Paracentropyge multifasciata, l'holacanthe à nombreuses bandes
Présentation
Chez Paracentropyge multifasciata, le nom de genre, Paracentropyge, indique un proche du genre Centropyge qui signifie "pourvu d'une épine postérieure" et le nom d'espèce multifasciata veut dire "à nombreuses bandes" (rayures).
Paracentropyge multifasciata = Holacanthe à nombreuses bandes
Description
L'origine géographique des spécimens originaux qui furent collectés par la mission du Steaner "Albatross" aux Philippines (1907–10) proviennent de Mindoro (Port Galera, holotype) et de Romblon (Romblon Harbor), aux Philippines, de Bornéo (Mabul Island), des Célèbes (golf de Tomini, îles Buka, Dodepo, Pasejogo et Binang Unang) et des îles Buru et Talisse. Weber et de Beaufort (1936) ajoutent Halmaheira (Moluques). Randall (in Smith-Vaniz et Randall, 1974) a collecté l'espèce aux îles Salomon, Palau, Mariannes, Marshall et de la Société; on l'a aussi observée aux Samoa (Tutuila) et en Nouvelle-Bretagne. Elle est enfin signalée des Cocos-Keeling, seule station connue dans l'océan indien (Smith-Vaniz et Randall, loc. cit.).
Ce Centropyge mesure jusqu'à 93 mm (LT), mais généralement moins : 70–80 mm.
Taxonomie et historique :
La variabilité des taxons est importante pour tous les poissons-anges. Paracentropyge multifasciata n'échappe pas à cette règle ! Ainsi, on trouve successivement : Holacanthus multifasciatus Smith et Radcliffe 1911, Holacanthus multifasciatus Fowler et Beaufort 1929, Centropyge multifasciatus Fraser-Brunner 1933; Web. et Beaufort 1936, Holacanthus multifasciatus Villadolid et Marquez 1962, Chaetodon octofasciatus Favré, 1979.
L'espèce est mentionnée, dès 1960, au 1er Congrès international d'aquariologie, à Monaco, parmi les espèces des Philippines les plus recommandables pour les aquariums marins, en raison de leur effet décoratif ou spectaculaire (D.V. Villadolid et J. Marquez, 1962). Depuis, elle n'a figuré dans aucun des ouvrages facilement accessibles aux aquariophiles, à l'exception du vol. 6 des "Pacific marine Fishes" (W. Burgess et H.R. Axelrod,1975, Fishes of Melanesia). La première importation française signalée date d'octobre 1975, chez M.A. Aubinaud, à Marseille; le spécimen, d'environ 6 cm, provenait des Philippines sous la mention "new species"; il était apparemment en médiocre état, ne s'est pas nourri et n'a vécu qu'une quinzaine de jours. Depuis l'automne 1978, les envois de Manille renferment assez souvent des représentants de cette espèce, toujours en nombre limité cependant (G. Favé, Paris; F. Stettler, Genève), mais en excellent état.
Position systématique :
Selon Smith et Radcliffe, l'espèce présente des caractères intermédiaires entre Chaetodontoplus et Centropyge (considérés alors comme des sous-genres de Holacanthus), elle a en effet la forme du corps et des nageoires du premier et les grandes écailles du second. Fraser-Brunner (1933) qui n'a pu examiner aucun spécimen de cette espèce, l'attribue au genre Centropyge; il lui semble voisin de Centropyge flavissimus Cuvier, tout en soulignant qu'aucun autre représentant du genre ne possède d'aussi nombreuses écailles operculaires (7 à 9 rangées verticales). Randall et Caldwell (1973), estiment que cette espèce mérite d'être érigé dans un genre à part, étant distincte des autres par son corps élevée (1,52 à 1,75 dans la longueur standard), le profil abrupt de la tête et la forme de la dorsale (XIII, 18). Toutefois, la découverte de Centropyge aurantius Randall et Wass, 1974, aux Samoa, remet en question, selon ces auteurs, l'opportunité de créer un nouveau genre pour Centropyge multifasciatus; Centropyge aurantius possède en effet le même corps élevé (1,63 à 1,75 dans LS), le même profil céphalique, mais XIV épines à la dorsale; il semble allié à la fois à multifasciatus et à Centropyge nox Bleeker et Centropyge multispinis Günther. Finalement, elle est élevée au rang de genre sous Paracentropyge multifasciata.
Corps elliptique, comprimé, courbures du dos et de la poitrine analogues; museau court et tronqué; pédoncule caudal court et étroit. bouche petite, terminale; préorbitaire pourvu de plusieurs (6) denticules robustes et acérés, sa marge postérieure libre; préopercule à bord postérieur abondamment denticulé, (28), l'épine de l'angle postérieur forte, légèrement ourbe, plus longue que le museau, 2 (ou 3) épines plus faibles sur le bord horizontal; dents petites, en brosses, trilobées, à lobes latéraux petits, disposées en rangées bien séparées les unes des autres.
Ecailles régulièrement -disposées, celles du milieu du flanc un peu plus grandes, subrhomboidales, fortement cténoides. 30 rangées transverses entre l'opercule et l'extrémité de la dernière vertèbre. ligne latérale arquée, se terminant au niveau de la bande sombre précédant celle de la base du pédoncule caudal, au niveau des derniers rayons de la dorsale molle.
