Ver luisant

Définition

Un ver luisant est un coléoptère des familles Lampyridae ou Phengodidae qui produit une lueur verdâtre ou bleuâtre pour attirer les mâles (phosphorescence chimioattractante) ou indiquer leur inappétence. Les vers luisants sont des insectes noctiluques.

Un ver luisant :

La femelle Lampyris noctiluca est un ver luisant car elle émet une lumière jaune-vert du dessous visible des trois derniers segments abdominaux. Cette luminescence, visible à 50 mètres de distance par les mâles, attire ceux-ci pour la reproduction.

Explications

Les vers luisants sont divisés en deux grandes familles principales avec une production de lumière différente pour chacune des deux familles. L'appellation "ver luisant" s'applique aussi à une larve de moucheron carnivore de l'espèce Arachnocampa luminosa (Keroplatidae) qui fait tourner des fils lumineux pour capturer les insectes attirés par sa lueur (Australie, Nouvelle-Zélande).

Chez les Lampyridés, seules les femelles émettent une lumière luisante, avec une fonction de séduction appelant le mâle à la reproduction. Après la ponte, la femelle lampyridé meurent, ne s'occupant pas des oeufs cachés.

Chez les Phengodidés, mâles et femelles ont des organes lumineux (souvent différents entre mâle et femelle), et avec un rôle strictement défensif. Chez les Phengodidés, le signal lumineux indiquent une inappétence en utilisant leur lueur comme un signal d'avertissement aux prédateurs nocturnes. Les femelles sont repérées par les mâles suivant la phéromone femelle, et non par la luminescence. Après la ponte, la femelle phengodidé s'occupe des oeufs cachés, en les protégeant (elle s'enroule autour des quelques oeufs) grâce à la phosphorescence indiquant leur inappétence.

Ver luisant Arachnocampa luminosa :

Groupe de vers luisants bleus Arachnocampa luminosa dans une grotte en Nouvelle-Zélande. La lumière émise est bleue et non verte comme chez les autres vers luisants. Les larves de cette mouche endémique de Nouvelle-Zélande sont bioluminescentes.

Émission de lumière

La production de lumière par les organismes, ou bioluminescence, a fasciné non seulement les scientifiques mais aussi les gens ordinaires du monde entier. Des études avec les informations biologiques sont disponibles à ce jour pour tous les animaux terrestres lumineux. Il sont particulièrement connus au Japon, avec leur diversité et leur systématique, leur biologie et leur écologie, et la fonction putative et la biochimie de leur luminescence.

Le ver luisant Rhagophthalmus ohbai :

Le coléoptère lumineux du ver luisant, Rhagophthalmus ohbai, des Phengodidae. (A) Un mâle adulte en forme de coléoptère. (B) Une femelle adulte larviforme. (C) Une femelle adulte élevant le photophore caudal et émettant de la lumière pour attirer le mâle. (D) Une femelle adulte protégeant ses oeufs.

Au total, 58 animaux terrestres lumineux ont été décrits au Japon, qui se composent de 50 lampyres-lucioles (Coleoptera : Lampyridae), un coléoptère ver luisant (Coleoptera : Phengodidae), deux moucherons fongiques (Diptera : Keroplatidae), un collembole (Collembola), un mille-pattes (Diplopoda), un chilopode (Chilopoda) et deux vers de terre (Oligochaeta). Pour toutes sauf certaines espèces de lucioles, les séquences d'ADN "code-barres" d'une région de la sous-unité I de la cytochrome oxydase sont fournies. L'apparence saisonnière et la lueur des insectes lumineux, en particulier celles des lucioles, sont intimement liées à la culture, à l'art, à la littérature et à la mentalité des Japonais.

Chez le ver luisant bleu (Arachnocampa luminosa), la bioluminescence existe grâce à une réaction biochimique se déroulant dans les tubules du système excréteur des larves : les tubes de Malpighi.

Famille Phengodidae

La famille des Phengodidés (Phengodidae) sont des coléoptères rarement rencontrés qui ont des femelles bioluminescentes qui semblent être larviformes (ou des versions plus grandes du stade immature). Ces femelles adultes sont capables de produire de la lumière à partir d'organes lumineux (photophores) appariés situés sur chaque segment du corps (un point lumineux de chaque côté) et parfois aussi de bandes lumineuses qui s'étendent sur la surface dorsale du corps entre chaque segment du corps. Les femelles, faisant partie des vers luisants, semblent être plus fréquemment rencontrées que les larves. Parce que ces points lumineux le long du corps de la femelle ressemblent aux fenêtres des wagons illuminés de l'intérieur la nuit, ils sont souvent appelés "vers de chemin de fer".

