Omphaloplacenta

Définition

L'omphaloplacenta (placenta omphalochorial) est un placenta dont les villosités choriales sont irriguées par des vaisseaux sanguins issus du lécithocèle. Dans le placenta chorio-vitellin, observé dans certains animaux inférieurs, le chorion est formé par la fusion du mésoderme et des vaisseaux du sac vitellin (jaune) à la face interne de la séreuse.

L'omphaloplacenta d'un embryon :

Une caractéristique importante de l'omphaloplacenta est une zone d'hyperplasie des cellules épithéliales utérines et embryonnaires située à l'épaule supérieure de la masse vitelline, s'étendant souvent au-dessus de la masse vitelline.

Explications

Le sac vitellin est fusionné avec le chorion et, par la suite, des rides développent un embryon sur la paroi utérine et l'embryon, formant ainsi l'omphalo-placenta. Les vaisseaux sanguins chorioniques sont reliés au vaisseau sanguin vitellin du sac vitellin.

C'est un type primitif de placenta développé dans quelques marsupiaux primitifs comme Didelphys, Dasyurus, etc. Outre les marsupiaux, ce type de placenta se retrouve aussi chez certains Euthériens (cheval, rongeurs...) et les insectivores.

L'omphaloplacenta couvre plus de la moitié de la surface de contact mère-embryon. Le placenta chorioallantoïque a une distribution plus restreinte car l'allantoïde reste dans l'hémisphère embryonnaire de l'oeuf tout au long du développement et se trouve à l'intérieur du support vasculaire de l'omphaloplacenta dans les zones où ils se chevauchent.

Voir aussi les placentaires et le placenta allantochorial.

Évolution placentaire

L'évolution fréquente de la viviparité chez les reptiles squamates fournit d'excellents modèles pour l'étude de la transition de l'oviparité à la viviparité et de l'évolution des placentas complexes. Les reptiles embryonnaires ont un placenta chorioallantoïque au pôle embryonnaire de l'oeuf et un omphaloplacenta au pôle abembryonnaire. L'utérus des reptiles et des mammifères vivipares présente une transformation commune de la membrane plasmique, y compris la formation d'utérodome associée à la grossesse.

Le passage de l'oviparité à la viviparité nécessite peu de changements : (1) réduction d'une coquille d'oeuf, (2) retard d'expulsion de la ponte/naissance, (3) augmentation de la vascularisation de l'utérus pour les échanges gazeux.

L'immunohistochimie a été utilisée pour aborder la question de l'amincissement de la coquille d'oeuf dans une gamme d'espèces, et SEM et TEM pour déduire les fonctions de différentes régions placentaires chez une espèce avec un placenta complexe.

Les conclusions sont que :

1. des changements dans les canaux calciques entre les espèces accompagnent l'évolution de la viviparité;
2. l'omphaloplacenta joue un rôle dans le transport des nutriments via la sécrétion apocrine et l'histotrophie;
3. le placentome joue un rôle dans le transport des nutriments, mais pas via la sécrétion apocrine;
4. le paraplacentome du placenta chorioallantoïque joue un rôle majeur dans les échanges gazeux.

Historique

Le terme "placenta" appliqué à l'origine au placenta allantoïque des mammifères, a ensuite été étendu aux associations entre le sac vitellin et l'utérus chez les marsupiaux, les reptiles et les Élasmobranches, donnant naissance au terme "placenta omphaloïde" (omphaloplacenta) et même à des cas aussi atypiques que le les processus nutritifs anaux des poissons et l'attachement branchial des salpes (Salpa).

Les nombreuses définitions du terme "placenta" ont été passées en revue et discutées par Mossman (1937), mais la définition de Flynn qui s'applique "à tous les organes consistant en une apposition ou fusion intime des membranes foetales avec la paroi utérine dans le but de transporter processus physiologiques destinés au bien-être de l'embryon" semble la plus adaptée à la structure représentant le placenta.

En rapport avec "omphaloplacenta"

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