Pseudomugil paskai

Présentation

Le rare poisson Pseudomugil paskai n'est trouvé que dans le système Fly River en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'espèce atteint une longueur standard de 2,5 cm. L'espèce habite les ruisseaux de la forêt tropicale (eau acide) avec une végétation aquatique abondante.

Pseudomugil paskai

Description

Pseudomugil paskai est une petite espèce au corps élancé, ne dépassant généralement pas 35 mm de longueur. Deux nageoires dorsales très rapprochées, la première beaucoup plus petite que la seconde. Les mâles ont une couleur de corps semi-translucide qui est bleuâtre sur le ventre et jaunâtre au-dessus de la ligne médio-latérale, avec des contours étroits et sombres. Les nageoires sont généralement translucides avec des marges blanches ou jaunes et des taches noires ovales éparses. Les lobes de la nageoire caudale ont des extrémités blanches, jaunes ou rougeâtres. Les nageoires pelviennes sont jaunâtres avec des rayons antérieurs allongés.

Une femelle Pseudomugil paskai :

Les femelles Pseudomugil paskai n'ont pas de taches sur leurs nageoires et ne présentent pas les couleurs des mâles.

🚩 Les signalements précédents de la région de Timika, dans la province de Papouasie, en Indonésie, étaient basés sur des identifications erronées de Pseudomugil luminatus.

La possession de poissons en aquarium requiert une approche éthique et responsable pour respecter les animaux.
L'acquisition de poissons comme Pseudomugil paskai pour maintenance en aquarium ne doit pas se faire sur un coup de tête (achat impulsif). Il est essentiel de s'informer sur les besoins spécifiques des espèces (qualité eau, dimensions aquarium, comportement, alimentation). Seuls les poissons ayant des exigences similaires en matière de qualité d'eau devraient être maintenus ensemble dans un même aquarium.

Paramètres

L'espèce Pseudomugil paskai est présente dans l'habitat de forêt tropicale, sur des terrains de faible colline, à des altitudes d'environ 100 à 150 m. Ses ruisseaux ont un débit lent et sont troubles ou de couleur thé avec une végétation aquatique abondante et des plages de pH et de température de 6,1–6,5 et 25–26 °C.

Comportement

Ces poissons à oeil bleu ne conviennent pas pour un aquarium communautaire général, en raison de leur petite taille adulte, ils souffriraient vite de la concurrence alimentaire. Mais ils peuvent être conservés avec d'autres petites espèces pacifiques telles que les danios, les tétras, les petits rasboras...

Tout comme ces derniers groupes de poissons, les pseudomugélidés doivent être conservés dans des bancs de 6 individus ou plus (10 si possible avec un bon espace de nage).

Alimentation

Les spécimens sauvages (rarissimes) doivent être acclimatés aux nauplies d'artémias, puis tester les vers de vase vivants puis congelés. Ils refusent parfois les nourritures inertes, posées dans le décor : laissez un flux d'eau conséquent pour "animer" ces aliments morts, ils deviennent alors attractifs aux yeux de ces petits poissons.

Reproduction

La reproduction des pseudomugélidés est relativement facile : ce sont des diffuseurs d'oeufs qu'ils disséminent dans le décor. L'espèce doit être gardée en groupes, avec un ratio de 2–3 mâles pour 8–10 femelles.

Taxonomie de l'espèce

Le taxon valide complet avec auteur de cet animal est : Pseudomugil paskai Allen & Ivantsoff, 1986 (qui est aussi son protonyme).
En anglais, l'espèce est communément appelée : Paska's blue-eye.

Suggestions d'espèces

Pseudomugil gertrudae

Pseudomugil furcatus

Pseudomugil signifer (Athérine-papillon)

Pseudomugil cyanodorsalis

Pseudomugil reticulatus

Pseudomugil connieae (Popondetta)

Compléments utiles

L'épithète spécifique pakai rend hommage à John Paska, technicien au ministère des Pêches de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les Pseudomugil paskai ont été collectés par David Balloch et Gerald Allen en 1983. Ils sont très similaires aux Pseudomugil gertrudae, mais diffèrent par la coloration et la forme des nageoires. P. paskai n'est actuellement connu que dans un petit ruisseau, à environ 6 ° 03'S, 141 ° 18'E, à 7,5 km au nord de Kiunga dans le système de la rivière Fly en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

L'espèce n'est connue que dans les petits ruisseaux autour de Kiunga, avec une zone d'occupation et une zone d'occurrence toutes deux avec les meilleures estimations de 4 km² (et ne dépassant pas 200 km²). Il était autrefois courant dans les années 1980, mais il est désormais considéré comme rare, les récentes tentatives de recherche ayant échoué. Ce déclin peut être dû aux menaces que représentent les établissements humains environnants et à la pollution qui en résulte, qui sont probablement à l'origine d'un déclin continu de la qualité et de la superficie de l'habitat. L'espèce est donc considérée comme étant en danger critique d'extinction et des études sont nécessaires pour déterminer l'état de sa population.

Des spécimens vivants ont été collectés en 1983 par Gerald Allen et retournés en Australie, mais n'ont pas réussi à s'établir dans le hobby. Cependant, d'autres collections vivantes ont été réalisées et de petites populations sont désormais établies dans le hobby international. En 1996, des oeufs ont été importés d'Europe en Australie, mais encore une fois, ils n'ont pas réussi à s'imposer dans le hobby australien.