Trigonopoma pauciperforatum, le rasbora à raie rouge

Présentation

Le rasborin Trigonopoma pauciperforatum, anciennement dans le genre Rasbora, décrit par Bleeker en 1860, fait référence au nom vernaculaire de ces poissons. Cette tautonymie accompagne le nom d'espèce pauciperforata qui indique peu trouée, en référence au petit nombre d'écailles canaliculées de la ligne latérale.

Trigonopoma pauciperforatum = Rasbora à raie rouge

Description

L'origine géographique de Trigonopoma pauciperforatum a été primairement décrite de Sumatra, à partir de sa localité-type : Gunung Sahilan. L'espèce est répandue dans la péninsule malaise, à Sumatra et Billiton. D'une longueur pouvant atteindre 45 à 50 mm LS avec un maximum de 70 mm, cité par Arnold et Ahl (1938) sur un mâle.

systématique du genre Rasbora (d'après M.R. Brittan, 1954) :

Les petits poissons inclus dans le genre Trigonopoma (Rasbora) sont communs dans le Sud-Est asiatique, ainsi que dans les îles de l'archipel indo-australien situées dans les limites du plateau continental asiatique.
Le genre est constitué d'une série d'espèces remarquablement semblables dans les grands traits de leur morphologie; à première vue, elles ressemblent le plus souvent à des Leuciscus ou à d'autres Leuciscinés, mais dans le détail, en particulier les caractères de la tête, de la ceinture scapulaire, de la ligne latérale et des dents pharyngiennes, elles sont plus voisines des Danioninés.
L'absence d'épines, de cirres, de barbillons et d'autres structures particulières font que les espèces de ce genre très homogène sont souvent très difficiles à distinguer les unes des autres.
Les dimensions relatives, le nombre des rayons des nageoires, le nombre d'écailles, le patron de coloration, sont bien souvent semblables et ne permettent pas une détermination exacte des espèces voisines (plus faciles à identifier d'après l'aspect global qui donne le sentiment de quelque chose de différent), mais ces mêmes caractères permettent au contraire de subdiviser le genre en un certain nombre de "complexes", terme désignant un assemblage d'espèces étroitement apparentées, et de "groupes", ces derniers réunissant des "complexes" apparentés.
Des sous-genres reconnus, deux sont monotypiques et pourraient être élevés au rang générique dans l'avenir; dans l'immédiat, le sous-genre marque une coupure systématique considérable par rapport aux groupes et aux complexes.
La plupart des espèces de Rasbora sont vraisemblablement polytypiqués, c'est-à-dire formées de deux ou de plusieurs races géographiques et/ou écologiques. Certains des "complexes" pourront, dans le futur, se montrer formés de super-espèces.

Caractères du genre Rasbora :

