Phytoparasite
Définition
Un phytoparasite est un parasite (ectoparasite ou endoparasite) des végétaux, généralement avec un régime alimentaire phytophage. L'action répétée des phytoparasites finit par avoir une influence sur la régulation génétique des plantes.
Le phytoparasite ne touche généralement qu'une seule partie de la plante : racines, tiges ou feuilles.
Le gui est un phytoparasite :
Le gui Viscum album qui est un phytoparasite obligatoire, une plante parasite (de nature hémiparasite) d'une autre plante (ici, un peuplier).
Explications
Chez les animaux, c'est notamment le cas de certains nématodes qui deviennent des ravageurs de culture (par exemple les nématodes à galles Meloidogyne), particulièrement avec les céréales. Les phytoparasites animaux sont combattus avec des produits phytosanitaires.
Chez les végétaux, une plante parasite est un phytoparasite avec un statut d'holoparasite ou d'hémiparasite, et même parfois un hyperparasite. Ces parasites sont étudiés en parasitologie et en phytopathologie.
Phytoparasites en zoologie
Les nématodes phytopathogènes sont des phytoparasites végétaux. Les nématodes phytoparasites des plantes sont des animaux microscopiquement petits qui causent des pertes annuelles mondiales d'au moins 80 milliards de dollars (2011). L'évolution des nématodes phytoparasites s'est produite plusieurs fois, entraînant divers modes d'interaction avec la plante. Les nématodes à kyste sédentaires et les nématodes à galles (RKN) sont les plus étudiés en raison de leur importance économique et de la liaison fascinante avec les plantes sous forme de sites d'alimentation des nématodes.
Les nématodes phytopathogènes établissent des sites d'alimentation en recrutant des voies de développement végétales spécifiques, impliquant une diaphonie hormonale. Dans le même temps, les nématodes doivent supprimer la défense des plantes et leurs voies hormonales en interaction. Cette interface entre développement et défense se traduit par un schéma complexe dans lequel il est difficile de démêler les rôles spécifiques des différentes hormones végétales. Par conséquent, nous présentons un modèle simplifié pour décrire les rôles des hormones dans les interactions plante-nématode dans cette revue. L'auxine, en tant que régulateur clé, et la cytokinine, en tant que modulateur, sont les principales hormones végétales impliquées dans la division et la différenciation cellulaires. Le jasmonate (JA) et le salicylate (SA) sont les principales hormones de défense des plantes. D'autres hormones modulent et interagissent avec ces hormones principales et entre elles, et peuvent avoir des effets différents selon l'interaction hôte-nématode spécifique.
Phytopathogènes en botanique
Les phytopathogènes sont souvent divisés en biotrophes et nécrotrophes (et, plus récemment, hémibiotrophes) selon leur mode de vie. Les définitions de ces termes sont :
- les biotrophes tirent leur énergie de cellules vivantes, ils se trouvent sur ou dans les plantes vivantes, peuvent avoir des besoins nutritifs très complexes et ne tuent pas rapidement les plantes hôtes;
- les nécrotrophes tirent leur énergie des cellules tuées; ils envahissent et tuent rapidement les tissus végétaux, puis vivent de manière saprotrophique sur les restes morts;
- les hémibiotrophes ont une période initiale de biotrophie suivie d'une nécrotrophie.
Cette classification suggère une gamme de généralisations qui, ensemble, indiquent clairement que la division biotrophe-nécrotrophe est biologiquement significative. En particulier, l'analyse génétique de la résistance aux maladies avec des plantes pour lesquelles les génomes complets sont disponibles, comme Arabidopsis thaliana, démontre que la division est basée sur la façon dont la défense contre les pathogènes fongiques est contrôlée. Des auteurs (Hane et coll., 2020) suggèrent que cette classification traditionnelle (en biotrophes, hémibiotrophes ou nécrotrophes) devrait être remplacée par un schéma à sept classes de phénotypes trophiques basé sur une analyse dérivée du génome du contenu des gènes de l'enzyme glucidique active.
La défense contre les agents pathogènes biotrophes est en grande partie due à la mort cellulaire programmée chez l'hôte et à l'activation associée des réponses de défense régulées par la voie dépendante de l'acide salicylique. Les agents pathogènes nécrotrophes bénéficient de la mort des cellules hôtes, ils ne sont donc pas limités par cette défense, mais par des réponses activées par les voies de signalisation de l'acide jasmonate et de l'éthylène (voir ci-dessous). Une telle division "mode de défense" distingue avec succès les nécrotrophes et les biotrophes, mais elle limite la catégorie des biotrophes aux champignons qui produisent de l'haustorium.
Outre les phytohormones classiques, de petites hormones peptidiques sécrétées façonnent le développement des plantes; remarquablement, les nématodes ont développé des imitateurs effecteurs de l'hormone peptidique végétale (PPH) pour faciliter le parasitisme. Des études récentes ont révélé une diversité de ces peptides.
Synonymes, antonymes
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Mots en P à proximité
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En rapport avec "phytoparasite"
Un adelphoparasite est un organisme parasite étroitement apparenté à son hôte, souvent au sein la même famille et parfois du même genre.
Un ectoparasite, au contraire d'un endoparasite, qualifie un parasite qui vit sur le tégument externe des animaux, typiquement la peau, ou dans certaines...
Un endoparasite est un parasite vivant et se développant à l'intérieur, en dedans, de leur hôte, au contraire de l'ectoparasite.
Un hémiparasite est un parasite, généralement une plante parasite dans des conditions naturelles qui est également photosynthétique dans une certaine mesure.