitée que les humains. Boire un litre d'eau salée créera une soif qui ne peut être étanchée qu'en buvant un litre et demi d'eau douce. Sans leurs glandes à sel, les oiseaux marins mourraient de soif dans leur habitat aquatique.

Structure

La glande a une microstructure très similaire à celle du rein. Il est constitué de minuscules capillaires qui s'écoulent vers le haut séparés d'un canal vertical où les sécrétions salées s'écoulent vers le bas. Les capillaires et le canal sont séparés par une paroi d'une seule cellule d'épaisseur. Les cellules de cette paroi sont des cellules spécialisées dans l'absorption et la sécrétion.

À la base de la glande à sel, le canal vertical rencontre un canal horizontal qui transporte des sécrétions d'eau salée très concentrées dans les voies nasales de l'oiseau où elles s'égouttent ou sont éternues hors du corps.

La taille des glandes à sel varie chez les oiseaux et est liée aux espèces et à la salinité de l'habitat de l'espèce. Il existe des preuves que la taille des glandes à sel peut varier d'un individu à l'autre et même muter au sein d'un même individu en fonction des saisons et du comportement migratoire.

Les goélands et autres oiseaux de rivage ont des rainures dans leur bec qui permettent au liquide salé concentré de s'égoutter le long du bec.

Les oiseaux de l'ordre des Procellariformes, qui comprennent les albatros, les pétrels et les puffins, ont des narines enfermées dans des tubes doubles qui se situent au sommet ou le long des côtés de la mandibule supérieure. Ces narines ont de multiples fonctions, dont l'une peut être de permettre à l'eau salée de sortir de leur corps sans retomber dans leurs yeux lorsqu'ils volent.

Animaux à glandes à sel

Les glandes à sel des oiseaux sont appelées glandes nasales chez les sauriens, glandes orbitales chez les Chéloniens, glandes linguales chez les ophidiens et les Crocodiliens, et glandes rectales chez les Elasmobranches.

Les goélands, les sternes, les pétrels, les albatros, les grèbes, les macareux, les pingouins, les pélicans, les canards de mer et les oies sont quelques-uns des oiseaux qui possèdent des glandes à sel.

Chez les plantes

Bien que peu d'espèces de plantes aient des glandes à sel, elles sont réparties entre quatre grandes divisions de plantes à fleurs : les Caryophyllales, les astérides, les rosidés et les Poacées.

Historique

Le physiologiste comparatif Knut Schmidt-Nielsen a étudié les fonctions des glandes à sel chez les Goélands marins il y a plus de 50 ans. Dans une expérience, une mouette a ingéré environ 1/10 de sa masse corporelle dans l'eau de mer (l'équivalent d'un humain de 75 kg buvant environ 8 litres d'eau de mer, plus qu'une quantité mortelle).

Après trois heures, l'oiseau avait totalement éliminé la charge de sel, principalement via les excrétions de ses glandes à sel (qui étaient 10 fois plus élevées que l'élimination du sel de ses reins).

Voir aussi les glandes brunes.

En rapport avec "glande à sel"

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