Petits Poissons à corps allongé, faiblement à fortement comprimés latéralement. bouche petite, oblique, mâchoires égales ou mandibule légèrement proéminente; occasionnellement, la lèvre supérieure un rien saillante. Une saillie sur la symphyse mandibulaire, correspond à une dépression de la lèvre supérieure. Les barbillons sont absents, sauf chez Megarasbora elanga Hamilton 1822 (initialement sous-genre Megarasbora, élevé au rang de genre) qui possède une paire de petits barbillons rostraux. membranes branchiales soudées à l'isthme, en face de la pupille, l'ouverture branchiale s'étendant jusqu'au dessous du préopercule. dents pharyngiennes sur 3 rangs : l'interne de 5 (rarement 4), le moyen de 4 ou 3 (rarement 2), l'externe de 2 (moins souvent 1). Dents allongées, coniques, courbes, les pointes légèrement crochues, avec de faibles surfaces de broyage. Ligne latérale souvent incomplète, occasionnellement absente, de 0 à 44 écailles canaliculées. Quand elle est présente, la ligne latérale est fortement incurvée vers le ventre et suit la 4^ème (rarement la 5^ème ou la 6^ème) rangée longitudinale d'écailles sur la moitié ventrale du corps et la 3^ème ou la 4^ème rangée d'écailles sur la moitié inférieure du pédoncule caudal. Écailles de grande à moyenne tailles. Le nombre de rangées verticales d'écailles varie dé 21 à 44. Écailles prédorsales de 10 à 17. Le nombre d'écailles sur une ligne verticale entre la dorsale et les pelviennes est habituellement de 9 ou 10, rarement 8 ou 11 à 13. Une ou deux écailles entre la rangée d'écailles de la ligne latérale et l'origine des pelviennes, écaille axillaire non comprise.
La dorsale, insérée à peu près à mi-distance (ou légèrement en arrière du milieu) du museau et de l'extrémité de la plaque hypurale, au-dessus de l'insertion des pelviennes (ou légèrement en arrière d'elle). Pelviennes en position abdominale. Anale basse ou de hauteur modérée, environ les 2/3 de la hauteur de la dorsale; toujours 2/3 plus loin de la dorsale que ne le sont les pelviennes. Caudale profondément échancrée à lobes pointus ou arrondis.
Dorsale avec 2 rayons simples et 7 (rarement 8) rayons branchus (11,7 ou 11,8); anale 111,5 (rarement III-6); pelviennes 11,6 à 11,8; pectorales I,11 à I,15; caudale avec deux rayons prinéipaux simples, 17 rayons branchus en eux et 4 à 9 rayons rudimentaires à l'extérieur.

Le genre Rasbora se distingue de tous les autres genres non-Cyprininés de la même région par l'absence de barbillons (sauf Megarasbora elanga), un plus petit nombre de rayons dorsaux (II,7) et anaux (5 branchus, contre 6 à 16 dans les autres genres de Daninoninés), l'origine de la dorsale au dessus de l'insertion des pelviennes (ou à une courte distance en arrière) et, en général, des écailles moins nombreuses et plus grandes. La plupart des genres non-Cyprininés du sud-est asiatique, même ceux sans barbillons, peuvent être distingués sur le champ par un plus grand nombre de rayons anaux et la position plus postérieure de la dorsale (Danio, Tanichthys, Luciosoma, Barilius, Esomus, etc). Microrasbora n'a pas de ligne latérale ou en possède une très rudimentaire, a plus de rayons anaux (III,8 à 13 contre III,5, rarement 6, chez Rasbora) et, de plus, ce genre ne comprend que de minuscules espèces, plus petites que la moyenne des Rasbora. Aphyocypris, de Chine, peut être distingué par un plus grand nombre de rayons non branchus (6 à 8), deux rangées de dents pharyngiennes, ainsi que l'absence de saillie sur la symphyse mandibulaire. Horadandia peut être distingué de la même façon. Sawbwa est dépourvu d'écailles.

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentat). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

Eau aux paramètres courants pour la région du sud-est asiatique : pH de 5 à 6; dureté faible à moyenne (5 à 12 °GH); température de 22 à 26 °C.

Comportement

Excellente ! Doit vivre en groupe d'au moins 5–6 individus car c'est une espèce grégaire.

Alimentation

omnivore, il faut penser que dans son habitat, ce poisson vit parmi une végétation dense; il ne faut donc pas oublier la part végétale dans son alimentation.

Reproduction

Quand l'élevage de Trigonopoma pauciperforatum est envisageable, l'espèce a un cycle et un mode de reproduction conforme au genre en respectant les paramètres et qualités d'eau.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Trigonopoma pauciperforatum (Weber & de Beaufort, 1916). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Rasbora pauciperforata par Weber & de Beaufort en 1916.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Rasbora à raie rouge.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Redstripe rasbora.

Suggestions d'espèces

Trigonopoma gracile

Trigonostigma heteromorpha (Rasbora arlequin)

Boraras brigittae (Rasbora orné)

Boraras maculatus (Rasbora pygmée, Rasbora nain)

Boraras merah (Mini-rasbora, Rasbora Phoenix)

Trigonostigma hengeli (Rasbora de Hengel)