Sudation

Définition

La sudation est une transpiration intense. Le rôle de la sudation dans l'élimination des déchets et des substances toxiques semble être mineur par rapport aux autres voies d'excrétion via les reins et le tractus gastro-intestinal. Effectivement, les glandes eccrines ne s'adaptent pas pour augmenter les taux d'excrétion, soit en concentrant la sueur, soit en augmentant le taux de sudation global.

La sudation importante d'un homme :

Chez l'Homme, la sudation, avec la perspiration, participe au maintien d'une température corporelle constante de 37 °C (homéothermie), en refroidissant le corps.

Explications

Le lactate est produit par le métabolisme des glandes sudoripares eccrines. Ainsi, il existe une relation directe entre le taux de sudation et le taux d'excrétion de lactate, de sorte que plus le taux de sudation est élevé (et la plus grande activité métabolique de la glande sudoripare), plus le lactate est sécrété dans la sueur en termes de mmol/min. Cependant, en raison de l'effet diluant d'un volume de liquide sudoral plus élevé, il existe une relation inverse entre le taux de sudation et la concentration de lactate dans la sueur. En conséquence, la concentration de lactate dans la sueur diminue avec l'augmentation de l'intensité de l'exercice.

Il est souvent rapporté que les hommes présentent des taux de sudation plus élevés que les femmes; et plusieurs facteurs, dont certains sont des effets indépendants du sexe et d'autres dus à des caractéristiques physiques confondantes, semblent contribuer en fonction de la conception de l'étude. Les hommes ont une plus grande réactivité cholinergique et un taux de sudation maximal que les femmes. Cependant, des études dans lesquelles les sujets ont été appariés pour la masse corporelle, la surface et la production de chaleur métabolique ont montré que les différences entre les sexes dans la production de sueur du corps entier ne sont évidentes qu'au-dessus d'une certaine combinaison de conditions environnementales (ex. : 35 à 40 °C, 12 % rh) et le taux de production de chaleur métabolique (ex. : 300–500 W/m²) conduisant à des exigences d'évaporation élevées pour l'équilibre thermique. La densité des glandes sudoripares est généralement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (en partie à cause de la surface inférieure du corps).

En conséquence, les taux de sudation plus faibles chez les femmes rapportés dans certaines études étaient le résultat d'une production plus faible par glande. Sinon, les taux de sudation du corps entier plus élevés observés chez les hommes que chez les femmes (par exemple dans les études transversales) peuvent généralement être attribués à une masse corporelle et à une production de chaleur métabolique plus élevées (intensités d'exercice absolues plus élevées), plutôt qu'au sexe en soi.

Dans l'ensemble, il semble que les femmes ne soient pas désavantagées en matière de thermorégulation par rapport aux hommes pour la plupart des activités et des conditions environnementales généralement rencontrées. D'autres facteurs tels que la taille du corps, le rapport surface/masse, l'état d'acclimatation à la chaleur, la capacité aérobie, l'intensité de l'exercice et les conditions environnementales (qui ont tous un impact direct ou indirect sur l'exigence d'évaporation pour l'équilibre thermique -homéothermie-) sont plus importants que le sexe pour déterminer les réponses sudomotrices au stress dû à l'exercice.

Il a été démontré que des facteurs supplémentaires, tels que la maturation, l'altitude/hypoxie, le rythme circadien et le cycle menstruel modifient le déclenchement et/ou la sensibilité de la réponse sudomotrice. Cependant, les modifications de l'apparition et/ou de la sensibilité de la sudation régionale par rapport à la température centrale du corps ne sont pas nécessairement associées à des différences significatives dans les pertes sudorales globales du corps pendant l'exercice.

Deux exemples de cela ont été notés ci-dessus, en ce qui concerne l'impact du sexe et de l'âge chronologique sur la sudation. Un autre exemple est le cycle menstruel : pendant la phase lutéale, le taux de sudation régional est plus faible à une température corporelle centrale donnée (seuil accru et pente réduite), mais il n'y a pas de différences dans le taux de sudation du corps entier au cours des phases du cycle menstruel. De plus, pour les femmes entraînées, leur phase menstruelle a peu de conséquences physiologiques ou de performance pendant l'exercice dans la chaleur.

Une partie de la variabilité du taux de sudation peut s'expliquer par des différences dans la structure des glandes sudoripares. Par exemple, avec une activation habituelle, les glandes sudoripares présentent une certaine plasticité dans leur taille et leur sensibilité neurale/hormonale. Sato et ses collègues ont montré que la taille glandulaire (volume) peut varier jusqu'à cinq fois entre les individus], et il existe une corrélation positive significative entre la taille des glandes sudoripares isolées et leur sensibilité à la méthacholine et leur taux de sécrétion maximal. Une hypertrophie des glandes sudoripares et une sensibilité cholinergique accrue ont été signalées lors d'un entraînement aérobie et d'une acclimatation à la chaleur.

En rapport avec "sudation"

• glande sudoripare

  

  Chez les Mammifères, la glande sudoripare est une glande cutanée tubuleuse simple débouchant à la surface du tégument et sécrétant la sueur.

• perspiration

  

  La perspiration est l'ensemble des échanges gazeux (gaz carbonique, oxygène, vapeur d'eau) réalisés au travers des téguments.

• sueur

  

  La sueur est un liquide, composé de 99 % d'eau et de 1 % de sel et de matières grasses, qui est excrété par la peau pour refroidir le corps.

• transpiration

  

  La transpiration est l'évacuation de sueur et d'eau épidermique pour les mammifères (sudation et perspiration), ou l'élimination de vapeur d'eau pour...