Ilyodon xantusi

Présentation

Le poisson vivipare d'eau douce Ilyodon xantusi n'est pas très fréquent en aquarium car il demande quelques exigences de maintenance assez spécifiques. L'origine géographique restreinte, car endémique du bassin hydrologique de la rivière Armeria-Coahuayana au Mexique.

Ilyodon xantusi

Description

Ilyodon xantusi atteint 8 cm environ et comme le plus souvent avec les vivipares, les mâles se distinguent nettement des femelles. La livrée mâle a un fond sable tendant vers la moutarde foncée sur le dos, plus clair descendant jusqu'au ventre, finement et irrégulièrement marbré de noir et d'argent. Une bande noire horizontale part des branchies et se dématérialise en marbrure sur le pédoncule caudal. La nageoire caudale a un fond jaune vif, marbré de noir et bordé de la même couleur, comme le sont les autres nageoires.

Les femelles ont une livrée plus douce, avec une bande noire moins visible et des nageoires transparentes jaunes.

L'espèce a un corps plutôt comprimé sur les côtés, allongé et hydrodynamique, avec de grands yeux, des lèvres pleines et un long pédoncule caudal. La nageoire dorsale est en retrait, pas très large et opposée à la petite nageoire anale; la caudale est delta et toutes les nageoires ont des bords arrondis.

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentat). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

Très adaptable, cette espèce peut évoluer dans de nombreuses conditions, avec un pH de 6,0 à 8,0, mais on préférera toutefois une pH légèrement basique, de l'ordre de 7,2 à 7,4 pour une maintenance au long court. Une eau assez minéralisée et dure, avec GH supérieur à 10 sera une bonne base pour ce poisson méconnu. La température sera préférentiellement tropicale, de 22 à 25 °C, mais le poisson peut supporter une amplitude plus grande.

Comportement

Bon nageur et toujours en mouvement, un groupe de 6 ilyodons sera installé dans un aquarium d'au moins 120 litres. Ils supportent mal des poissons agressifs mais leur tempérament, lui-même, plutôt actif et "autoritaire" indique qu'il est souhaitable d'éviter la cohabitation avec des petits poissons, ou lents ou trop timides. Les invertébrés comme les crevettes sont également à proscrire dans un aquarium d'accueil de cette espèce.

Alimentation

L'espèce apprécie la verdure et la plantation d'un aquarium peut vite en souffrir, surtout les plantes à feuilles fines. L'alimentation sera donc basée sur une grande partie végétale en plus des aliments classiques des aquariums d'eau douce.

Reproduction

L'espèce, au mode de reproduction vivipare, ne donne que quelques alevins à chaque reproduction, mais les alevins sont gros dès la naissance et peuvent accepter des micro-poudres.

Mâle Ilyodon xantusi :

Le mâle Ilyodon xantusi se distingue de la femelle par la présence d'un gonopode.

Ces véritables vivipares doonnent naissance à de petites portées (10–20) d'alevins, avec une période gestation d'environ 5–6 semaines. Une femelle, disposant d'une spermathèque, peut donner naissance à des alevins toutes les 10–12 semaines.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Ilyodon xantusi (Hubbs & Turner, 1939). L'espèce a été classée à l'origine sous le protonyme Balsadichthys xantusi par Hubbs & Turner en 1939.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Limones splitfin.

Suggestions d'espèces

Ilyodon furcidens

Ameca splendens (Améca brillante)

Xenotoca eiseni (Xénotoque d'Eisen)

Skiffia multipunctata

Allodontichthys hubbsi

Allodontichthys polylepis

Compléments utiles

Les Goodéidés sont uniques parmi les vivipares "vrais" en ce que les jeunes en développement sont nourris par une structure spécialisée connue sous le nom de trophoténie. Il remplit une fonction similaire à celle du placenta chez les mammifères et les restes de celui-ci peuvent souvent être vus attachés aux jeunes poissons à la naissance. Les poissons mâles possèdent également une structure musculaire interne connue sous le nom de pseudophallus, qui relie les canaux des spermatozoïdes à l'ouverture génitale et est censée éjecter de force les spermatozoïdes.