La vitesse de nage maximale des poissons les plus rapides
Les poissons les plus rapides sont les marlins, les barracudas, la thonine et la dorade coryphène:Parfois, des vitesses de nage de plus de 100 km/h (jusqu'à 120 km/h au maximum) sont attribuées à des grands poissons marins pélagiques. Cela est un mythe !
En fait, les vitesses de nage maximales du voilier Istiophorus platypterus et de trois autres grandes espèces de poissons prédateurs marins (barracuda, thonine et dorade-coryphène) atteignent un maximum de 50 km/h pour le voilier.
Le voilier Istiophorus platypterus est le poisson le plus rapide du Monde, atteignant presque 50 km/h.
Basées sur le temps de contraction musculaire et la longueur de "foulée", les poissons ne peuvent, physiologiquement et biologiquement, pas dépasser 50 km/h. Il en va de même pour les mammifères marins comme les rapides dauphins.
Les Istiophoridés sont considérés comme parmi les poissons nageurs les plus rapides des océans. Des études antérieures ont estimé la vitesse maximale du voilier et du marlin-makaire noir (Istiompax indica) à environ 35 m/s (122 km/h), mais les travaux théoriques sur la cavitation prédisent qu'une vitesse aussi extrême est physiologiquement peu probable.
En 2016, des études de la vitesse maximale du voilier et de trois autres grandes espèces de poissons prédateurs pélagiques marins ont été réalisées en mesurant le temps de contraction du muscle anaérobie nageant. Les vitesses de nage maximales estimées les plus élevées ont été observées chez le voilier Istiophorus platypterus (8,3 ± 1,4 m/s = 30 à 35 km/h), suivi du grand barracuda (Sphyraena barracuda) (6,2 ± 1,0 m/s = 22 à 26 km/h), de la thonine Euthynnus alletteratus (5,6 ± 0,2 m/s = 20 km/h) et de la dorade-coryphène (Coryphaena hippurus) (4,0 ± 0,9 m/s = 15 km/h).
En fait, la performance corrigée en fonction de la taille est la plus élevée chez la thonine et la plus faible chez le voilier. Contrairement aux estimations précédemment rapportées, les résultats de ces études suggèrent que les voiliers sont incapables de dépasser des vitesses de nage de 10 à 15 m/s (= 36 à 54 km/h), ce qui correspond à la vitesse à laquelle la cavitation devrait se produire, avec des conséquences destructrices pour les tissus des nageoires.
coeur à des rythmes effrénés qui fatiguent son organisme.
La vitesse extrême de ces poissons leur demande des efforts considérables en termes physiologiques et biologiques : cela raccourcit beaucoup leur durée de vie. Effectivement, on pourrait s'attendre (théoriquement) à des durées de vie de plus de 50 ans pour des poissons de 3 m comme le voilier, mais en fait, la durée de vie n'atteindrait même pas 15 ans ! La dépense biologique de ce nageur puissant fait battre leVoilier Indo-Pacifique Istiophorus platypterus dans l'eau :
Le voilier du Pacifique Istiophorus platypterus, plus puissant que son homologue de l'Atlantique, est un performeur en vitesse, pouvant pousser une pointe à 50 km/h !
Ainsi, à l'aide de mesures de contraction musculaire, ces travaux prouvent que les marlins-voiliers sont très probablement incapables d'atteindre les vitesses extrêmement élevées revendiquées par des recherches antérieures et des articles populaires.
Les vitesses maximales des animaux jouent un rôle écologique important, notamment dans le contexte des interactions prédateurs-proies. Les premières estimations des vitesses de nage maximales suggèrent que certains grands poissons prédateurs tels que le voilier (Istiophorus platypterus) et le makaire noir (Istiompax indica) pourraient atteindre des valeurs supérieures à 30 m/s (= 108 km/h).
Plus récemment, des travaux sur les istiophoridés utilisant des étiquettes de stockage de données ont montré que le makaire bleu (Makaira nigricans) dépasse rarement des vitesses de 2 m/s (7,2 km/h), avec un maximum de 2,25 m/s (8,1 km/h) et une étude sur les voiliers chassant les bancs de sardines a rapporté une limite de vitesse supérieure de 2,25 m/s. La vitesse de 8,19 m/s (= 29,5 km/h) est basée sur la vidéo haute vitesse et l'accélérométrie.
Cependant, aucune étude antérieure n'a testé sans équivoque la vitesse maximale pouvant être atteinte chez les istiophoridés. Les accéléromètres haute fréquence et la vidéo haute vitesse sont généralement limités à des intervalles de temps relativement courts, ce qui réduit les chances de détection d'événements à haute vitesse, qui n'interviennent que rarement au cours de la vie d'un animal.
Une approche efficace pour estimer la vitesse de nage maximale potentiellement atteinte par les poissons consiste à mesurer leurs temps minimum de contraction musculaire. Cette méthode capitalise sur le fait que, théoriquement, les vitesses de nage des poissons sont physiologiquement limitées par la fréquence des battements de queue pouvant être atteinte dans un environnement donné.
Les estimations basées sur les temps minimaux de contraction musculaire donnent ainsi les valeurs maximales théoriques pouvant être atteintes par les poissons, bien que l'environnement physique puisse imposer des limites supplémentaires, comme le suggèrent les modèles hydrodynamiques.
Ces modèles suggèrent que les animaux nageurs ont une vitesse maximale supérieure basée sur les contraintes imposées par l'eau à travers soit (i) une limitation de la puissance sur les forces de propulsion nécessaires pour atteindre une certaine vitesse de nage, soit (ii) pour les animaux nageurs de plus de ∼1 m, la vitesse à laquelle se produit la cavitation, avec des conséquences destructrices pour les tissus.
Le but de cette étude était d'estimer les vitesses de nage maximales potentiellement atteignables (c'est-à-dire sur la base de mesures des temps de contraction musculaire) par les voiliers et autres grands prédateurs marins.
Plus précisément, l'étude avait pour objectif de tester, premièrement, si les vitesses maximales atteignables par les voiliers sont aussi élevées que celles revendiquées par les premières études, et deuxièmement, comment les vitesses des voiliers se comparent à celles d'autres grands poissons prédateurs marins.
transformation des valeurs de 35 mph (ou m/s) donnent effectivement une vitesse de 122 km/h... CQFD.
Les erreurs de vitesse maximale sont probablement dues à des éditeurs peu... attentifs ayant confondus les miles per hour (mph) et les kilomètres par heure (km/h). Les mph correspondent à peu près aux mètres par seconde (m/s). La mauvaiseDe plus, ces évaluations de vitesse (environ 35 m/s) sont basées sur les enregistrements des pêcheurs sur les spécimens accrochés et sont très probablement des surestimations.
Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5087677/