Tubérisation

Définition

La tubérisation est la transformation d'une tige ou d'une racine en un tubercule par mise en réserve de nutriments. Le développement des tubercules intervient sur les tiges souterraines ou sur les rhizomes. Ex. : tubercules de pomme de terre, d'iris, de crosnes, de patates douces...

Schéma de tubérisation :

La tubérisation est l'obtention (processus de formation) de tubercules chez une plante appropriée, telle que les pommes de terre. La tubérisation se déroule généralement 5 à 7 semaines après la plantation, ou 15 à 40 jours après la levée.

Explications

Le plant de pomme de terre devient capable de tubériser quand il atteint le stade dit d'induction de la tubérisation (ou tubérification). L'initiation et la croissance ultérieure des tubercules dans les plants de pomme de terre résultent d'une série de changements biochimiques et morphologiques qui interviennent au-dessus et au-dessous du sol. Les premiers chercheurs ont attribué le processus de formation des tubercules à l'existence de glucides excédentaires.

Les premiers chercheurs ont attribué le processus de formation des tubercules à l'existence de glucides excédentaires. Kraus et Kraybil (1918) ont établi la théorie nutritionnelle. Ils ont étudié les changements du rapport C/N en relation avec la croissance des plants de tomates. Wellinsiek (1929) fut la première personne à introduire une forme de théorie nutritionnelle telle qu'elle s'applique à la tubérisation. Il a suggéré que le facteur causal de la tubérisation était la concentration des métabolites de la photosynthèse, en particulier le rapport glucides/azote.

Dans des conditions défavorables telles que des températures élevées et une faible intensité lumineuse, de grandes quantités d'assimilés sont utilisées pour la croissance des pousses et des racines, inhibant ainsi la tubérisation. Si des tubercules sont déjà présents dans des conditions défavorables, ils peuvent être totalement réabsorbés si ces conditions persistent. Plus récemment, une attention considérable a été portée aux effets des substances de croissance des plantes sur la tubérisation, maintenant appelée théorie hormonale. Le premier rapport suggérant l'existence d'un facteur spécifique produit sous des photopériodes favorables a été rédigé par Driver et Hawkes (1943). Il a été proposé que ce facteur soit transmis aux stolons où il induisait la tubérisation.

Ce n'est qu'à partir des expériences de greffe classiques de Gregory (Gregory 1954, 1956) que des preuves expérimentales ont été présentées à l'appui de la théorie hormonale de la tubérisation. Sur la base d'expériences de greffage, il a postulé l'existence d'une substance spécifique formant des tubercules qui était produite dans certaines conditions de photopériode et de température et transmissible par des unions de greffons et n'était pas un métabolite majeur, tel qu'un glucide. Depuis cette époque, plusieurs autres études soutiennent cette théorie.

Importance

Les racines et les tubercules ont joué un rôle important dans l'alimentation humaine depuis les premiers jours de l'humanité, nous fournissant des glucides, des protéines et des vitamines essentiels. Aujourd'hui, ils sont particulièrement importants dans les régions tropicales et subtropicales du monde, où ils contribuent à nourrir une population toujours croissante.

L'induction précoce et la taille des organes de stockage sont des caractéristiques agricoles importantes, car elles déterminent le rendement au fil du temps. Pendant la tubérisation de la pomme de terre, l'état environnemental et métabolique est détecté, ce qui garantit le bon timing de la tubérisation médiée par des signaux mobiles du phloème. La restructuration cellulaire coordonnée et la croissance d'expansion, ainsi que le métabolisme de stockage contrôlé dans le tubercule, sont exécutés.

En rapport avec "tubérisation"

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