Pseudopode

Définition

Un pseudopode est un prolongement protoplasmique rétractile émis par certaines cellules et qui leur permet de se déplacer. C'est donc une expansion cytoplasmique de la cellule servant à la locomotion (amibe) ou à la phagocytose chez certains protistes et chez les globules blancs macrophages.

Les formes et types de pseudopodes :

Les différentes formes de pseudopodes (de gauche à droite) : lobopodes polypodiaux, lobopodes monopodiaux, filopodes, lamellipodes, réticulopodes, axopodes rajeunis, axopodes non coniques.

Explications

Les pseudopodes, ou "faux-pieds", sont des saillies plasmatiques de cellules eucaryotes. Chez les protistes, ils sont morphologiquement très divers et remplissent de nombreuses fonctions, notamment dans le mouvement et le métabolisme. Ils sont également importants dans la migration des tissus dans la migration cellulaire.

Un pseudopode est un prolongement du cytoplasme d'une cellule eucaryote qui joue un rôle dans la locomotion et la nutrition; présent chez les amibes. Chez les phagocytes, se forme lors de l'étape de l'ingestion. Chez les foraminifères et les amibes, le prolongement est destiné à la capture de nourriture tandis que chez les formes libres, il est destiné à la locomotion.

Formes et types

Essentiellement, cinq types de pseudopodes peuvent être distingués :

• Les lobopodes se trouvent surtout chez les Amibozoaires Amoebozoa. Ils courent jusqu'à un point ou sont en forme de tube, de langue ou de doigt et peuvent changer leur forme très rapidement. À l'intérieur, le plasma s'écoule très rapidement. Ils sont formés soit individuellement (espèces monopodiales), soit en plus grand nombre (espèces polypodiales). Les lobopodes sont utilisés notamment pour le mouvement.
• Les filopodes peuvent être trouvés chez les radiolaires et sont des protubérances filamenteuses de la cellule, habituellement droites, parfois incurvées, rarement faiblement ramifiées. Un axonème de microtubules est manquant. Chez les macrophages, les filopodes agissent comme des tentacules, tirant des objets liés à la cellule pour la phagocytose.
• Les lamellipodes sont des processus cellulaires très plats et à base large, surtout trouvés chez certains Aconchulina.
• Les réticulopodes sont des formes spéciales de pseudopodes, qui ne se trouvent qu'avec les foraminifères en tant qu'organismes unicellulaires. Les pseudopodes se ramifient et peuvent fusionner à nouveau ensemble. Ainsi, ils forment des réseaux étendus (réseaux pseudopodiaux), qui servent aux captures d'une proie, le mouvement, le transport des organites à l'intérieur de la cellule et l'ancrage dans le substrat. Les réticulopodes montrent toujours l'écoulement des granules et les microtubules internes.
• Les axopodes, parfois appelés actinopodes, se trouvent entre autres choses chez les héliozoaires Heliozoa et les radiolaires Radiolaria ou Radiozoa et sont particulièrement longs et droits avec un axonème de microtubules. En plus d'attraper des proies, ils servent à augmenter la résistance à l'eau afin de ralentir le naufrage (action de couler) et la locomotion.

Fonctions

Les fonctions des pseudopodes sont :

• La locomotion : les pseudopodes sont l'un des trois modes de locomotion des organismes unicellulaires (avec les flagelles et les cils). Beaucoup de mouvement d'amibes générant un grand pseudopode à l'avant de la cellule, tandis que le cytoplasme est rétracté à l'arrière. Le processus est répété successivement et l'amibe avance. D'autres amibes étendent et contractent plusieurs petits pseudopodes qui, en contact avec le substrat, permettent au corps de bouger "en marchant".
• La nutrition (alimentation) : les pseudopodes peuvent entourer la nourriture jusqu'à ce qu'elle soit enfermée dans une vacuole (phagocytose). Lorsque les filaments se contractent, ils provoquent une invagination de la membrane plasmique et une dépression dans le cytoplasme que l'organisme peut utiliser pour engloutir les particules alimentaires. La phagocytose existe dans divers groupes de protistes, mais également dans certaines cellules d'organismes multicellulaires, tels que les phagocytes présents dans le sang et d'autres tissus animaux.

Processus cellulaires dans la formation des pseudopodes

Les amibes sont utilisées pour illustrer les processus cellulaires : les amibes ont un ectoplasme hyalin externe, qui est à l'état de gel, et un endoplasme granulaire interne, qui est à l'état sol. Les filaments d'actine et de myosine sont situés dans la couche limite entre l'endoplasme et l'ectoplasme, leur glissement et leur adhérence étant similaires à la contraction et à la relaxation des cellules musculaires, ce qui entraîne une raideur de la zone affectée.

Une liaison de protéine liant l'actine (ABP) agit sur un réseau analogue à un gel. Si la teneur en calcium augmente, la gelsoline est libérée, ce qui dégrade les filaments d'actine. Ceci a pour conséquence que, dans la sphère d'action de la gelsoline, l'ectoplasme se transforme en état sol et disparaît ainsi (état d'agrégation). L'interaction actine-myosine est résolue sur le site.

À l'extrémité opposée, la fin physiologique (uroïde, qui est en forme de queue) de la cellule, cette interaction persiste et se contracte. En conséquence, l'endoplasme est déplacé et s'écoule vers l'avant, où aucun ectoplasme, c'est-à-dire aucune enveloppe gélatineuse, n'est laissé. L'endoplasme peut ainsi traverser le réseau actine-myosine dans cette zone, mais pas les inclusions granulaires et les organites cellulaires.

Ce flux plasmatique fait entrer des pseudopodes dans l'uroïde. Cela conduit à un plissement de la membrane cellulaire et à la formation de nouveaux pseudopodes à l'extrémité avant par la protubérance de la membrane cellulaire. Les pseudopodes disparaissent seulement lorsque l'ABP reconstruit les filaments d'actine.

Voir aussi un apode, un diplopode...

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