Les mâles de ces espèces ne sont pas larviformes, mais ressemblent plutôt à d'autres coléoptères, bien que leur première paire d'ailes (élytres) soit moins de la moitié de la longueur de leurs ailes postérieures et que les mâles de la plupart des espèces aient des antennes très élaborées en forme de plumes. Ces antennes fantaisie sont utilisées pour détecter et suivre les phéromones produites par la femelle.

Cette famille de coléoptères est limitée au Nouveau Monde (du nord des États-Unis au Chili) avec sa plus grande diversité dans les néotropiques. Les Phengodidés sont représentés par environ 25 genres. Un peu plus de 180 espèces sont actuellement décrites officiellement, avec peut-être 100 autres déjà dans des collections qui restent à nommer.

Les organes lumineux du genre Zarhipis sont présents sous forme de bandes (à la base du mésothorax et du métathroax et sur tous les tergites abdominaux sauf les derniers) ou de taches (sur les surfaces latérales supérieures des segments abdominaux un à neuf); les émissions lumineuses sont généralement jaune verdâtre.

Les organes lumineux de Phrixothrix sont composés de deux organes médiaux sur la tête (produisant des émissions lumineuses rouges) et de 11 paires d'organes lumineux (produisant des émissions vert jaunâtre) situés du deuxième segment thoracique au neuvième segment abdominal. Les larves sont prédatrices et se nourrissent de mille-pattes.

Les mâles adultes de diverses espèces mesurent d'environ 6 à 35 mm de longueur. Les mâles sont souvent brunâtres à bruns et noirs. Les mâles phengodidés de la tribu Mastinocerini (Brasilocerus, Euryopa, Mastinocerus, Mastinomorphus, Phrixothrix, Stenophrixothrix et Taxinomastinocerus) brillent à partir des organes lumineux larvaires et sont lumineux tout au long de leur vie adulte. Comme les émissions lumineuses des femelles, ces émissions semblent avoir une fonction défensive plutôt qu'une fonction de séduction. Un Cenophengus ciceroi mâle a été observé brillant à partir de "deux taches vertes pâles, chacune latérale à la ligne médiane dans les derniers segments abdominaux. Ces taches brillaient de manière continue et incontrôlable". Les mâles du genre sud-américain Pseudophengodes, ont un grand organe lumineux similaire en taille et en forme à ceux que l'on trouve chez certaines lucioles. Ces organes lumineux ne sont pas d'origine larvaire et semblent être utilisés en formation de couples chez ces quelques espèces.

Une femelle ver luisant Phengodes sp. :

Une femelle Phengodes sp., un ver luisant brillant de la famille Phengodidae.

Les femelles sont brunâtre à bronze clair avec des zones noires autour de rouge sur leur surface dorsale chez certains taxons. D'autres apparaissent en bronze crémeux. Les femelles sont larviformes : avec une antenne larvaire portant trois segments, des pattes larvaires (avec une seule griffe par patte) et une seule tige plutôt que de porter un oeil composé. Grâce à des études d'élevage en laboratoire avec Phrixothrix hirtus, les femelles adultes larviformes sont distinguées des larves "par la présence d'un oopore (l'ouverture pour la décharge des oeufs) dans le sternite IX, qui est absent chez les larves; et par les spiracles annulaires (en forme d'anneau), qui sont biforés (ayant deux ouvertures) chez les larves".

Les femelles larviformes semblent être identiques aux larves de cette espèce par ailleurs. Des études d'élevage pour déterminer de telles différences dans d'autres genres doivent encore être faites et nécessitent beaucoup d'attention. Le modèle d'arrangement des organes lumineux chez les femelles de Zarhipis est celui que l'on trouve chez les larves de Zarhipis, plus une à trois taches lumineuses sur le ventrite des segments abdominaux deux à neuf. L'arrangement chez la femelle du ver luisant Phrixothrix est celui trouvé dans leurs larves.

✅ À la différence des Lampyridés, chez les femelles des Phengodidés bioluminescentes, l'émission de lumière ne semble pas être le signal que les mâles utilisent pour localiser leurs partenaires. Les femelles sont repérées par les mâles suivant la phéromone femelle. Les preuves actuelles suggèrent que les femelles annoncent leur inappétence en utilisant leur lueur comme un signal d'avertissement aux prédateurs nocturnes. Ainsi, les femelles brillent aussi souvent en continu pendant qu'elles s'enroulent autour de leurs oeufs. Autres différence avec les Lampyridés dont les femelles meurent après la ponte, les femelles des Phengodidés ne meurent pas et protègent leurs oeufs.

En rapport avec "ver luisant"

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  Un lampyre (Lampyris noctiluca) est un coléoptère de la famille des Lampyridés dont les femelles émettent une lumière phosphorescente verte.

• luciole

  

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