Trypophobie
Définition
La trypophobie est la peur des motifs répétitifs de trous ou de saillies serrés. Seulement considérée par certains experts comme une sorte de trouble anxieux, cette phobie n'est pas reconnue par un diagnostic officiel.
La trypophobie est une peur des trous, généralement caractérisée par une aversion pour les groupes de petits trous. Il s'agit d'une phobie spécifique, un état caractérisé par une peur persistante et excessive d'un objet ou d'une situation qui ne présente aucun danger réel, ou très peu.
La trypophobie donne une peur des trous :
Les images de peau malade, caractérisées par des trous ou des bosses groupés, peuvent induire la trypophobie, une peur trypophobe.
Explications
La trypophobie est une sensation irrationnelle ou disproportionnée d'inconfort ou de dégoût à la vue de trous ou de bosses groupés, comme on le voit dans les éponges, les nids d'abeilles, certaines gousses de graines, les bulles de savon et les bulles dans la pâte. Bien qu'elle ne soit pas officiellement reconnue comme une phobie spécifique, la trypophobie est un sujet de recherche psychiatrique en cours.
La trypophobie est un type spécifique de phobie caractérisée par une peur des trous. Les personnes atteintes de trypophobie peuvent exprimer des sentiments de dégoût ou de peur, ainsi que d'autres symptômes non spécifiques, lorsqu'elles rencontrent des stimuli contenant des motifs irréguliers ou des trous groupés. La trypophobie n'est pas une maladie pouvant être diagnostiquée, et puisque la cause exacte de la trypophobie est inconnue et que les symptômes seuls peuvent être non spécifiques, l'identification de déclencheurs spécifiques peut aider à optimiser les stratégies de prévention et de traitement. Les options de traitement peuvent inclure des modifications du mode de vie, une thérapie par la parole avec un professionnel de la santé mentale ou un groupe de soutien, une thérapie d'exposition (TE), une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et, dans certains cas, des médicaments. En général, vaincre la trypophobie n'est pas un processus simple et nécessite de la patience, de la persévérance et du dévouement de la part de la personne affectée.
On estime que jusqu'à 15 % des adultes peuvent souffrir de trypophobie dans une certaine mesure, la trypophobie étant généralement plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Cependant, la prévalence exacte de la trypophobie est inconnue.
Causes
La cause exacte de la trypophobie est inconnue, car les recherches dans ce domaine sont limitées. Divers déclencheurs de la trypophobie ont été identifiés, tels que les rayons de miel, le papier bulle ou les graines de fruits. Certains motifs, bosses, animaux à motifs et images peuvent également déclencher des réactions trypophobes. Les chercheurs ont postulé diverses théories pour expliquer les origines de la trypophobie, y compris les causes évolutives, les associations d'images visuelles similaires avec des animaux et des maladies dangereux, une réponse naturelle aux stimuli visuels et des liens avec d'autres troubles.
Trypophobie de la gousse de la plante Nelumbo Nucifera :
Les personnes atteintes de trypophobie peuvent exprimer du dégoût ou de la peur lorsqu'elles regardent des images ou des objets contenant des motifs irréguliers, des bosses ou des trous groupés, comme dans une gousse de lotus sacré Nelumbo nucifera.
Les réactions trypophobes peuvent être expliquées comme des réactions réflexes inconscientes qui ont évolué au fil du temps en tant que mécanismes de survie pour éviter le danger ou la maladie. Par exemple, des images d'animaux venimeux, tels que des serpents ou des insectes qui ont une peau à motifs ou des parties du corps groupées, peuvent déclencher des réactions trypophobes.
Les chercheurs ont émis l'hypothèse que ressentir du dégoût ou de la peur à l'égard de tels stimuli pourrait être une réponse évolutive adaptative destinée à alerter les humains contre les organismes dangereux et les maladies infectieuses. D'un autre côté, des recherches contraires suggèrent que les réactions trypophobes peuvent simplement être une réponse humaine naturelle à certains types de stimuli visuels, par opposition à une véritable phobie.
Enfin, certaines recherches proposent que les personnes atteintes de trypophobie répondent aux critères de troubles mentaux pour l'anxiété généralisée, le trouble dépressif majeur et le trouble obsessionnel-compulsif. Cependant, il n'est pas clair si l'une de ces autres conditions provoque la trypophobie.
