Trichogyne

Définition

Un trichogyne, en botanique, est la partie effilée, un poil long, qui surmonte le carpogone des Floridés et sert à capter la cellule mâle dans le cas d'une trichogamie; il permet la fécondation. Le pseudotrichogyne est un prolongement de l'oogone des Coleochaete, ressemblant à un trichogyne.

En algologie, le (ou la) trichogyne est un appendice allongé, en forme de poil (les racines grecques du mot, trichos et gyne, signifient "poil femelle", prolongeant le gamétocyste femelle des algues rouges.

Le trichogyne chez une ascobole :

La reproduction des ascoboles fait intervenir des trichogynes.

Explications

Dans le phylum fongique des Ascomycètes, le trichogyne est ce qui est formé par la fusion des brins "masculins" et "féminins" des hyphes. Schématiquement, les éléments femelles sont constitués d'un ascogone surmonté d'un trichogyne.

Comme chez les Ascomycètes autonomes, à l'origine de l'ascocarpe, on trouve un organe femelle, l'ascogone, surmonté d'un trichogyne. La fécondation par une pycnoconidie-spermatie, captée par le trichogyne, semble possible.

⭐ Voir aussi les spermaties.

Genre Trichogyne

✅ Trichogyne est un genre de plantes à fleurs appartenant à la tribu Gnaphalieae (qui contient les immortelles et les edelweiss) dans la famille des Asteracées. Il comprend 17 espèces décrites et seulement 9 d'entre elles ont été acceptées. Originaire d'Afrique du Sud, le genre a été décrit par Christian Friedrich Lessing en 1831.

Cas des champignons Ascoboles

La reproduction des champignons ascoboles (Ascobolus) permet de comprendre l'intérêt des trychogynes.

Le mycélium du champignon ascobole est bien développé et se ramifie dans le substrat en formant des masses hyphales complexes (hyphes). Le mycélium est septé avec des cellules multinucléées et ramifiées. La masse hyphale complexe absorbe la matière alimentaire du substrat et alimente les fructifications. Ainsi, il agit comme un organe absorbant des apothécies aériennes se développant sur le substrat.

La reproduction des ascoboles peut être asexuée ou sexuée :

• La reproduction asexuée chez Ascobolus n'est pas courante. Chez certaines espèces comme A. furfuraceus, la reproduction asexuée se fait par des oïdies ou des arthrospores produites en chaîne sur de petites branches hyphales. Les oïdies sont des structures à parois minces qui germent pour former un nouveau mycélium. Les oidies joueraient également un rôle actif dans la reproduction sexuée.
• La reproduction sexuée est la règle générale. Les espèces d'Ascobole peuvent être hétérothalliques ou homothalliques. Les espèces hétérothalliques courantes sont A. magnificus, A. furfuraceus et A. immersas, tandis que A. crenulatus est homothallique.

  Chez A magnificus, des organes sexuels masculins et féminins, à savoir des ascogones et des anthéridies, se développent sur deux mycéliums compatibles. Les organes sexuels se développent sur différentes branches. Habituellement, les deux organes sexuels, à savoir les anthéridies et les ascogones, se développent sur les deux souches, à savoir chaque souche étant bisexuelle. Mais les anthéridies d'une souche ne fécondent pas l'ascogonie de la même souche, ce qui signifie que chaque souche est auto-incompatible.

  Alors que l'anthéridie est clavé ou cylindrique et dressé, l'élément féminin, c'est-à-dire l'ascogone, consiste en une hyphe enroulée avec une tige de quelques cellules, une région oogoniale enflée et un trichogyne apical. Les deux organes sexuels sont multinucléés.

  La trichogyne s'allonge jusqu'à atteindre le bout de l'anthéridie et s'enroule autour du corps. La paroi de contact entre les deux se dissout et les noyaux mâles passent dans la cellule apicale du trichogyne et atteignent finalement l'ascogone où intervient la plasmogamie.

  Les noyaux féminins se divisent également et les noyaux masculin et féminin forment des paires se déplaçant vers la périphérie de l'ascogonium. Bientôt, les hyphes ascogènes sont libérés de la périphérie de l'ascogone.

  De manière habituelle, des asques se développent, chacun contenant huit ascospores. Les ascospores sont ellipsoïdales ou sphériques, unicellulaires, uninucléées et de couleur violette à brun foncé.

  Chez une autre espèce hétérothallique, A. furfuraceus, l'anthéridie est absent et la fonction du composant mâle est assurée par l'oidie produite en chaîne. L'oïdium d'une souche féconde l'ascogone d'une autre souche.

  L'ascogone ne se développe que lorsque l'oïdium entre en contact avec le mycélium de la souche opposée. Le développement de l'ascogonium a lieu dans les 10 à 12 heures suivant le contact.

  L'ascogone est constitué d'une large base enroulée et d'un trichogyne long et étroit montrant une croissance chimiotropique vers l'oïdium et se fondant avec celui-ci. Le développement des apothécies se déroule de la manière habituelle dans les 10 jours suivant la fécondation.

  Dans l'apothèque, les asques sont entourés de paraphyses. Chaque asque est long, clavé avec huit ascospores dont quatre appartiennent à une souche et les quatre autres appartiennent au stram opposé.

  Chez A. citrinus, les anthéridies et les oïdies sont absentes. Le développement de l'apothécie de la branche femelle est parthénogénétique avec la copulation.

  Les apothécies sont généralement de couleur jaunâtre, en forme de soucoupe et d'environ 5 mm de diamètre. À maturité, la surface de l'apothèque est parsemée de points violets qui indiquent les asques mûrs. À mesure que les asques mûrissent, ils s'allongent au-dessus du niveau général d'hyménium.

  Les asques sont de longues structures cylindriques entremêlées de paraphyses. Chaque asque a un opercule à son extrémité apicale. Les ascospores sont ellipsoïdales avec des épispores mucilagineuses.

  Chez A. immersus, les ascospores sont très grandes et mesurent 70 µ × 30 µ. Lors de la germination, chaque ascospore donne naissance à un nouveau mycélium.

En rapport avec "trichogyne"

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