Dracaena sanderiana, le lucky-bamboo

Présentation

Le lucky bamboo désigne la plante verte Dracaena sanderiana ou Dracaena braunii. En effet, les deux taxons sont strictement synonymes et, en 2012, la préférence va à braunii car décrite le 2 août 1892, donc avant le 15 avril 1893. Pour des raisons de popularité, nous conservons ici le taxon le plus populaire D. sanderiana.

Dracaena sanderiana = Lucky-bamboo

Description

Le (faux) bambou de la chance Dracaena sanderiana est originaire de l'Afrique occidentale, surtout depuis le Cameroun, mais cette plante de serre très populaire est cultivée sur toute la planète de nos jours. L'espèce a été nommée en hommage au jardinier allemand-anglais Henry Frederick Conrad Sander (1847–1920).

La plante D. sanderiana appartient à un groupe de petites espèces arbustives à tiges minces et flexibles, dont les feuilles forment comme une sangle. La plante verte pousse à l'étage inférieur dans les forêts tropicales, à l'abri des grands arbres. Cet arbuste à croissance verticale de 1,5 m de hauteur, avec des feuilles de 15–25 cm de long et 1,5–4 cm de large à la base, s'est propagé (probablement par bouturage des colons) dans une bonne partie de l'Afrique de l'Ouest tropicale.

Culture

Les plants sont commercialisés dans le monde entier, développé comme une plante décorative chinoise sous l'appellation commune de "Lucky Bamboo" (bien que sans rapport avec un bambou et non originaire d'Asie), cultivés à partir de boutures courtes, en général dans l'eau. Et c'est là qu'apparaît son positionnement idéal : les racines dans un milieu humide. Mais attention, cette plante Dracaena sanderiana ne supporte pas l'immersion totale très longtemps ! C'est donc une plante de bassin de jardin, de paludarium, de riparium ou aquaterrarium mais surtout pas une plante d'aquarium.

Dracaena sanderiana/braunii et les espèces apparentées sont des plantes d'intérieur, des plantes d'appartement, faciles et populaires, avec de nombreux cultivars vendus, comme D. sanderiana Tigers. Il peut survivre dans de nombreuses conditions à l'intérieur, en culture en pot ou potée, mais l'éclairage indirect est à préférer à la lumière directe du soleil qui peut causer une brûlure des feuilles et leur jaunissement.

Bien que le bambou de la chance pousse mieux dans les sols, il est souvent vendu avec les racines dans l'eau; dans ce cas, l'eau doit être complètement changée toutes les deux semaines. L'eau doit être de l'eau en bouteille, ou de l'eau osmosée, de l'eau de pluie, mais surtout pas directement de l'eau du robinet car D. braunii n'aime pas le calcaire. Idéalement, de l'eau provenant d'un aquarium d'eau douce sera parfaite ! Une fraîcheur nocturne jusque 15 °C est appréciée, et 25 °C en journée durant la partie éclairée de la photopériode, convient bien.

Si le bord (la marge) des feuilles devient jaune ou brun, cela peut être causé par une trop grande lumière directe, des racines vieilles non taillées, ou de l'eau fluorée ou chlorée, dont le dernier ne peut plus être évité en laissant l'eau du robinet à l'air libre comme la chloramine a largement remplacé le chlore, plus volatile, dans le traitement de l'eau. L'eau salée ou adoucie par un adoucisseur peut également provoquer ce problème.

Des branches torsadées décoratives de D. sanderiana :

Les formes torsadées du lucky bamboo Dracaena sanderiana peuvent être produites par rotation de la plante par rapport à la gravité et en dirigeant les sources lumineuses astucieusement. C'est difficile à atteindre pour la plupart des amateurs à domicile, mais pas impossible avec beaucoup de temps libre et beaucoup de patience.

Souvent, dans les grands magasins, type animalerie-jardinerie, le bambou de la chance sera vendu en tant que plante aquatique !!! Bien qu'il vivra pendant quelques semaines ou mois comme ça, il finira par pourrir à moins que les pousses soient cultivées au-dessus de la surface.

Propagation

La multiplication et la propagation d'une plante est souvent florale ou est réalisée par bouturage d'une partie végétative du végétal. Parfois, un semis de graine est faisable, mais la technique de bouturage est souvent préférée.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de ce végétal est : Dracaena sanderiana (Masters, 1893). L'espèce a été classée à l'origine sous le basionyme Dracaena braunii par Masters en 1893.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Lucky-bamboo.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Ribbon Dracaena.

Suggestions d'espèces

Ophiopogon japonicus (Muguet du Japon)

Ophiopogon japonicus var. Kyoto Dwarf (Muguet nain de Kyoto)

Ophiopogon japonicus var. Dwarf Lilyturf

Chlorophytum comosum (Phalangère, Plante araignée)

Ornithogalum pyrenaicum (Asperge des bois, Aspergette)

Cordyline fruticosa (Cordyline rouge, Épinard hawaïen)

Compléments utiles

Garder le lucky bambou dans les maisons et les bureaux est censé apporter le bonheur et la prospérité, et cette croyance a favorisé les ventes de pousses de Dracaena braunii cultivées dans des pots décoratifs. La plante est devenue la plante d'intérieur la plus populaire dans certaines parties de l'Inde, où les plantes sont généralement importées de Chine et de Taïwan.

La plante est toxique pour les animaux de compagnie, quoiqu'il soit envisageable d'obtenir sa floraison en automne, en hiver et au début du printemps. Dracaena sanderiana a longtemps été associée à la pratique du "feng shui". Le bambou de la chance est considéré comme un exemple idéal du bois en plein essor et en communion avec l'élément eau, avec l'ajout d'un ruban rouge parfois noué autour des tiges qui, selon la croyance, permettrait de "tirer" le flux d'énergie positive ou le "chi" dans la pièce où la plante croît. Le nombre de tiges a également une signification : trois pour le bonheur, cinq pour la richesse, six pour la santé. Toutefois, quatre tiges sont évitées puisque le mot "quatre" en chinois semble trop similaire au mot "mort"!