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Hermodice carunculata, le ver de feu barbu

Sommaire :

Présentation

Hermodice carunculata est LE ver de feu, dont les soies blanches sont très urticantes en cas de contact ! Ce ver polychète annélide doit être reconnu par tout aquariophile marin car il est dangereux ! L'aire de distribution très vaste, s'étendant de l'indopacifique et l'océan Atlantique (partie tropicale, il se trouve tout au long de l'atlantique tropical et à l'ouest de l'île de l'Ascension au milieu de l'atlantique.), le rend présent présent assez régulièrement dans les roches sédimentaires (pierres vivantes).

Hermodice carunculata = Ver de feu barbuHermodice carunculata = Ver de feu barbu

Description

Taille :
10,0 → 70,0 cm
 Origine géographique :
Cosmopolite tempéré
 Espérance de vie :
non renseignée

Ce beau ver plat segmenté, peut atteindre des dimensions importantes, jusque 70 cm (typiquement 10 à 35 cm) de longueur, laisse voir des groupes de soies blanches de chaque côté du corps annelé. Les soies sont creuses, remplies de venin qui ont la faculté de facilement pénétrer dans la chair et de se détacher si le ver est gêné. Ces soies de Hermodice carunculata produisent une irritation intense dans la zone de contact, d'où le nom commun de l'espèce (ver de feu). Lorsque le ver est perturbé, il projette les soies dans l'eau, mais se retrouve ainsi passagèrement désarmé.

Hermodice carunculata est le plus primitif des annélides, il montre d'énormes variations dans la forme et le style de vie. En dehors de la tête et les segments terminaux, tous les segments sont identiques, chacun avec une paire de pattes aplaties charnues ressemblant à des pagaies et appelées parapodes, qui sont utilisées pour la nage, l'enfouissement ou encore afin de créer un courant d'eau sous le corps pour l'alimentation. Les soies, ou chaetae, sur les parapodes sont très variables entre les espèces. Dans un lieu d'origine, les soies blanches forment un tapis de protection sur le dos du ver et donnent à l'animal une apparence duveteuse, alors que d'autres origines géographiques montrent des vers de feu moins fournis en soies (cas de la photo jointe). Les soies de vers de feu sont longues et toxiques pour la défense, et tombent facilement si le ver est attaqué.

Les vers de feu sont des prédateurs voraces qui se nourrissent de coraux mous et durs, d'anémones de mer, et de petits crustacés. Hermodice carunculata va engloutir les derniers centimètres de l'extrémité d'une ramification de corail, comme Acropora cervicornis (le corail aux cornes de cerf) dans les Caraïbes, dans son pharynx gonflé et enlever les tissus du corail à partir de cette partie du squelette. Le ver va rester 5–10 minutes à chaque extrémité de branche, en visitant plusieurs d'entre eux, et les branches attaquées se manifestent par leurs extrémités blanches...

Les effets de la prédation sur certains groupes peuvent être importants. Witman (1988) a calculé que la prédation sur les tissus par ce ver sur des coraux de feu, les hydrocoraux Milleporidés, atteint jusque 12,9 cm2 pour 1 m2 par jour.

Bien que Hermodice carunculata préfère les tissus des cnidaires, il va accepter et se développer via d'autres aliments en captivité. Il s'agit notamment de : calmars, palourdes, crevettes, krill, mysis, moules, etc. Cela peut inclure également des escargots, y compris les dangereux cônes comme Conus cedonulli.

Note : S'il vous arrive d'être exposé aux soies de ce ver de feu, Nellis (1997) recommande que les soies (les épines) soient supprimées par l'application d'un ruban adhésif sur la plaie, puis de l'enlever lentement pour supprimer les dards. Ensuite, se frictionner à l'alcool peut aider à soulager en partie de la douleur. Rappelez-vous : ces vers ne méritent pas seulement le respect, ils commandent vraiment de les respecter ! Si la douleur est intense, consulter un médecin ou un centre antipoison rapidement.

D'autres vers ressemblent à hermodice mais sont moins inquiétants, il s'agit des Eurythoe spp. ou des Eunice.

Hermodice carunculataHermodice carunculata

Paramètres

Hermodice carunculata n'est pas très exigeant à propos des paramètres physico-chimiques de l'eau. Il tolérera même des variations brusques de température, de salinité, etc...

Le ver de feu barbu (ou barbelé) est abondant sur les récifs, sous des pierres couvertes d'algues, dans les rochers et dans certaines zones de bas-fonds boueux. Il a également été trouvé dans ou près de la surface dans peu d'eau mais aussi jusqu'à au moins 60 m de profondeur.

Les vers de feu barbus sont abondants sur les récifs, sous les pierres dans les zones rocheuses ou dans les herbiers marins et sur certains fonds boueux. Ils ont également été trouvés à la surface ou près de la surface dans des épaves et se trouvent jusqu'à au moins 60 m. On les trouve surtout dans tout l'Atlantique tropical occidental et sur l'île de l'Ascension, au milieu de l'Atlantique. Mais il s'est exporté...

