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Ichthyophthirius multifiliis, parasite d'eau douce et d'eau de mer

Ichthyophthirius multifiliis, la maladie des points blancs ou maladie des grains de semoule:

La maladie des points blancs est la maladie la plus fréquente en aquariophilie. Elle est due à un parasitaire externe, un protozoaire de la famille des ciliés : ichthyophthirius multifiliis.

Examinons certains détails sur l'ich en fonction de l'agent pathogène, des symptômes, des traitements, de la prévention et du cas spécifique à l'eau de mer avec la maladie du point blanc.

Ichthyophthirius multifiliis sur un poisson et anatomie du parasite
En haut, Ichthyophthirius multifiliis sur un poisson de type molly noir, et, en bas, détails du parasite.

Agent pathogène

Celui-ci microscopique est présent sur les poissons sains d'eau douce mais ne se multiplient pas, limité par le système immunitaire de son hôte. Il survit sur celui-ci. Lors d'une baisse du système immunitaire ou d'une variation brutale des conditions physico-chimiques du milieu, le protozoaire se multiplie très rapidement.

Parmi les causes, on retrouve une chute de température, une variation du pH, une montée de nitrites, des carences alimentaires, d'autres maladies infectieuses, une alimentation non adaptée...

La multiplication du parasite est rapidement visible sous la forme d'un point blanc. C'est le premier stade du parasite. Une fois mature, le parasite se détache de la muqueuse du poisson, il va se déposer sur le sol de l'aquarium, dans un endroit calme. Le deuxième stade est la formation d'un kyste solide où le protozoaire va se diviser, multiplier en une centaine d'individus, les bancs.

La troisième étape est la libération par rupture du kyste des nouveaux parasites (bancs) qui continuent à se diviser et à maturer. La quatrième et dernière étape est la réinfestation du ou des poissons malades.

Symptômes

La maladie se manifeste en premier sur les nageoires et sur le dos des poissons. Les poissons vont se frotter aux plantes et au décor pour arracher les parasites. Plus la maladie évolue plus le nombre de points augmentent. Une fois que les points blancs atteignent les branchies le rythme respiratoire s'accélère.

À un stade avancé, le poisson devient terne, perd ses couleurs, à des mouvements rapides des nageoires.

Traitements

a. Le formol est le traitement de référence des maladies à protozoaire. Le formol est toxique sur les espèces fragiles (sans écaille, de fond), les plantes et diminue l'efficacité du filtre. Un traitement prolongé peut entraîner une baisse du taux d'oxygène dissous, il est donc important de bien aérer le bac. Il est toxique, voir mortel pour les mollusques et les invertébrés. Il est préférable de traiter les poissons par un bain dans un bac contenant de l'eau de l'aquarium. Toxique pour l'homme, il est souhaitable de mettre des gants, lunettes et de ne pas respirer les vapeurs.

b. Le bleu de méthylène est efficace sur de nombreux protozoaires ciliés et flagellé. Il possède une action bactéricide importante.

c. Le vert de malachite est un excellent fongicide, bactéricide et anti-parasitaire. Il peut être conseillé de réaliser un mélange de formol et de vert de malachite.

Parmi les produits contenant du vert de malachite, on peut citer Easy Life Antispot, Sera Costapur, JBL Punktol... et pour le bleu de méthylène : Sera Bactopur. Pour le traitement, il est conseillé d'augmenter, si les poissons le permettent, la température de 2–3 °C afin que le cycle parasitaire soit accéléré.

Il est à noter que comme le parasite n'est pas sur l'épiderme mais dans le derme du poisson, il est peu sensible aux traitements quand il est accroché aux poissons.

Prévention

Elle est simple. Elle consiste à maintenir au mieux son bac et ses habitants. On maintiendra au mieux les paramètres physico-chimiques de l'eau (pH, GH, KH), on vérifiera le fonctionnement du chauffage régulièrement...

On nourrira ses poissons de manière équilibré et adapté, avec ajout de vitamines si nécessaire.

En eau de mer

Il ne s'agit pas du même parasite, il s'agit du parasite cryptocarion irritans. Je laisse mes amis d'eau de mer en parler.

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Article publié le 06/12/2006 par les Auteurs AquaPortail (mis à jour le 24/11/2021).