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Cténophore

nom masculin (n.m.)

Définition

En zoologie, un cténophore, est un embranchement (Ctenophora) d'animaux diblastiques, les diplobastiques, en excluant les triploblastiques. Les cténophores sont caractérisés par la présence de cellules spécialisées, les colloblastes, qui produisent une substance collante utilisée pour capturer les proies.

Un cténophore bioluminescent :
Cténophore bioluminescent Mertensia ovum
Le cténophore Mertensia ovum affiche une lumière diffractante le long des lignes latérales. Le tentacule gauche est déployé, le droit est rétracté.

Caractéristiques générales

Ctenophora est exclusivement marin et 166 espèces ont été décrites. Bien que peu connus, les cténophores sont très abondants dans les mers du monde entier constituant une forte proportion de la biomasse du plancton. Certains ressemblent à des méduses (hydroméduses), c'est pourquoi ils ont été regroupés avec elles sur l'ancien clade des Coelentérés, et d'autres ressemblent à des vers aplatis sur le fond de l'océan (formes rampantes). Ils vivent de la surface jusqu'à 3 000 mètres ou plus en profondeur.

De nombreux cténophores sont similaires aux méduses, mais contrairement aux cnidocytes, les cténophores ont des colloblastes, des cellules uniques à ce groupe, utilisées pour piéger les aliments (zooplancton). Ils ont une symétrie bi-radiale ou une fausse symétrie bilatérale, présentant deux axes de symétrie. Quelques-uns ont une symétrie bilatérale, mais ce n'est pas unique dans les radiations, car dans le clade des cnidaires Cnidaria il y a aussi quelques cas avec ce type de symétrie.

Un cténophore avec colloblastes :
Un cténophore avec ses colloblastes visibles
Les tentacules déployés de ce cténophore rouge montrent les colloblastes caractéristiques.

Ils contiennent huit rangées linéaires de cils, appelés "pagaies de natation" ou "peignes" (dont le nom dérive) qui se déplacent de façon synchrone pour nager (ceux qui le font, certains vivent sur le fond ou sur d'autres animaux). Certains ont une paire de tentacules, d'autres pas. Ils n'ont pas de dispositif excréteur, respiratoire ou circulatoire; ils ont un système digestif et des systèmes nerveux et musculaires.

Ils ont une bioluminescence qui dépend de la mésoglée, où il y a aussi des cellules musculaires pour les contractions.

Son corps, d'aspect gélatineux, est sphéroïdal ou piriforme; certains ont une forme de ruban. Dans le pôle oral ouvre la bouche, avec une fente, et au pôle aboral (extrémité opposée) est un organe sensoriel caractéristique qui comprend un statocyste.

Anatomie (symétrie)

Les cténophores présentent généralement une symétrie que l'on peut définir comme la symétrie biradiale ou la bisimétrie : deux plans divisent l'animal en deux images spéculaires le long de l'axe oral-aboral. La bouche et le pharynx sont comprimés, définissant un plan de symétrie bilatérale que nous appelons le plan buccal ou sagittal. La position des tentacules définit le deuxième plan de symétrie bilatérale : plan tentaculaire ou transversal, qui est perpendiculaire à la précédente.

Système digestif

À côté de la bouche, il y a un pharynx qui sécrète des enzymes et produit une pré-digestion. Ensuite, il y a une zone large et large, l'estomac, qui se divise en 5 canaux, augmentant ainsi sa surface pour attraper plus d'eau avec de la nourriture. Parmi les 5 canaux, deux sont les canaux pharyngiens, qui laissent l'estomac revenir à la bouche, mais avant de l'atteindre, ils finissent dans un fond aveugle. Deux autres canaux sont les canaux transversaux, de courte longueur, qui à leur tour sont divisés en trois branches, le premier est le canal tentaculaire (nommé pour se terminer à côté des sacs tentaculaires) les deux autres branches sont les canaux interradiaux, qui sont ils se divisent encore en deux et se terminent dans les canaux méridionaux. Ils ont huit canaux méridionaux latéraux, qui courent dans la direction orale-aboral, où les gonades sont logées. Enfin, après l'estomac, le canal aboral atteint le sommet, jusqu'au rectum, et coule dans deux pores anaux qui communiquent le digestif avec l'extérieur.

