Lymphocystose
Définition
La lymphocystose est une maladie virale courante chez les poissons en eau douce et en eau de mer salée. Les virus responsables de cette maladie appartiennent au genre Lymphocystivirus de la famille des Iridoviridés (Iridoviridae). La lymphocystose, ou gale du poisson, est trouvée fréquemment chez les poissons d'ornement. Aucun traitement n'existe, et la maladie régresse spontanément, notamment chez les poissons rouges de couleur jaune qui sont les plus affectés. Il est préférable de mettre l'animal en quarantaine afin qu'il ne transmette pas le virus à ses congénères.
Ne surtout pas confondre lymphocystose et lymphocytose ! La lymphocytose (ou hyperlymphocytose) ne peut pas être diagnostiquée sans étude du sang (lymphocytes).
Les aquariophiles tombent souvent sur ce virus lorsque leurs poissons sont stressés, par exemple lorsqu'ils sont placés dans un nouvel environnement et que le virus est capable de se développer. Les poissons infectés ont des difficultés à nager et peuvent également être inactifs en raison d'une difficulté respiratoire associée à la formation de nodules sur les branchies. La lymphocystose provoque une hypertrophie (augmentation du volume) des cellules tissulaires du poisson infecté, ce qui entraîne la formation de nodules blancs et visibles sur les nageoires et le corps.
Le dernier stade de la lymphocystose sur un poisson jaune :
Le dernier stade de développement de la lymphocystose sur ce carassin doré Carasius auratus montre des kystes extérieurs sur le tégument.
Explications
Les virus peuvent évoluer rapidement parce qu'ils manquent de nombreux facteurs qui corrigent les impuretés présentes dans leur ADN ou leur ARN. Des mutations dans les virus sont donc fréquentes. Pour cette raison, il n'existe aucun traitement pour Lymphocystis. Par conséquent, le traitement doit être axé sur la réduction du stress sur les poissons infectés pour permettre au système immunitaire de combattre le virus et de diminuer le risque d'infections secondaires.
Le poisson commence à faire pousser de petites excroissances blanches semblables à des piqûres d'épingle sur ses nageoires ou sa peau, ce qui est souvent confondu avec la maladie des points blancs dans les premiers stades. Ces points blancs s'agglomèrent rapidement pour former une excroissance de type chou-fleur sur la peau, la bouche, les nageoires et les branchies occasionnellement.
Les lésions à la base de la nageoire dorsale sont communes parmi les espèces d'eau douce d'origine centraméricaine, notamment Herichthys carpentis et à l'intérieur de la bouche de Herichthys cyanoguttatus et Geophagus steindachneri (genre Geophagus). La maladie se développe sur la nageoire caudale de carpes koïs et le poisson-lune indigène américain (Lepomis sp. et la perche soleil Lepomis gibbosus), et encore sur les flancs de côté. Elle apparaît sur des zones aléatoires de la tête et/ou de la queue des espèces communes de poissons rouges et d'Orandas. Ce virus semble se présenter sous forme de lésions à des endroits différents selon l'espèce de poisson attaquée, compliquant souvent le diagnostic initial.
La lymphocystose montre une certaine spécificité vis-à-vis de l'hôte, c'est-à-dire que chaque souche (ou espèce) de lymphocystose ne peut infecter que son principal poisson hôte, ou certains autres poissons étroitement apparentés.
Il n'y a pas de remède connu pour ce virus, bien qu'une installation de recherche et d'élevage de poissons privée près de Gainesville, (Floride, États-Unis) aurait été capable de réprimer le virus en rémission en utilisant l'antiviral humain "Acyclovir" à raison de 200 mg par 50 litres pendant 2 jours. Dans le cas contraire, certains aquariophiles recommandent une intervention chirurgicale pour enlever la zone touchée si elle est très grave, suivie d'un traitement au bain antibiotique pour prévenir une infection bactérienne secondaire des plaies ouvertes.
Finalement, les croissances inhibent la capacité du poisson à nager, respirer ou manger, et les infections bactériennes secondaires tue généralement le poisson.
Habituellement, le meilleur remède consiste simplement à donner au poisson une vie sans stress, un traitement hebdomadaire aux bactéries et le virus va lentement se calmer et les nageoires se répareront d'elles-mêmes. Cela peut prendre plusieurs mois. Comme la plupart des infections virales, même chez l'homme, les premiers foyers sont les plus graves, alors que le système immunitaire "apprend" comment le supprimer, les manifestations deviennent moins sévères avec le temps, en supposant que l'organisme survive aux poussées initiales.
Attention de ne pas confondre lymphocystose, visible avec des nodosités en grappes, et le point blanc !
Synonymes, antonymes
1 synonyme (sens proche) de "lymphocystose" :
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