Koï

Définition

La carpe koï est un poisson d'ornement différent du poisson rouge; la koï issue de la carpe Cyprinus carpio possède des barbillons sous la bouche qui sont absents chez le poisson rouge. Les carpes koïs sont principalement élevées au Japon pour la grande taille (60 cm environ) et la grande variété de couleurs. Ces koïs sont souvent stockées dans des bassins de jardin d'ornement.

Des carpes koï en bassin de jardin :

Ces carpes koïs décoratives prennent de nombreux noms en fonction d'un code couleurs et formes, comme la koï kohaku, taisho sanke, showa sanshoku, etc.

Explications

L'appellation carpe koï est un groupe informel de poissons qui compose toutes les variétés colorées de carpes communes développées en Asie par sélection, à partir de spécimens présentant le phénotype sauvage (de teinte olive brunâtre). Ce sont les poissons d'ornement les plus répandus dans les étangs et bassins de jardins privés et de parcs publics du monde entier. 🚩 En raison de sa taille adulte, il ne convient pas aux aquariums domestiques, sauf au stade juvénile.

✅ La différence entre la carpe d'ornement koï et le poisson rouge se situe dans, respectivement, la présence ou l'absence de barbillons. Les deux poissons appartiennent à la petite liste des poissons domestiques.

Variétés

Les variétés ornementales domestiques de la carpe commune Cyprinus carpio sont conservées à des fins décoratives en plein air dans des bassins de carpes koï ou les jardins aquatiques décoratifs à la japonaise.

Les variétés de Koïs se distinguent par la coloration, la morphométrie et l'écaillure. Certaines des couleurs principales sont le blanc, noir, rouge, jaune, bleu et crème. La catégorie la plus populaire de koï est le Gosanke, qui se compose de la Kohaku, Taisho Sanshoku, et Showa Sanshoku. Les plus onéreuses sont souvent les koïs jaunes.

La principales variétés de carpes koï sont :

1. Kohaku
2. Taisho Sanke
3. Showa Sanke
4. Tanchō
5. Chagoi
6. Asagi
7. Utsurimono
8. Bekko
9. Goshiki
10. Shūsui
11. Kinginrin
12. Kawarimono
13. Ōgon
14. Kumonryū
15. Ochiba
16. Koromo
17. Hikari-moyomono
18. Kikokuryū
19. Kin-Kikokuryū
20. Ghost koi
21. Butterfly koi
22. Doitsu-goi

Ki Utsuri est de loin le poisson koï coloré le plus rare au monde. Utsuri était au bord de l'extinction. Ils ont généralement un corps doré avec des marques noires laquées. Le croisement de Magoi ou Koï noir avec Ki Bekko Koi produit le poisson Ki Utsuri Koi.

Différences poissons rouges-carpes koïs

Le poisson rouge n'est pas une carpe ! Les carpes Koïs, d'autres hôtes habituels du bassin de jardin (mais pas des aquariums), sont une autre version domestiquée et ornementale de "carassin", issues de l'espèce Cyprinus carpio.

Comparaison entre koï et poisson rouge :

Le poisson rouge (à droite) reste plus petit qu'une carpe Koï. D'autre part, la koï a des barbillons sur le museau, et un pédoncule caudal plus fin que le poisson rouge.

En général, les poissons rouges ont tendance à être plus petits que les Koïs, et ont une plus grande variété de formes de corps et configurations de nageoire caudale (la queue). Les variétés de Koïs ont tendance à avoir une forme du corps commun, mais ont une plus grande variété de modèles (patron de coloration) de couleurs. Les carpes Koïs ont 4 éminents barbillons sur la lèvre inférieure, mais ces 4 barbillons sont absents chez les poissons rouges.

Certaines variétés de poissons rouges, comme le poisson rouge commun, le poisson rouge comète, et le Shubunkin ont des formes du corps et de coloration qui sont similaires à la Koï, et peuvent être difficiles à distinguer de la carpe Koï immature (les barbillons n'apparaissent qu'à la maturité sexuelle).

Les poissons rouges et carpes Koïs ont été développés à partir d'espèces différentes de carassins, et même si elles peuvent se croiser, s'hybrider, leurs descendants sont stériles.

Histoire et relations phylogénétiques

La koï est une carpe dont le nom est apparu au Japon en 1727 sous l'appellation nishikigoï (qui signifie "quelques belles couleurs") qui a été contractée en koï.

Traditionnellement, il a été souligné que le développement initial des carpes koi aurait pu exister en Chine, à commencer par des spécimens de carpes communes portant des mutations génétiques spontanées apparus parmi ceux élevés pour se nourrir sur des terrasses inondées pour la culture du riz. Ces spécimens particuliers ont été croisés les uns avec les autres et sélectionnés pour fixer des lignes de couleurs bien définies.

Une autre hypothèse est qu'elles aient une origine multiple, avec des contributions de la lignée de carpes indigènes du Japon. On sait que la variété actuelle de koïs a une lignée génétique de 3 ou 4 sous-clades d'origine continentale, dont de nombreuses variétés ont reçu des contributions de la carpe européenne, ayant été importées d'Allemagne au Japon, la carpe. de miroirs pour introduire dans le koï le motif métallique, ce fait s'est produit vers 1904. Une autre possibilité est que le développement complet du koï ait eu lieu au Japon, mais à partir de spécimens continentaux mutants apparus dans la lignée de la carpe de Asie centrale.

