Biocapacité

Définition

La biocapacité ou même la capacité biologique, est la capacité d'un écosystème à produire des matériaux biologiques utiles et à absorber les déchets générés par l'homme. Le terme est lié au concept de l'empreinte écologique dans le contexte de la théorie du développement durable et n'est utilisé que dans le contexte de ces concepts. Selon la théorie de l'empreinte, la biocapacité est, pour ainsi dire, la contrepartie de l'empreinte écologique du côté de l'offre des équations.

Carte mondiale de la biocapacité :

Les données numériques de la biocapacité au niveau mondial sont à mettre en relation avec les données de l'empreinte écologique et du déficit écologique dans tous les impacts environnementaux.

La biocapacité est mesurée dans la même unité d'hectares globaux ("gha"). Un hectare global est un hectare biologiquement productif ayant une productivité moyenne mondiale.

Description

La biocapacité d'une région ou d'un pays est définie comme la totalité des "zones bioproductives" de cette région. Il s'agit de la superficie en hectares multipliée par un facteur d'équivalence et un facteur de rendement. Le facteur d'équivalence résulte de la production de biomasse utilisable (ou de l'autre service écologique de la zone actuellement considérée) en relation avec l'utilisation. Le facteur de rendement est identique par rapport à la moyenne mondiale (par exemple, le rendement par hectare de denrées alimentaires ayant le même usage et la même intensité selon le pays ou la région).

Étant donné que cette approche concerne les limites de la facilité d'utilisation de la biosphère, la fonction d'utilisation la plus importante excluant d'autres fonctions d'utilisation que la fonction dite principale est incluse (par exemple, la même zone ne peut pas être utilisée pour la production de bois d'oeuvre et la production alimentaire). Le site peut également fournir d'autres services environnementaux (par exemple recharge, captage du dioxyde de carbone). Cependant, une seule fonction, celle dont l'offre est la plus restreinte, a un effet limitant. La biocapacité est donc également influencée par le niveau actuel de développement technologique, à savoir par l'état des techniques de transformation, de production et de culture. Le facteur d'équivalence et donc la biocapacité dépendent de l'utilisation des sols et peuvent donc être modifiés en modifiant l'utilisation. En conséquence, la biocapacité, contrairement à la base elle-même, peut également être augmentée.

Par "matières biologiques utiles", on entend toutes les matières qui sont actuellement nécessaires à la production de produits finis. Cela signifie que la biocapacité des matériaux (la matière première notamment) peut changer avec le temps. Par exemple, si la paille de maïs était utilisée pour produire du bioéthanol, elle deviendrait un matériau biologique utile, augmentant la biocapacité de la superficie cultivée en maïs.

Si une région ou un pays importe des matières premières ou des produits finis, elle épargne régionalement la biocapacité associée sur son propre territoire, qu'elle peut ensuite utiliser à d'autres fins. Le service doit être fourni ailleurs. Grâce à différents facteurs d'équivalence et de rendement, il peut se lier plus ou moins à la biocapacité. La biocapacité est une sorte de capital et peut être augmentée ou réduite globalement, en fonction du type et de l'étendue de l'utilisation des terres. Une région qui utilise plus de biocapacité qu'elle ne le peut, en important d'autres régions ou en consommant la capitale de sa propre région. Cette inadéquation est mesurée par l'empreinte écologique.

Explications

La biocapacité ou capacité biologique est la capacité de continuer à produire les ressources naturelles consommées par la population d'un lieu, ainsi qu'à absorber les déchets générés par les gens. Il concerne la capacité d'une zone biologiquement productive donnée à générer un approvisionnement continu en ressources renouvelables et à absorber leurs déchets. C'est également un indicateur lié à la capacité de régénération de la planète à répondre aux besoins de l'humanité.

La biocapacité couvre :

• Les terres arables pour la production d'aliments, de fibres et de biocarburants;
• Les pâturages pour les produits animaux tels que la viande, le lait, le cuir et la laine;
• Les zones de pêche côtières et continentales;
• Les forêts, qui fournissent du bois et peuvent absorber le CO₂;
• Les zones urbanisées occupant des sols agricoles;
• L'hydroélectricité, qui occupe la région avec ses réservoirs.

La biocapacité tient compte de la superficie disponible et de sa productivité, mesurée à partir des cultures ou des arbres insérés dans chaque hectare.

Les cultures dans les pays à climat sec ou froid, par exemple, peuvent être moins productives que celles dans les pays à climat chaud ou humide. Si la terre et la mer d'un pays sont très productives, la biocapacité du pays peut inclure plus d'hectares globaux que la quantité réelle d'hectares terrestres. De même, l'augmentation de la productivité des cultures peut augmenter la biocapacité. Les superficies et les terres utilisées pour des cultures plus répandues (par exemple les céréales) sont relativement constantes depuis 1961, tandis que le rendement à l'hectare a plus que doublé.

La biocapacité est la mesure par laquelle l'empreinte écologique est comparée directement. La biocapacité est également utilisée par d'autres espèces qui utilisent les ressources naturelles disponibles pour la consommation. Il est donc important que les services fournis par les écosystèmes naturels soient partagés avec les autres êtres vivants de la planète.

Déficit biologique

Un déficit biologique est une carence en éléments indispensables à la vie des organismes (oxygène, oligo-éléments, etc.). En terme écologique, il est un déficit écologique de type déficit de biocapacité.

Le déficit (réserve) écologique ou le déficit (réserve) de biocapacité est la différence entre la biocapacité et l'empreinte écologique d'une région ou d'un pays. Un déficit écologique existe lorsque l'empreinte d'une population dépasse la biocapacité de la zone disponible pour cette population.

Par exemple, la santé des individus est très hétérogène, tout comme la vitesse à laquelle ils vieillissent. Pour tenir compte de cette hétérogénéité, l'état de santé d'un individu peut être représenté par le nombre de déficits biologiques (accumulation de déficits de santé).

L'empreinte écologique de chaque ville, état ou nation peut être comparée à sa biocapacité, ou à celle du monde. Si l'empreinte écologique d'une population dépasse la biocapacité de la région, cette région connaît un déficit de biocapacité.

⭐ Les pays de l'UE-28 sont en déficit de biocapacité, ce qui signifie que l'empreinte écologique de la population dépasse la biocapacité de la zone disponible pour cette population.

La différence entre la biocapacité et l'empreinte écologique d'une région ou d'un pays. Un déficit écologique existe lorsque l'empreinte d'une population dépasse la biocapacité de la zone disponible pour cette population. A l'inverse, une réserve écologique existe lorsque la biocapacité d'une région dépasse l'empreinte de sa population.

S'il existe un déficit écologique régional ou national, cela signifie que la région importe de la biocapacité par le biais du commerce ou en liquidant des actifs écologiques régionaux, ou encore en émettant des déchets dans un bien commun mondial tel que l'atmosphère.

Contrairement à l'échelle nationale, le déficit écologique mondial ne peut pas être compensé par le commerce et est donc par définition un dépassement.

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