Apistogramma rositae

Présentation

Apistogramma rositae est un petit (35 mm) cichlidé nain benthopélagique du nord-ouest du Pérou en Amérique du Sud. L'espèce vit dans les ruisseaux forestiers et préfère les eaux claires, acides et assez fraîches. Le poisson, facile d'élevage, est associé à la lignée nijsseni.

Apistogramma rositae

Description

Apistogramma rositae est l'une des plus grandes raretés parmi les cichlidés nains, notamment du Pérou. L'espèce est polychromatique (multicolore). Il y a des mâles avec des nageoires anales et caudales plates bleues et ceux avec une zone orange. Mais il ne semble pas s'agir de variantes de localisation, mais plutôt de variations de l'espèce, de sorte que vous pouvez trouver les deux formes de couleur l'une à côté de l'autre.

La capacité des poissons à changer de couleur est phénoménale. Dans une ambiance sombre, vous pouvez clairement voir les rayures du ventre, comme celles si typiques de l'espèce.

Ce qui rend le poisson unique, ce sont les taches en selle sur le dos, présentes chez les deux sexes et visibles dans la plupart des humeurs. La nageoire dorsale de l'animal est magnifique. Chez le mâle, chaque peau de nageoire est allongée, comme on ne le sait autrement que par les apistogrammas à larges bandes. Chez les femelles également, les rayons durs de la nageoire antérieure de la nageoire dorsale sont étendus.

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Apistogramma rositae pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

L'espèce est présente dans le bassin de la rivière Marañon, entre les rivières Pastaza et tigre, en face de l'embouchure de la rivière Huallaga, dans le département de Loreto, au Pérou. Toute cette zone est inondée pendant la saison des pluies. Bien que le Río Huallaga soit principalement une rivière d'eau vive, la plupart des ruisseaux du cours intermédiaire (où se trouve A. rositae) ont tendance à être des ruisseaux d'eau noire de la jungle.

Comme Apistogramma rositae vit en dessous du couvert forestier au Pérou, l'eau y est plus fraîche que le strict milieu tropical. Optez pour une température d'eau de 22 à 25 °C maximum (24 à 25 pour la reproduction). L'eau est préférentiellement assez acide (pH vers 5,5) avec une conductivité faible. Traitez-les comme vous le feriez avec A. bitaeniata.

Comportement

Optez avant tout pour une maintenance en couple en aquarium, dans un nano-aquarium de 50 litres par exemple. Les couples se forment facilement dans un groupe de juvéniles (ou sub-adultes).

Alimentation

Principalement carnivore, l'espèce se nourrit principalement aux dépens d'invertébrés benthiques dans la nature. En captivité, aliments vivants et congelés tels que artémias, daphnies et larves de chironomes comme les tubifex ou vers de vase devraient être offerts régulièrement, bien que la plupart des spécimens vont aussi apprendre à accepter des nourritures industrielles avec, de préférence, des produits en granulés.

Reproduction

Un couple d'Apistogramma rositae :

Apistogramma rositae (mâle au-dessus, femelle en dessous) se reproduit facilement en aquarium dédié, avec une femelle qui devient très protectrice des oeufs et des alevins.

Apistogramma rositae est du type géniteur sur substrat. Un couple fixe normalement les oeufs dans des cavités du décor. La femelle se charge des soins des oeufs puis des alevins et, en nano-aquarium, il est clairement recommandé d'ôter le mâle car l'agressivité de la femelle est extrême durant cette période.

Optez pour des paramètres tels qu'une température d'eau à 25 °C, un pH de 5,5 et une conductivité de 100 à 125 µS/cm.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Apistogramma rositae Römer, Römer & Hahn, 2006 (qui est aussi son protonyme).

Suggestions d'espèces

Apistogramma cacatuoides (Apisto cacatoès, cichlidé nain perroquet, A200)

Apistogramma borellii (Apisto ombrelle)

Apistogramma agassizii (A234)

Apistogramma baenschi (A188)

Apistogramma hongsloi (Apisto rouge)

Apistogramma viejita (Apisto à gorge noire A122)

Compléments utiles

L'épithète spécifique rositae est donnée en l'honneur de Rosita Bonhaus, pour sa contribution significative à la production du deuxième volume de l'Histoire naturelle des cichlidés nains d'Amérique du Sud au cours de nombreuses discussions longues et extrêmement amicales.

L'espèce est classée comme données insuffisantes par l'IUCN car il n'existe aucune donnée sur la taille et les tendances de la population, l'écologie et les menaces qui pourraient l'affecter.