Nyctereutes viverrinus, le chien viverrin japonais

Présentation

Nyctereutes viverrinus est l'espèce endémique du Japon des chiens viverrins du genre Nyctereutes. Dans l'archipel japonais, l'espèce est présente dans tout Hokkaido, Honshu, Shikoku, Kyushu, l'île d'Awaji, l'île de Sado et d'autres îlots du Japon, à l'exception de ceux au sud de Kyushu.

Nyctereutes viverrinus = Chien viverrin japonais

Description

Initialement classée comme sous-espèce de N. procyonoides, l'animal a été élevé au rang taxonomique d'espèce en 2015 sous le taxon évocateur du nom commun, Nyctereutes viverrinus. La classification est basée sur les différences chromosomiques, moléculaires et morphologiques entre les populations japonaises et continentales.

Le chien viverrin japonais Nyctereutes viverrinus a un ventre plus petit et une fourrure plus courte, avec une valeur isolante moindre que celle des chiens viverrins du continent.

Dans le folklore japonais, les chiens viverrins japonais (localement appelé le "tanuki") jouent un rôle important depuis l'Antiquité. Ils sont réputés espiègles et joyeux, maîtres du déguisement et de la métamorphose, mais quelque peu crédules et distraits. Les animaux sont également courants dans l'art japonais, notamment comme sujets de statues.

Écologie

Deux caractéristiques sont typiques de l'habitat des chiens viverrins japonais Nyctereutes viverrinus : 1) ils se trouvent souvent près de l'eau; et 2) en automne, ils dépendent plus ou moins des fruits et des baies, ce qui affecte leur sélection d'habitat. Au Japon, leur habitat comprend des forêts de feuillus, des forêts de feuillus sempervirentes, des forêts mixtes, des terres agricoles et des zones urbaines des zones côtières aux zones subalpines. À la campagne, l'espèce préfère les habitats herbacés et utilise moins les plantations de Cryptomeria tout au long de l'année, tandis que les zones riveraines sont souvent utilisées.

Comportement

L'espèce est principalement nocturne, mais les animaux montrent une activité diurne et crépusculaire régulière. L'augmentation de la durée de l'activité est probablement due à la nécessité de trouver suffisamment de petits aliments à manger. Au japon, les chiens viverrins n'hibernent pas.

Famille de Nyctereutes viverrinus :

Nyctereutes viverrinus, comme beaucoup de chiens, vit en couple accompagné des jeunes.

Un couple mâle-femelle partagera le même domaine vital et pourra rester rapproché lorsqu'il est actif. Dans les zones de chevauchement des domaines vitaux, les voisins n'interagissent pas. Cela confirme que N. viverrinus n'est pas territorial. Le domaine vital global de cette espèce varie de 2,8 à 200 ha. La densité de population des chiens viverrins japonais (allant de 0,46 à 0,86/ha) est plus élevée qu'en Europe (allant de 0,0014 à 0,048/ha). Cette disparité est due aux différences environnementales dans chaque zone.

Alimentation

Nyctereutes viverrinus est un omnivore opportuniste. Sur terre, il chasse les insectes, les petits rongeurs, les amphibiens, les oiseaux et les oeufs. Il pêche également dans les lacs, les rivières et les ruisseaux en utilisant ses pattes pour extraire ses proies de l'eau. Il plonge également sous l'eau à la recherche de sa nourriture. De plus, les chiens viverrins mangent des mollusques, des serpents et des lézards; au bord de la mer, on consomme également des crabes, des oursins et des charognes.

Au Japon, les chiens viverrins dépendent fortement des déchets, des insectes, des poissons, des crabes et des plantes comme le nerprun (Rhamnus), le charme (Carpinus) et un arbuste (Aucuba japonica).

Reproduction

Les chiens viverrins forment des couples d'accouplement d'année en année, en respectant un principe de monogamie.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Nyctereutes viverrinus (Temminck, 1838). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Nyctereutes procyonoides viverrinus par Temminck en 1838.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Chien viverrin japonais.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Japanese raccoon dog.

Suggestions d'espèces

Nyctereutes procyonoides (Chien viverrin continental)

Vulpes vulpes (Renard roux, renard commun, goupil)

Vulpes zerda (Fennec, renard des sables du Sahara)

Vulpes lagopus (Renard arctique, Renard polaire)

Canis lupus lupus (Loup gris, loup eurasien)

Canis latrans (Coyote)

Compléments utiles

Les chiens viverrins du Japon sont toujours persécutés dans une grande partie de leur aire de répartition d'origine en tant qu'espèce nuisible. Ils peuvent également être affectés localement par la prédation des chiens sauvages, les mortalités routières et les épidémies (y compris la gale et le virus de la maladie de Carré) et, dans certains cas, peuvent être en déclin en raison d'une perte extrême d'habitat.

Au Japon, la chasse/piégeage de l'espèce nécessite un permis ou une autre forme d'autorisation et ne peut avoir lieu que pendant la saison de chasse désignée (du 15 novembre au 15 février). Le chien viverrin de l'île de Mukojima (18,4 km²), préfecture d'Hiroshima, est désigné monument naturel en vertu de la loi sur la protection des biens culturels, et l'autorisation du directeur général de l'Agence des affaires culturelles est requise pour capturer les animaux sur l'Île.