Dorsale et anale molles, arrondies, presque symétriques; caudale courte à bord postérieur modérément convexe; pectorales légèrement plus longues que la tête; pelviennes à ler rayon bifurqué, filamenteux, dont les pointes dépassent la base des 2ème ou 3ème épines de l'anale.
Patron frappant dans la famille des Pomacanthidés, rappelant de très loin ceux de Pygoplites ou de certains Chétodontidés (Parachaetodon ocellatus Cuvier ou Chaetodon octofasciatus Bloch).
Spécimens à partir de 72 mm L.T. au plus. 10 bandes brun sombre de largeur égale ou un peu supérieure à leur écartement se détachent sur un fond crème. La lre (bande oculaire), plus pâle au dessous de l'oeil et s'effaçant au dessous de l'opercule; les 9ème et l0ème traversant la dorsale molle, le pédoncule caudal et l'anale.
Une tache noire est mentionnée vers le milieu de la bordure brune de la dorsale molle chez le spécimen de 72 mm cité dans la description originale. Il s'agit sans doute d'un vestige de la robe juvénile, absent chez le type (93 mm). Lèvres, pelviennes et région marginale de l'anale d'un jaune de chrome vif. Un filet blanc bleuâtre borde la dorsale molle; un autre, bleu ciel, au bord de l'anale.
Les robes juvéniles (longueurs non précisées) présentent 7 à 9 bandes un peu plus espacées les unes des autres; un ocelle plus sombre que les bandes vers le milieu de la dorsale molle.
La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentat). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.
Paramètres
L'espèce vit d'ordinaire en eau relativement profonde, de 28 à 56,5 m, selon Randall, ce qui explique sa rareté relative parmi les espèces importées, mais si la remonté s'est effectuée dans de bonnes conditions, elle s'adapte sans difficulté aux conditions de l'aquarium; une température ne dépassant pas 25 °C semble favorable. Deux spécimens adultes, importés en septembre 1978, ont pu être suivis.
Quelques parasites cutanés sont bien supportés.
Comportement
Activité moyenne durant la période diurne et cessant le soir, avant l'extinction de l'éclairage. Nage calme, les nageoires verticales le plus souvent dressées. Prend facilement peur et fuit en pleine eau d'une nage saccadée avec de brusques changements de direction. Reste caché peu de temps.
Relations intraspécifiques : paraît solitaire. Plusieurs spécimens se tolèrent dans un bac de réception de grande taille. Les couples se forment souvent si les spécimens sont jeunes.
Relations interspécifiques : Assez agressif vis-à-vis d'espèces lui ressemblant un peu; il peut dominer des Chaetodon octofasciatus de même taille que lui auxquels il inflige des blessures à certaines périodes. Dans un bac à peuplement varié, au contraire, il ne manifeste aucun antagonisme particulier et évite plutôt les rencontres. Il semble indiqué de le placer avec des espèces calmes, d'aspect très différent du sien (Hoplolatilus, Synchiropus, Chromis, hippocampes, etc). Apprécie les soins des Lysmata grabhami.
Alimentation
Préfère les proies (ou morceaux) de petite taille et les saisit en pleine eau. Les artémias, mysis et copépodes sont consommés sans réticence. La moule, les néréis, les alevins et les végétaux nécessitent un temps d'adaptation un peu plus long. broutages sur les substrats et les Caulerpa, la part végétale ne doit pas être négligée. Les polypes de coraux sont souvent appréciés aussi...:timide :
Reproduction
La reproduction des poissons marins est presque impossible pour les amateurs. Seules quelques espèces sont reproduites et élevées par les professionnels.
Taxonomie de l'espèce
Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Paracentropyge multifasciata (Smith & Radcliffe, 1911). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme P. multifasciata par Smith & Radcliffe en 1911.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Holacanthe à nombreuses bandes.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Barred Angelfish.
Règne: | Animalia |
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Phylum: | Chordata |
Classe: | Actinopterygii |
Ordre: | Acanthuriformes |
Sous-Ordre: | Percoidei |
Famille: | Pomacanthidae |
[*] Genre: | Paracentropyge |
Espèce: | multifasciata |
Nom scientifique: | Paracentropyge multifasciata |
Descripteur: | Smith & Radcliffe |
Année de description: | 1911 |
Protonyme: | P. multifasciata |
Synonymes: | Centropyge multifasciata, Holacanthus multifasciatus, Paracentropyge multifasciatus |
Noms communs: | (fr) Holacanthe à nombreuses bandes (en) Barred Angelfish, Many-banded Angelfish, Many Banded Angelfish, |
Habitat naturel: | Indo-pacifique |
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Abondance: | Rare |
Maintenance: | compliqué |
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Volume ou type: | Aquarium moyen (> 200 L) |
Taille: | 9,0 à 11,0 cm |
pH: | 7,8 à 8,5 |
Salinité: | 1022 à 1026 |
Température: | 23 à 28 °C |
Type de reproduction: | Ovipare (ovulipare) |
[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre paracentropyge du taxon paracentropyge multifasciata.
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