Lame basale
Définition
Une lame basale (membrane basale) est une matrice extracellulaire située à la base des feuillets épithéliaux et autour des cellules de Schwann, des cellules adipeuses et des cellules musculaires. La lame basale sépare ces cellules du tissu conjonctif. Elle a une épaisseur d'environ 20 à 100 nm. La lame basale est également trouvée dans le corpuscule rénal et au niveau des alvéoles pulmonaires.
Une lame basale en détails :
La lame basale (membrane) contient trois couches de cellules appelées : lamina lucida, lamina densa et lamina reticularis.
Explications
La plupart des cellules épithéliales sont séparées du tissu conjonctif par un feuillet de matériau extracellulaire appelée membrane basale. La membrane basale est généralement visible au microscope optique. Elle est formée par l'association de deux couches : lame basale et lame réticulaire. Toutefois, de plus en plus souvent, la lame réticulaire est directement intégrée à la bicouche basale. Ainsi, lame basale et membrane basale sont synonymes lato sensu.
La lame réticulaire est généralement plus épaisse que la lame basale.
Composants
La lame basale est constituée d'un mélange de collagène de type IV, laminine (glycoprotéine), perlécan (protéoglycane héparane sulfate, glycoprotéine) et entactine (glycoprotéine). Ces protéines peuvent se lier les unes aux autres pour former une matrice extracellulaire hautement réticulée, comme le montre ce diagramme.
Tous les épithéliums ont une lame basale qui se situe entre les cellules et le tissu conjonctif sous-jacent. Cette couche est si mince qu'elle est souvent difficile à voir avec la microscopie optique conventionnelle et n'est généralement clairement définie qu'au microscope électronique.
Structure
La lame basale aide à attacher et à ancrer les cellules au tissu conjonctif sous-jacent. Les protéines (intégrines et protéoglycanes) des membranes cellulaires se lient aux protéines de la lame basale, qui à son tour est liée à la matrice extracellulaire du tissu conjonctif.
Vues au microscope électronique, trois couches distinctes de la lame basale peuvent être décrites :
- lamina lucida (translucide) : transparente aux électrons et proche des cellules;
- lamina densa (dense) : réseau délicat de fibrilles fines, opaque, dense aux électrons;
- lamina reticularis (rétuculaire) ou lamina fibroreticularis) : peut être associée à des fibres réticulaires du tissu conjonctif sous-jacent.
Voir aussi la lamina propria et la lamina nucléaire.
Ainsi, la lame basale peut être organisée de trois manières :
- elle peut entourer des cellules (par exemple, les fibres musculaires sont entourées d'une couche de lame basale);
- elle se trouve sous des feuillets de cellules épithéliales;
- elle sépare deux nappes de cellules, telles que les cellules endothéliales des vaisseaux sanguins et les cellules épithéliales d'un autre tissu. Ce type d'arrangement se trouve dans le glomérule rénal, où la lame basale agit comme une barrière de perméabilité ou un tamis.
Lamina propria et membrane basale :
La membrane basale de la muqueuse orale (buccale) sépare la lamina propria de l'épithélium squameux stratifié.
Fonctions
La composition exacte de la lame basale varie entre les différents types de cellules. Dans le rein, la lame basale agit comme un filtre moléculaire. Au niveau de la jonction neuromusculaire, la lame basale qui entoure les cellules musculaires, sépare la cellule nerveuse de la cellule musculaire au niveau de la synapse, et aide à régénérer la synapse après une blessure, et aide à localiser les récepteurs de l'acétylcholine.
La lame basale fournit un support à l'épithélium sus-jacent, limite le contact entre les cellules épithéliales et les autres types de cellules dans le tissu et agit comme un filtre ne laissant passer que l'eau et les petites molécules. Si les cellules épithéliales se transforment (cancéreuses) et deviennent malignes, elles sont capables de percer la membrane basale et d'envahir les tissus en dessous. Cette caractéristique est celle utilisée dans le diagnostic des tumeurs épithéliales malignes.
Maladies
La dystrophine est une glycoprotéine de la membrane plasmique des cellules musculaires, qui se lie à la laminine dans la matrice extracellulaire. Dans la dystrophie musculaire, cette protéine est défectueuse ou absente et réduit l'attachement des cellules musculaires à leur lame basale. Cet attachement réduit entraîne une dégénérescence musculaire et une faiblesse musculaire.
Synonymes, antonymes
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