Shuja horei, le cichlidé guerrier

Présentation

Shuja horei est un beau cichlidé du lac Tanganyika et des rivières adjacentes, mais il n'est malheureusement pas vraiment adapté à l'aquarium. Les garder à long terme est très difficile en raison de l'agressivité des mâles. Ce n'est pas pour rien si son nom commun est "cichlidé guerrier".

Shuja horei = Cichlidé guerrier

Description

Shuja horei mesure environ 18 cm de longueur standard pour les mâles adultes, et les femelles ne dépassent guère 14 cm. L'allure globale est celle des cichlidés du Tanganyika. Selon la zone exacte de vie, le patron de coloration est variable (les photos de cette page montrent la variété de "Nkonkonti Point"). Les petits points rouges sont toujours présents sur les flancs des mâles, quelque soit l'origine géographique.

L'épithète spécifique rend hommage à l'anglais Edward Coode Hore (1848–1912) qui était un missionnaire de la "London Missionary Society" en Afrique centrale. Il faisait partie de ce groupe de missionnaires dont les protestations publiques ont entraîné l'effondrement de la traite négrière en Afrique centrale et la création de la Rhodésie du Nord (Zambie). Comme explorateur, il a longtemps oeuvré sur le lac Tanganyika.

Shuja horei

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Shuja horei pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

Shuja horei est un cichlidé à vaste répartition géographique dans et autour du lac Tanganyika. L'espèce a été décrite conjointement avec Ctenochromis scatebra du nord de la Tanzanie. Il est endémique du bassin versant du lac Tanganyika, étant présent dans les eaux marginales peu profondes du lac et dans les habitats fluviaux immédiats.

L'habitat est un milieu rocheux riche en sédiments et à la végétation luxuriante. L'aquarium doit comporter de nombreuses roches pour offrir autant de cachettes que possible.

L'étendue de distribution géographique rend le poisson très adaptable aux conditions de maintenance en aquarium. L'eau n'est pas forcément typée des Grands Lacs du Rift africain, mais peut être plus acide et plus douce. Comme il apprécié les plantes aquatiques, il faut tirer partie de cette possibilité.

Comportement

Très agressif au sein de l'espèce, il faut donc ne garder qu'un seul mâle avec quelques femelles dans l'aquarium. Ils sont également assez agressifs envers les autres espèces, c'est pourquoi ils sont uniquement gardés avec des cichlidés du Tanganyika plus grands et plus robustes.

Alimentation

Le poisson est un vrai omnivore, se nourrissant de plantes mais aussi de divers invertébrés et de petits poissons.

Reproduction

Leur reproduction est facile, mais constituer un couple est difficile en raison de la grande agressivité du mâle. Comme dans une célèbre série télévisée, "à la fin, il n'en restera qu'un".

Avant la ponte, le mâle garde un territoire temporaire, généralement parmi quelques plantes. La zone est en train d'être un peu nettoyée par le mâle. Environ 20 à 50 oeufs sont pondus. Après la ponte, la femelle se cache parmi les plantes pour incuber les oeufs dans sa bouche. Après environ 3 semaines, la femelle recrache le jeune poisson. Vous pouvez nourrir les alevins avec des artémias fraîches et, par exemple, des flocons finement moulus.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Shuja horei (Günther, 1894). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Chromis horei par Günther en 1894.
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : Cichlidé guerrier.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Warrior cichlid.

Suggestions d'espèces

Petrochromis horii

Tropheus duboisi

Petrochromis trewavasae

Tropheus brichardi

Petrochromis fasciolatus

Tropheus moorii

Compléments utiles

Shuja horei a été décrit à l'origine comme Chromis horei puis comme Ctenochromis horei. Dans les analyses phylogénétiques, l'espèce a été résolue de manière fiable comme un membre de la tribu endémique des Tropheini du lac Tanganyika, aux côtés des membres des genres Simochromis, Tropheus, Gnathochromis, Petrochromis et Pseudosimochromis.