Système nerveux

Le système nerveux est un plexus (réseau) sous-épidermique des neurones sous le derme et est distribué dans tout le corps. Avec l'organe sensoriel apical, il contrôle le début et la fin du battement des pagaies de natation, ainsi que leur rythme, leur direction de soufflage et leur vitesse.

Système locomoteur

Le système locomoteur se compose de huit bandes méridiennes de pagaies de natation, groupées en quatre paires, qui partent du pore aboral et voyagent le corps au voisinage du pôle oral. Ces bandes ont des cellules ciliées, dont les cils sont partiellement fondus sous la forme d'un peigne qui se déplacent ensemble comme une unité. Ces peignes sont la caractéristique qui donne le nom au bord; ctenos signifie peigne en grec. Les palettes communiquent au pôle aboral avec l'organe d'équilibre ou le statocyste. Quatre rainures ciliées s'étendent à l'extérieur du statocyte, se ramifiant pour continuer dans les huit bandes ciliées.

La secousse coordonnée des bandes de cheveux propulse l'animal à travers l'eau. Les bandes de cils de chaque rangée battent en séquence. Normalement le coup effectif est donné dans le sens aboral, de sorte que le déplacement est avec la bouche en avant. Avant un stimulus assez fort, toutes les bandes peuvent battre dans la direction opposée (de sorte que l'animal nage dans la direction opposée), ou bien ne peuvent battre dans la direction opposée que quelques rangs (pour faire tourner le corps).

Reproduction et développement

Presque tous les cténophores sont hermaphrodites (monoïques), ce qui en zoologie est connu pour avoir chez le même individu, les deux sexes et la capacité de produire des gamètes femelles et mâles. Les gonades produisent des gamètes qui sont expulsés par l'orifice buccal et la fécondation intervient dans l'eau. Il donne une larve ciliée et avec des tentacules qui vont donner naissance à un adulte.

L'embryogenèse rappelle, sous certains aspects, celle des protostomes. La segmentation est totale et déterminée. La gastrulation a lieu par épibolie et intussusception. Le mésenchyme semble dériver de l'endoderme, comme chez les cnidaires, et doit donc être considéré comme ectomésoderme. La gastrula se développe rapidement en une larve cyclopède, sphérique ou ovoïde, qui nage librement. Les espèces plates de cténophores ont aussi des larves de ce type, ce qui confirmerait que les cténophores ovoïdes sont plus primitifs.

Synonymes, antonymes

0 synonyme (sens proche) pour "cténophore".

0 antonyme (sens contraire).

Traduction en anglais : Ctenophora, comb jellies

Les mots ou les expressions apparentés à CTÉNOPHORE sont des termes qui sont directement liés les uns aux autres par leur signification, générale ou spécifique.

Le mot CTENOPHORE est dans la page 8 des mots en C du lexique du dictionnaire.

En rapport avec "cténophore"

  • androgynophore

    androgynophore

    Un androgynophore est la partie effilée du réceptacle située entre le périanthe et les organes reproducteurs.

  • cyanophore

    cyanophore

    Un cyanophore est un chromatophore mature de couleur bleu sur les téguments de certains amphibiens, reptiles, crustacés et céphalopodes.

  • guanophore

    guanophore

    Un guanophore est un type d'iridocyte. Les guanophores sont des chromatophores caractérisés par des granules pâles ou des cristaux iridescents de guanine.

  • gynophore

    gynophore

    Un gynophore est un réceptacle floral qui a subi un allongement entre l'androcée et le gynécée, une tige sur laquelle est implanté le pistil.



Signification "ctenophore" publiée le 25/02/2018 (mise à jour le 02/11/2023)