Oncogène

Définition

Un oncogène est un gène, ou une série de nucléotides codant pour une protéine, un gène oncogénique susceptible de favoriser le développement des tumeurs cancéreuses. Après avoir subi une mutation, il code une protéine qui induit une prolifération anarchique des cellules à l'origine de la cancérisation. L'oncogène favorise la genèse de cancers mais aussi d'autres tumeurs, dont beaucoup sont bénignes, sans malignité ni développement de métastases.

Illustration du mécanisme d'un oncogène :

Lorsqu'un oncogène est activé, il y a conversion d'une cellule normale en cellule cancéreuse.

Explications

🚩 Il ne faut pas confondre oncogène (tous les types de tumeurs) et cancérigène (uniquement les tumeurs malignes) !

Le contraire de l'oncogène, l'anti-oncogène, est aussi connu comme le gène suppresseur de tumeur.

Gène anormalement muté

Un oncogène est un gène anormal ou activé qui provient de la mutation d'un allèle d'un gène normal appelé proto-oncogène. Les oncogènes sont responsables de la transformation d'une cellule normale en une cellule maligne qui développera un certain type de cancer. Chez l'homme, plus de 62 oncogènes ont été identifiés et séquencés dans les différents chromosomes du génome, formant ainsi un ensemble très hétérogène de gènes.

Chez un individu humain en bonne santé, plus de 30 000 milliards de cellules vivent dans un condominium interdépendant, régulant leur prolifération, afin de s'assurer que la taille des différents organes est coordonnée et adaptée à la taille de l'individu. Par conséquent, les cellules ne prolifèrent que lorsqu'elles reçoivent des signaux très spécifiques provenant d'autres cellules voisines. Les cellules cancéreuses violent toutefois ce schéma : elles ignorent tous les signaux qu'elles reçoivent de l'extérieur et suivent leurs propres schémas de prolifération, envahissant non seulement les espaces adjacents, mais aussi les sites éloignés du lieu d'origine, à travers le processus de métastase. De ce point de vue, les cellules cancéreuses peuvent être considérées comme des cellules "asociales", qui ne suivent pas les directives de l'organisme tout entier et même menacent leur survie.

Toutes les cellules d'une tumeur proviennent d'une seule cellule (appartenant au même clone), un ancêtre commun qui à un moment donné (peut-être des décennies avant la détection de la tumeur) a lancé un programme de prolifération inadéquat. Cette transformation maligne est produite par l'accumulation de mutations dans un ensemble très spécifique de gènes. Il existe deux classes de gènes qui, ensemble, représentent une très petite proportion du génome entier, qui jouent un rôle fondamental dans l'apparition de la progression tumorale. Dans des conditions normales, ces gènes participent à la régulation du cycle de vie de la cellule : c'est l'ensemble des événements qui définissent le moment où une cellule doit croître et proliférer. Les gènes régulateurs peuvent remplir deux types de fonctions :

• activer les processus dirigés vers la croissance et la prolifération - ces gènes sont appelés proto-oncogènes; ils contribuent à la progression de la tumeur lorsqu'ils subissent des mutations qui les activent de manière permanente ou constitutive, c'est-à-dire lorsqu'un gain de fonction se produit; ce type de mutation a un effet dominant : il suffit qu'un des deux allèles de la cellule soit muté pour que l'activité apparaisse;
• inhiber de tels processus - ce sont les gènes dits suppresseurs de tumeurs (anti-oncogènes); dans ce cas, ils interviennent dans le processus tumoral s'ils subissent des mutations qui les inactivent, c'est-à-dire si une perte de fonction survient; Ce type de mutation a un effet récessif : pour éliminer l'activité, les deux allèles doivent être mutés (voir aussi l'hypothèse de Knudson).

Pour qu'un cancer progresse et se développe, il doit y avoir au moins une demi-douzaine de mutations qui affectent plusieurs gènes régulateurs. Cependant, d'autres types de gènes peuvent également participer à la malignité, facilitant ainsi la capacité invasive de la tumeur (par exemple, des mutations dans les protéines cytosquelettiques (du cytosquelette) qui favorisent la motilité cellulaire.

Proto-oncogène

Les proto-oncogènes sont des gènes dont les produits favorisent la croissance et la division cellulaire. Ils codent des facteurs de transcription qui stimulent l'expression d'autres gènes, des molécules de transduction du signal qui stimulent la division cellulaire et des régulateurs du cycle cellulaire, qui font progresser la cellule tout au long de ce cycle. Les produits de proto-oncogènes peuvent être situés dans la membrane plasmique, le cytoplasme et le noyau de la cellule et leurs activités sont contrôlées de diverses manières, y compris la régulation aux niveaux de la transcription, de la traduction et de la modification protéique. Lorsque les cellules deviennent quiescentes et cessent de se diviser, elles suppriment l'expression de la plupart des produits proto-oncogènes.

Dans les cellules cancéreuses, un ou plusieurs proto-oncogènes sont modifiés, de sorte que leur activité ne peut pas être contrôlée de manière normale. Parfois, cela est dû à une mutation du proto-oncogène qui aboutit à un produit protéique qui fonctionne anormalement. D'autres fois, les proto-oncogènes peuvent coder pour des produits protéiques normaux, mais les gènes sont surexprimés et ne peuvent pas être réprimés de manière transcriptionnelle au bon moment. Dans d'autres cas, le produit du protooncogène est actif en permanence, ce qui stimule constamment la division de la cellule.

Lorsqu'un proto-oncogène est muté ou exprimé de manière incorrecte et contribue au développement d'un cancer, il est renommé oncogène (gène responsable du cancer).

En rapport avec "oncogène"

• cancer

  

  Le cancer (tumeur ou néoplasie maligne) est un groupe de maladies impliquant une croissance cellulaire anormale, avec le potentiel d'envahir et de se propager...

• néoplasie

  

  La néoplasie est une nouvelle formation tumorale, avec à la fois les tumeurs bénignes et malignes dans la mesure où elles résultent de la prolifération...

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  Une oncosphère, chez les Plathelminthes Cestodes, désigne l'ensemble de l'embryon hexacanthe et de son enveloppe chitinoïde ou embryophore.

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  La pression oncotique est une partie de la pression osmotique due à des particules en suspension dans un liquide, notamment des protéines, dans une solution...