Cherax peknyi, l'écrevisse zébrée à griffes bleues

Présentation

L'écrevisse zébrée Cherax peknyi, l'écrevisse zébrée à griffes bleues, a été recueillie dans l'île principale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. C'est l'une des grandes écrevisses d'eau douce disponibles en aquarium. La description est récente et date de 2008.

Cherax peknyi = Écrevisse zébrée à griffes bleues

Description

L'écrevisse zébrée à griffes bleues Cherax peknyi présente une coloration étonnante : le rouge, l'orange, le bleu et le blanc sont tous clairement représentés. Il existe d'ailleurs plusieurs variations de couleur en fonction de l'habitat. Certaines ont des griffes rouge feu avec une coloration générale plus claire et rougeâtre, tandis que d'autres tendent davantage vers le bleu.

Il n'y a aucune information sur la population disponible pour cette espèce d'écrevisse zébrée. Aussi, Cherax peknyi a été évaluée en "Données insuffisantes" par l'IUCN. C'est une espèce nouvellement décrite, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l'abondance de cette espèce, et si elle est touchée par quelques procédés envoyant sur une menace majeure, avant d'effectuer une évaluation plus précise.

L'espèce est récoltée par les autochtones comme moyen de subsistance pour la consommation humaine, mais on ne sait pas dans quelle mesure cela est incidence sur les populations de cette espèce.

Paramètres

Cherax peknyi est endémique de Tamu Creek dans le versant de la rivière Fly, Western Province, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

L'espèce se trouve généralement dans des cours d'eau à écoulement lent, dans certaines régions du sud de la Nouvelle-Guinée avec des saisonnalités humides et sèches prononcées. La rivière Tamu (près de la frontière de la Papouasie occidentale) est boueuse pendant la saison des crues, c'est encore plus évident après les inondations initiales, et ensuite, l'eau devient stagnante, plongeant le milieu dans l'obscurité (teinté par du tanin) d'eau plein de feuilles pourries, et presque anaérobie (oxygène <1 mg/L) pendant la saison sèche. L'espèce est connue pour vivre sous des racines de bois, et dans les crevasses et les trous dans le bois submergé. Cette écrevisse est également connue pour vivre dans des terriers creusés et façonnés dans l'argile dans les berges de la rivière. Lorsque le niveau d'eau met à nu les terriers, lorsque la profondeur de l'eau devient presque nulle, cette écrevisse reste dans des trous.

Généralement son habitat est inséré dans une "forêt galerie", mais la cherax zébrée est connue pour persister lorsque la modification de l'habitat a été sévère (compensation et envasement), et il y a toujours un maintien de populations dans les petites criques autour de Kiunga (par exemple près de l'école du village de Kiunga). Ces criques sont modifiées par une débit modéré toute l'année, et sont très turbides (visibilité <5 cm !), et le taux en oxygène est d'environ 4 mg/L. La température de l'eau dans les petits ruisseaux autour de Kiunga se situe entre 18 et 29 °C. Quelques-uns des ruisseaux dans lesquels cette écrevisse vit s'assèchent complètement, donc elle est probablement capable de survivre dans des conditions humides pour une paire de mois, dans des terriers ou des morceaux de bois pourris humides. Par ailleurs, dans les ruisseaux, cette espèce est sympatrique de Cherax albertisii et Cherax quadricarinatus.

Comportement

Les écrevisses parastacidés de Nouvelle-Guinée sont des animaux d'aquarium faciles à garder et à reproduire. Il faut juste savoir qu'elles sont très accros à la dissimulation et ne quittent généralement leur cachette que la nuit et pour se nourrir.

Alimentation

L'écrevisse zébrée mange facilement les comprimés alimentaires, les aliments granulés, beaucoup de feuilles séchées et des déchets organiques. Elles se nourrissent principalement de feuillage mort.

Reproduction

La reproduction de cette écrevisse est parfaitement faisable en aquarium et l'espèce est prolifique avec 20 à 30 larves produites à chaque lâcher. De nature ovipare, les femelles portent les oeufs pendant environ 6 semaines (selon la température de l'eau) et les larves libérées sont pleinement aptes. Les jeunes écrevisses grandissent extrêmement lentement et sont parfois cannibales.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Cherax peknyi Lukhaup & Herbert, 2008 (qui est aussi son protonyme).
En français, l'espèce porte le nom vernaculaire ou normalisé (nom commun) de : écrevisse zébrée à griffes bleues.
En anglais, l'espèce est communément appelée : Blue-claw zebra crayfish.

Suggestions d'espèces

Cherax boesemani

Cherax quadricarinatus (Écrevisse à pinces rouges)

Neocaridina davidi var. Red Cherry

Caridina cantonensis var. Blue Tiger (Crevette bleue)

Geosesarma dennerle (Crabe vampire)

Caridina multidentata (Crevette Amano)

Compléments utiles

Ces écrevisses ont connu quelques changements de nom en raison du fait que les écrevisses d'eau douce de Nouvelle-Guinée étaient peu connues avant leur découverte en aquariophilie. L'animal est entré dans le commerce sous le nom de Cherax misolicus, mais on pensait qu'il s'agissait plus probablement de C. papuanus. Cherax alyciae est très similaire, que l'on pensait être une variante de couleur ("Blue Kong") de C. peknyi avant sa description scientifique en 2018. Cependant, la coloration est très variable chez les écrevisses, même au sein d'une même population, de sorte qu'elle ne peut pas être bien utilisée pour distinguer les espèces. Le moyen le plus fiable de reconnaître C. alyciae est que les mâles adultes développent un renflement mou en forme de bulle dans la région antérieure du doigt de la griffe externe, mais ce n'est pas le cas des mâles de C. peknyi.