Ce que personne ne conteste, c'est que c'est au Japon que les carpes koï ont obtenu un raffinement de leur amélioration et de leur diversification pendant environ deux siècles, ce qui signifie que presque toutes les variétés sont connues dans le monde entier par son nom en japonais.

On pense que les premières koïs ont été transportés dans l'archipel japonais en 1820, puis dans la préfecture de Niigata, dans les villes d'Ojiya et de Nagaoka.

Dans ce pays, elles gagneraient une grande popularité après leur exposition à l'exposition annuelle de Tokyo de 1914, au cours de laquelle l'empereur Hirohito les introduisit dans l'étang du palais impérial. La production intensive et la sélection de nouvelles variétés ont pris un élan considérable dans les années 50 et, enfin, du Japon, elles seraient diffusées dans le monde entier.

Ils sont devenus très rentables sur le plan commercial, en payant pour des spécimens exceptionnels des chiffres étonnants pour un poisson. La production japonaise de koï est toujours concentrée dans la préfecture de Niigata, en particulier dans la ville de Yamakoshi, dans le district de Koshi. Les piscicultures de Chine, d'Indonésie, d'Israël et d'Europe en général ont une participation importante à la production de koï.

La carpe tricolore appartient au type sanshoku (ou sanke), sachant que san signifie "trois" et shoku veut dire "couleur". Le coté tricolore de cette carpe s'exprime par une représentation systématique en blanc, rouge et noir. Les taches sont bien délimitées et ne se fondent pas. On compte 4 sortes principales de carpe d'ornement tricolore :

• taisho-sanshoku : fond blanc, taches rouges et noires sur le dos.
• tancho-sanshoku : une seule tache rouge sur la tête (voir aussi tancho-kohaku); taches noires sur le dos.
• aka-sanshoku : fond blanc, sur les flancs et le ventre. Le dos est rouges et noir.
• showa-sanshoku : fond noir, taches blanches et rouges sur le dos.

Caractéristiques et maintenance

Les couleurs vives et variées, associées à une grande taille et à la possibilité que les enfants soient obligés de voir des poissons qui "sortent partiellement de l'eau" pour se nourrir, font de la carpe koï l'un des attraits traditionnels de la jardins zoologiques et jardins japonais à travers le monde.

La carpe Koï peut atteindre exceptionnellement des tailles allant jusqu'à 120 cm et peser jusqu'à 40 kilogrammes; ils parviennent à vivre fréquemment entre 20 et 50 ans y compris un spécimen du Japon avec le record de longévité : 226 ans. Normalement, à 4 ou 5 ans, elles atteignent une longueur de 50 à 60 cm, ce qui en fait une espèce piscicole exclusivement réservé aux bassins à poissons. La croissance est rapide, le régime alimentaire étant large (régime omnivore). Le poisson tolère bien son maintien dans les hautes densités, accompagné de ses habitudes intraspécifiques pacifiques, bien qu'il puisse se nourrir de petits poissons, y compris ses propres juvéniles. Il s'adapte à une large gamme de conditions d'eau, tant en ce qui concerne le pH, la conductivité que la température, puisqu'il supporte de 2 °C à environ 35 °C, bien qu'il soit plus confortable dans une plage de 15 à 25 °C. Lorsque la température descend en dessous de 10 °C, le système immunitaire commence à ralentir.

🚩 Dans certains pays, le maintien de la carpe koï est strictement contrôlé, comme aux États-Unis, ou directement interdit, comme en Australie, de peur que, si elles s'échappent à l'état sauvage, certaines générations rétablissent leur coloration au phénotype primitif et se comportent avec succès, devenant un néobiote avec le statut d'espèce envahissante. Comme cela concerne l'élément économique représenté par sa production, cela a entraîné un différend entre les producteurs de carpes koï de certains pays et les représentants de l'État afin d'éviter leur inclusion dans le catalogue des espèces exotiques envahissantes (Sud de l'Europe par exemple).

Maladies

Les koïs peuvent contracter différentes maladies et parasitoses, par exemple la varicelle de la carpe et divers virus de l'herpès, parmi lesquels le redoutable herpèsvirus de la koï, également la virémie printanière ou des oedèmes.

Reproduction

Les koïs atteignent leur maturité sexuelle vers 3 ou 4 ans, lorsqu'elles atteignent une longueur comprise entre 20 et 30 cm. La femelle a des formes plus arrondies dans l'abdomen et les nageoires pectorales, qui ont également tendance à être plus petites. Les mâles présentent pendant la période de reproduction de minuscules tubercules à l'extérieur des branchies (points de noces) et sur les nageoires pectorales. Après la saison froide, lorsque l'eau dépasse 25 °C au printemps, la femelle colle les oeufs collants aux plantes aquatiques, que le mâle fertilisera bientôt. Les alevins naissent après 3 jours, en fonction de la température.

⭐ La reproduction artificielle par induction hormonale s'est avérée la plus efficace pour les écloseries commerciales.

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