Cordyline fruticosa, la cordyline rouge

Présentation

La plante arbustive Cordyline fruticosa, anciennement Cordyline terminalis, est une plante terrestre de zone humide, plante de grand terrarium ouvert ou paludarium géant. L'épinard hawaïen ou cordyline rouge pour certaines variétés ornementales, est originaire d'Asie du Sud-Est tropicale, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Mélanésie, du nord-est de l'Australie, de l'océan Indien et de certaines parties de la Polynésie. Elle est naturalisée en Afrique.

Cordyline fruticosa = Cordyline rouge

Description

La cordyline rouge, comme elle est le plus souvent appelée, est aussi une plante plutôt terrestre qui a beaucoup voyage puisqu'elle est cultivée en Afrique pour des propriétés médicinales. En particulier, c'est une plante médicinale traditionnelle au sud-Kivu (République Démocratique du Congo, ex-Zaïre), dans la région de Bushi où elle est exploitée contre la fièvre aphteuse par un macéré de feuilles, mais aussi contre l'arthrite, les foulures et fractures, avec une application de la poudre d'écorce avec de l'huile de Ricinus communis.

✅ Curieusement appelée l'épinard hawaïen, elle n'est pourtant pas originaire d'Hawaï ou de la Nouvelle-Zélande, mais il existe dans ces îles comme une mauvaise herbe importante introduite par les colons polynésiens.

C'est une plante ornementale populaire, avec de nombreux cultivars, beaucoup sélectionnés pour leur feuillage vert rougeâtre vif, même violet. C'est une plante ligneuse atteignant 4 m de haut, avec des feuilles de 30–60 cm de long et 5–10 cm de large au sommet d'une tige ligneuse.

Cordyline terminalis rouge en culture :

La variété rouge de C. fruticosa a été commercialisée pendant des années sous le taxon Cordyline terminalis.

Culture

La culture en pleine terre est réservée aux régions tropicales chaudes mais la plante se cultive facilement en pot et en intérieur.

Propagation

La multiplication se fait par bouturage et cette plante demande des soins simples, typique des plantes d'intérieur. Le nom commun de la plante évoque le bord rougi des feuilles.

Des inflorescences de Cordyline fruticosa :

Cordyline fruticosa produit des panicules de 40 à 60 cm de long avec des fleurs aromatiques, jaunâtres à rougeâtres qui mûrissent en drupes de couleur vineuse.

✅ Le bouturage de tronçon de tige se pratique toute l'année au chaud (idéalement dans une mini-serre chaude). Les bouturages peuvent se faire dans l'eau ou dans du terreau très humide. Il faut compter environ 10–12 semaines pour un bon enracinement.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de ce végétal est : Cordyline fruticosa ((Linnaeus) Chevalier, 1919). L'espèce a été classée à l'origine sous le basionyme Convallaria fruticosa par (Linnaeus) Chevalier en 1919.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Cordyline rouge.

Suggestions d'espèces

Chlorophytum comosum (Phalangère, Plante araignée)

Dracaena sanderiana (Lucky-bamboo, Dracaena braunii)

Ornithogalum pyrenaicum (Asperge des bois, Aspergette)

Chlorophytum laxum (Herbe de Bichetii)

Ophiopogon japonicus (Muguet du Japon)

Ophiopogon japonicus var. Kyoto Dwarf (Muguet nain de Kyoto)

Compléments utiles

Cordyline fruticosa a été décrite par Karl Sigismund Kunth (1788–1850) en 1820 sous le taxon Cordyline terminalis, mais certains auteurs la place aussi entre 1842–1844. Comme souvent avec certaines anciennes plantes, les données taxinomiques sont difficiles à contrôler. Nous n'avons pas cité l'ensemble des synonymes, innombrables et certains sont peu vérifiables, voir invalides.

Utlisations

L'espèce est étendue de ses régions natales à toute la Polynésie par les agriculteurs. Son amidon et ses rhizomes, qui sont très sucrés lorsque la plante arrive à maturité, sont consommés à la fois comme nourriture et comme médicament, et ses feuilles sont utilisées pour les toits de chaume sur les toits des maisons et pour protéger les aliments stockés.

Les feuilles étaient également utilisés pour fabriquer des vêtements comme des jupes utilisés dans les danses. La jupe "hula" hawaïenne est très dense avec une couche opaque d'au moins 50 feuilles vertes et sur ses pointes sans feuilles. Au lieu de cela, la robe de danse "tongano-sisi" a 20 feuilles, sur une jupe "tupenu", et décorée de quelques feuilles jaunes ou rouges.

Dans l'ancienne Hawaï, la plante possédait de grands pouvoirs spirituels; seuls de hauts dignitaires et chefs sacerdotaux ont été formés pour habiller leurs feuilles autour de leur cou lors de certaines activités rituelles. Les feuilles ont également été utilisées pour réaliser des guirlandes de colliers, en prenant soin de limiter leurs propriétés (d'où leur nom binomial alternatif : terminalis). Posséder une plante de Hawaiian Ti près des maisons est considéré comme une bonne chance. Les feuilles sont également utilisées pour glisser le long des pentes rocheuses, et dans les temps anciens, elles avaient également un contenu spirituel.

Les racines de Hawaiian Ti étaient utilisées comme plate-forme de planches de surf à Hawaï au début des années 1900. À Hawaï, ses rhizomes sont fermentés et distillés pour faire de l'okolehao : une liqueur.