Comportement

Théoriquement, en raison du comportement extrême de prédateur du ver de feu, la cohabitation interspécifique est impossible. En revanche, rien n'empêche d'avoir plusieurs vers de feu ensembles.

Alimentation

Voir le texte ci-dessus pour le régime alimentaire de prédateur qu'exerce Hermodice carunculata ! Apprécie particulièrement l'hydrocorail de feu Millepora complanata.

Les vers de feu sont des prédateurs voraces qui se nourrissent de coraux mous et durs, d'anémones et de petits crustacés. Ils engloutissent les derniers centimètres de la pointe d'un corail ramifié, tel que Acropora cervicornis, dans son pharynx gonflé et retirent le tissu corallien directement du squelette. Ils passent généralement 5 à 10 minutes à l'extrémité de chaque branche, en visitant plusieurs, et les branches "écorchées" sont visibles par leurs extrémités blanches.

Les effets de la prédation sur certains groupes peuvent être importants. Witman (1988) a calculé que la prédation des tissus par ce ver sur les hydrocoraux milleporidés (coraux de feu) exposait 12,9 cm 2 par m 2 par jour de squelette à la colonisation d'algues.

Bien que H. carunculata préfère les tissus des Cnidaires, ils accepteront facilement et prospéreront avec des aliments alternatifs en captivité. Ceux-ci incluent : les calmars, les palourdes, les crevettes, le krill, les crevettes mysis, les moules, etc.

Reproduction

Le cycle de vie de Hermodice carunculata simplifié, mais la reproduction est sexuée. Les vers de feu barbus remontent à la surface pour s'accoupler, les femelles commencent à émettre une lueur phosphorescente verdâtre. Cela attire les mâles, qui comme les femelles, émettent des flashes clignotants en même temps. Lorsque les deux sexes s'approchent l'un de l'autre, les organes sexuels sont sortis de leur logement.

Lorsque les vers de feu barbus remontent à la surface pour s'accoupler, les femelles commencent à émettre une lueur phosphorescente verdâtre. Cela attire les mâles, qui se précipitent vers les femelles, émettant en même temps des lumières clignotantes. À mesure que les différents sexes se rapprochent, les cellules sexuelles se détachent et se combinent.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Hermodice carunculata (Pallas, 1766). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme H. carunculata par Pallas en 1766.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Ver de feu barbu.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Bearded fireworm.

Classification taxonomique
Règne:Animalia
Phylum:Annelida
Classe:Polychaeta
Ordre:Aciculata
Famille:Amphinomidae
[*] Genre:Hermodice
Espèce:carunculata
Nom scientifique:Hermodice carunculata
Descripteur:Pallas
Année de description:1766
Protonyme:H. carunculata
Noms communs:(fr) Ver de feu barbu, ver barbelé
(en) Bearded fireworm
Origine géographique
Habitat naturel:Cosmopolite tempéré
Biologie de H. carunculata
Volume:200 litres
Taille:10,0 à 70,0 cm

[*] Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre hermodice du taxon hermodice carunculata.

Genre Hermodice : les vers de feu du genre Hermodice, de la famille Amphinomidae, sont des polychètes prédateurs, quelques-fois parasites, qui vivent dans la majorité de l'océan mondial. Le genre se limite à 4 espèces. L'intestin est un tube droit. On pense que la majorité des segments sont dotés d'éphridies.

Famille Amphinomidae : les vers de feu à soies Amphinomidae sont une famille de petits à grands prédateurs, rarement mangeurs de charognes et, dans certains cas parasites, dans la classe des polychètes Polychaeta. Ils peuvent être trouvés dans les mers du monde entier...

Ordre Aciculata : les vers polychètes Aciculata forment un ordre parfois appelé Errantia. Ces vers, des polychètes errants librement mobiles, se retrouvent dans le monde entier dans les environnements marins et les eaux saumâtres. Contrairement aux vers sédentaires...

Classe Polychaeta : les polychètes de la classe Polychaeta sont des vers annélides, généralement marins ou estuariens, divisés en deux groupes avec des espèces sédentaires sessiles, fixées au substrat, et des espèces errantes vagiles, capables de déplacements.

Suggestions d'espèces

Compléments utiles

Les poils sont des chaeta creuses et remplies de venin qui pénètrent facilement dans la chair puis se cassent si ce ver est manipulé. Ils produisent une intense irritation brûlante dans la zone de contact, d'où le nom commun de l'espèce. Lorsqu'il est dérangé, le ver évase ses poils afin qu'ils soient plus exposés. Les poils, ou chaetae, des parapodes varient énormément d'une espèce à l'autre. Les poils des vers de feu sont longs et venimeux pour se défendre, et se détachent facilement si un ver est attaqué.

Page publiée le 15/05/2009 (mise à jour le 17/02/2025).