La biologie écrite par des humains, sans IA générative
Partager :      

Mérogonie

nom féminin (n.f.)

Définition

La mérogonie est le développement d'un embryon par un procédé génétiquement équivalent à la parthénogenèse mâle. Elle implique la segmentation (mérotomie) et la différenciation d'un oeuf ou d'un fragment d'oeuf dépourvu de son propre noyau, mais comportant un noyau mâle fonctionnel introduit. C'est une forme de division méroblastique artificielle.

Cycle de vie d'un parasite intracellulaire avec mérogonie :
Mérogonie, gamogonie et sporogonie du cyle de vie d'un parasite intracellulaire
Un parasite intracellulaire (de coccidies) a un cycle de vie qui inclut mérogonie, gamogonie et sporogonie. En sécurité à l'intérieur de sa vacuole parasitophore, le sporozoïte initie la mérogonie (fission multiple asexuée).

Explications

La mérogonie, proche d'une schizogonie, est une forme de reproduction asexuée par laquelle un protozoaire parasite réplique son propre noyau à l'intérieur de la cellule de son hôte et induit ensuite la segmentation cellulaire.

Le mérogone est le produit de la mérogonie. La mérogenèse est la production de pièces segmentaires. Voir aussi un mérozoïte et un mérozygote.

Les oeufs d'oursins sont exploités en laboratoire pour des expériences de fécondation avec mérogonie, avec le développement d'un organisme à partir d'une partie sans noyau d'un oeuf fécondé.

Méromixie

Chez les bactéries, la méromixie, après la conjugaison ou la transduction, est une fusion du génome complet (une sorte de mérogonie) de la bactérie réceptrice et du génome incomplet de la bactérie donneuse. Il en résulte un mérozygote. Voir aussi une mérospermie.

Ne pas confondre avec méromictique.

Chez les apicomplexés

Chez les apicomplexés, la mérogonie est un processus de reproduction asexuée. Après avoir infecté une cellule hôte, un trophozoïte augmente de taille tout en répliquant à plusieurs reprises son noyau et d'autres organites.

Au cours de ce processus, l'organisme est connu sous le nom de schizonte. La cytokinèse subdivise ensuite le schizonte multinucléé en de nombreuses cellules filles identiques appelées mérozoïtes, qui sont libérées dans le sang lorsque la cellule hôte se rompt. Les organismes dont les cycles de vie dépendent de ce processus comprennent Theileria, Babesia, plasmodium et Toxoplasma gondii.

D'autres formes de réplication par fission multiple (chez les sporozoaires apicomplexés) comprennent la gamétogonie, la sporogonie, l'endodyogénie et l'endopolygénie.

Cas des coccidies

Les coccidies, avec les grégarines, constituent la classe Conoidasida, caractérisée par la présence d'un conoïde complet, creux et tronqué. Alors que les grégarines parasitent les invertébrés, les gamontes matures étant extracellulaires, les coccidies infectent principalement les vertébrés et ont des gamontes intracellulaires.

Les coccidies sont séparées en quatre ordres, chacun se distinguant par la présence ou l'absence de divers stades asexués et sexuels.

L'ordre le plus important, Eucoccidiorida contient des espèces qui subissent toutes une mérogonie (asexuée), une gamogonie (sexuelle) et une sporogonie (formation de spores) au cours de leur cycle de vie.

Les membres de la famille Eimeriidae sont tous homoxènes (cycle de vie direct), avec mérogonie, gamogonie et formation d'oocystes survenant au sein du même hôte. Les oocystes quittent ensuite l'hôte via les selles,et sont non sporulés (non développés, non infectieux). Le développement d'un nombre génétiquement déterminé de sporocystes et de sporozoïtes au sein de chaque oocyste intervient généralement à l'extérieur de l'hôte si/quand les conditions environnementales (oxygène, humidité, température) sont appropriées.

Au cours de la mérogonie, aussi peu que deux et jusqu'à 100 000 mérozoïtes peuvent être formés par chaque sporozoïte, selon l'espèce. Les mérozoïtes matures se rompent et tuent la cellule hôte, chacun cherchant à pénétrer dans une nouvelle cellule épithéliale pour recommencer la mérogonie. On pense que chaque Eimeria est programmée génétiquement pour un nombre spécifique de générations mérogones caractéristiques de cette espèce.

Pour les quelques espèces dont le nombre réel de générations est connu, il varie de deux à quatre générations. Ainsi, les infections par les espèces d'Eimeria sont auto-limitées car la reproduction asexuée ne se poursuit pas indéfiniment. Néanmoins, quel que soit le nombre, un énorme grossissement biologique du parasite résulte de ces stades de développement.

Synonymes, antonymes

0 synonyme (sens proche) pour "mérogonie".

0 antonyme (sens contraire).

Traduction en anglais : merogony

Les mots ou les expressions apparentés à MÉROGONIE sont des termes qui sont directement liés les uns aux autres par leur signification, générale ou spécifique.

Le mot MEROGONIE est dans la page 3 des mots en M du lexique du dictionnaire.

En rapport avec "mérogonie"

  • agamogonie

    agamogonie

    Une agamogonie qualifie la reproduction asexuée chez les Protozoaires, par division binaire transversale ou longitudinale, par schizogonie...

  • gamogonie

    gamogonie

    La gamogonie est une reproduction au moyen de gamètes (des gamogones), une reproduction sexuée comme la sporogonie.

  • hétérogonie

    hétérogonie

    L'hétérogonie est une alternance de deux générations sexuelles différentes chez les animaux, contrairement à l'alternance de générations sexuées avec asexuée...

  • hormogonie

    hormogonie

    Chez les cyanobactéries, une hormogonie (hormogonium) est la partie de filament qui se détache pour donner un nouvel individu.



Signification "merogonie" publiée le 13/01/2019 (mise à jour le 01/09/2023)