La trypophobie et la thalassophobie ensembles :
La trypophobie peut être conjointe d'une des formes de thalassophobie, avec une peur des trous d'eau profonds.
Signes et symptômes
Les signes de trypophobie peuvent inclure l'évitement des déclencheurs - des images ou des objets associés à des trous groupés - comme certains aliments et animaux. Les symptômes de la trypophobie se présentent généralement après avoir rencontré un déclencheur et sont similaires à ceux d'autres phobies spécifiques : sentiments de peur et de dégoût, qui peuvent entraîner des attaques de panique, des sueurs et des palpitations. D'autres symptômes de la trypophobie peuvent inclure des sensations d'inconfort, des tremblements du corps, la chair de poule, des démangeaisons, des nausées et des vomissements.
Diagnostique
La trypophobie n'est actuellement pas répertoriée en qualité de trouble mental, il ne s'agit donc pas d'une maladie pouvant être diagnostiquée. Cependant, la trypophobie peut être reconnue par certains professionnels de la santé mentale comme une phobie spécifique si les signes et les symptômes sont persistants et excessifs, entraînant une détresse émotionnelle et une déficience fonctionnelle.
Semblable à d'autres phobies, le diagnostic de phobies spécifiques par un professionnel de la santé mentale est généralement basé sur les symptômes d'un individu, ainsi qu'un examen de ses antécédents médicaux, sociaux et familiaux. Dans certains cas, un examen physique, des tests de laboratoire (troubles psychiatriques, cancers affectant le cerveau, traumatisme récent).
Les personnes atteintes de trypophobie peuvent avoir d'autres problèmes de santé mentale coexistants, tels que la dépression, trouble obsessionnel-compulsif ou consommation désordonnée de substances. Afin de gérer de manière appropriée les conditions associées, une évaluation approfondie d'un professionnel de la santé mentale est très importante.
Traitement
Bien qu'il n'y ait pas de traitement spécifique pour la trypophobie, de nombreux traitements utilisés pour d'autres phobies spécifiques sont susceptibles d'atténuer également les symptômes de la trypophobie. Le traitement de phobies spécifiques dépend généralement de la gravité des symptômes et des antécédents médicaux de l'individu. Les traitements peuvent impliquer des changements de mode de vie, une psychothérapie et, parfois, des médicaments.
Les modifications du mode de vie peuvent inclure des stratégies de relaxation, comme visualiser des images apaisantes, se reposer suffisamment et pratiquer la pleine conscience, la méditation ou le yoga. La réduction de la consommation de caféine et l'augmentation de l'activité physique peuvent aider les individus à réduire la gravité de leurs réactions de peur. Une thérapie générale par la parole avec un professionnel de la santé mentale ou un groupe de soutien peut également être utile pour ceux qui gèrent une phobie. Ces changements de mode de vie sont destinés à aider à réduire les symptômes de peur et de dégoût de la trypophobie en encourageant les mécanismes d'adaptation positifs ainsi que la santé et le bien-être en général.
Les options de psychothérapie comportent généralement une thérapie d'exposition (TE) ou une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) dirigée par un professionnel de la santé mentale certifié. Dans ET, le traitement consiste à exposer les individus à des situations qui déclenchent leur trypophobie, ce qui donne à leur esprit la possibilité de s'adapter aux déclencheurs, permettant une meilleure gestion de leurs peurs. D'autre part, la TCC se concentre sur la modification du traitement mental, émotionnel et comportemental des situations pouvant stimuler leur peur des trous, impliquant parfois également une exposition.
Selon la situation d'un individu et les traitements antérieurs, un professionnel de la santé peut prescrire certains médicaments pour gérer les symptômes de la trypophobie. Les benzodiazépines (par exemple, le lorazépam ou le clonazépam) ou d'autres médicaments anti-anxiété peuvent aider à prévenir ou à réduire les symptômes d'anxiété ou d'attaques de panique. Des bêta-bloquants, tels que le propranolol, peuvent également être prescrits, car ils peuvent réduire les symptômes liés à la peur, comme l'accélération du rythme cardiaque, la transpiration et les vertiges. Dans certains cas, les sédatifs peuvent aider à détendre et à calmer le corps dans des situations déclenchantes.
Synonymes, antonymes
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