Mélanophore
Définition
Un mélanophore est une cellule chromatophore capable de stocker la mélanine noire, mais pas de la fabriquer. Les mélanophores du tégument d'une organisme contiennent de la mélanine sous forme de grains appelés mélanopores regroupés en mélanosomes. Ces mélanosomes peuvent rester dans les chromatophores (poissons, amphibiens, reptiles) ou être excrétés dans les phanères et les kératinocytes (oiseaux et mammifères). Les mélanophores peuvent être dispersés dans tout le cytoplasme qui est alors assombri ou bien être rassemblés en amas (cellule claire).
Un mélanophore chez un killi :
Un mélanophore noir entouré de plus petits xanthophores jaune dans le derme d'une écaille de killi Fundulus heteroclitus.
Explications
Les mélanophores contiennent de l'eumélanine, un type de mélanine noire ou brun foncé en raison de sa grande capacité à absorber la plupart des longueurs d'onde de la lumière. On le trouve dans des vésicules appelées mélanosomes, qui sont répartis dans le cytoplasme cellulaire. L'écouméline est synthétisée à partir de la tyrosine par le biais d'une série de réactions de catalyse chimique. Il présente une structure complexe à base de motifs dihydroxyindole et dihydroxyindole-2- carboxylate avec certains cycles pyrrole. L'enzyme clé dans la synthèse de la mélanine est la tyrosinase. Si cette enzyme est absente, la mélanine ne peut pas être synthétisée, ce qui entraîne différents types d'albinisme.
Chez certaines espèces d'amphibiens, différents pigments avec l'eumélanine apparaissent comme un nouveau pigment rougeâtre qui a été identifié dans le mélanophore de certaines grenouilles Phylomeneus. Par la suite, ce pigment a été identifié comme étant de la ptérorhodine (un dérivé de l'érythrine), un dimère de la ptéridine qui s'accumule autour de l'eumélanine. Bien qu'il y ait probablement plus de sous-types de pigments dans les mélanophores, jusqu'à présent, dans la plupart des mélanophores étudiés, ils contenaient exclusivement de l'eumélanine.
Les humains ne possèdent qu'un seul type de cellule pigmentée, l'équivalent mammifère de mélanophores, responsable de la formation de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. Pour cette raison, et parce qu'il est facile de les étudier en raison du nombre élevé de couleurs différentes qu'ils présentent, les mélanophores sont, de loin, les chromatophores les plus largement étudiés. Cependant, il existe des différences entre la biologie des mélanophores et celle des mélanocytes. En plus de l'eumélanine, les mélanocytes peuvent synthétiser des pigments jaunes/verts appelés phéomélanines.
Voir aussi cyanophore (bleu), érythrophore (rouge), iridophore (iridescent), leucophore (blanc) et xanthophore (jaune).
Développement des cellules mélanophores
Les mélanophores sont des cellules spécialisées dérivées de la crête neurale qui contiennent des vésicules liées à la membrane appelées mélanosomes. Les mélanosomes sont remplis de mélanine, un pigment sombre et non fluorescent qui joue un rôle principal dans l'adaptation physiologique de la couleur des animaux. Les mélanophores régulent le trafic des mélanosomes sur les filaments du cytosquelette pour générer une gamme de motifs chromatiques saisissants.
Le mécanisme de changement de couleur physiologique par ces mélanophores englobe à la fois les aspects physiques et biochimiques de la dynamique des mélanosomes. Les mélanophores agrègent ou dispersent leurs mélanosomes lorsque l'hôte a besoin de changer de couleur en réponse aux signaux environnementaux (par exemple, interactions sociales ou camouflage).
Une cellule pigmentaire de type mélanophore :
Le rôle crucial des ions calcium et du MSH dans le mouvement bidirectionnel des mélanophores.
Fait intéressant, des preuves morphologiques, embryologiques et physiologiques ont révélé que les mélanophores des poissons, des amphibiens et des reptiles sont des cellules musculaires lisses fonctionnellement modifiées. De plus, lors de la contraction du mélanophore, il y a une agrégation de granules de mélanine qui doit être considérée comme la contrepartie visible d'une agrégation de particules colloïdales qui interviennent lors de la contraction du muscle lisse. Les événements biochimiques sous-jacents à la dispersion des mélanosomes sont analogues à ceux de la relaxation des muscles lisses : les deux processus résultent de l'augmentation des niveaux d'AMPc et nécessitent la présence de Ca2+ extracellulaire pour leur action.
La comparaison des mélanophores avec les cellules musculaires lisses remonte à 1917, lorsque Spaeth a fourni des preuves de la similitude des mélanophores avec les cellules musculaires lisses. Des pulsations rythmiques dans les mélanophores isolés à écailles de Fundulus heteroclitus ont été observées pour la première fois par Spaeth. L'observation suivie de l'analyse approfondie du comportement et des réponses des mélanophores à divers stimuli et de leur parallélisme avec les cellules musculaires lisses a conduit à la conceptualisation du mélanophore comme un dérivé modifié du muscle lisse.
Les mouvements rythmiques sont, bien entendu, intimement associés à ce dernier tissu et leur persistance pendant des périodes de temps considérables dans des bandes isolées de l'oesophage et de l'estomac de grenouilles et d'autres vertébrés est bien connue. Les mouvements rythmiques des mélanophores isolés à écailles sont comparables et peut-être similaires à ces mouvements des muscles lisses. Cette découverte ouvre un nouveau champ de recherche qui pourrait contribuer à comprendre les ramifications des dynamiques intercellulaires et intracellulaires.
Synonymes, antonymes
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Mots en M à proximité
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En rapport avec "mélanophore"
Un androgynophore est la partie effilée du réceptacle située entre le périanthe et les organes reproducteurs.
En zoologie, un cténophore, est un embranchement (Ctenophora) d'animaux diblastiques, les diplobastiques, en excluant les triploblastiques.
Un cyanophore est un chromatophore mature de couleur bleu sur les téguments de certains amphibiens, reptiles, crustacés et céphalopodes.
Un guanophore est un type d'iridocyte. Les guanophores sont des chromatophores caractérisés par des granules pâles ou des cristaux iridescents de guanine.