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Acropora, guide de maintenance : la biologie des acropores

🇪🇸  en espagnol

Biologie générale des coraux durs, Acroporas inclus

Les coraux sont des animaux fleurs, de la classe des Anthozoaires en biologie. Cette classe d'animaux exclusivement marins présente une extrême diversité d'espèces, qui conditionne en grande partie la magnificence de couleurs et la beauté des récifs coralliens. En outre, l'un des ordres composant ce groupe, les madréporaires, est celui qui procède à l'édification des grands récifs, les constructeurs de récifs. Contrairement aux hydrozoaires, les anthozoaires n'ont pas de phase méduse nageuse : ils ne se présentent que sous la forme de polypes, solitaires dans le cas des anémones de mer, ou bien sous la forme de colonies entières de polypes, ce qui est le cas des coraux durs et des coraux mous. En revanche, eux-aussi se caractérisent par la présence de cnidocystes, localisés essentiellement dans les tentacules des polypes, avec des bactéries.

Vue biologique d'Acropora :
Anatomie biologique d'Acropora tenuis
Le corail Acropora tenuis a des demandes spécifiques en raison de sa biologie.

Les hexacoralliaires se subdivisent en plusieurs ordres

Zoantharia contient les coraux à 6 tentacules par polype : les anthozoaires sont répartis en deux sous-classes, les hexacoralliaires (Zoantharia), chez lesquels les tentacules sont au nombre de 6 (ou un multiple de ce nombre) et les octocoralliaires, qui possèdent toujours 8 (ou un multiple de 8) tentacules. Les ordres d'hexacoralliaires sont : les antipathaires, les cérianthaires (cérianthes), les corallimorphaires (anémones disques), les zoanthaires (anémones incrustantes), les actiniaires (actinies ou anémones de mer) et les madréporaires (coraux durs -Scleractinia-) auxquels appartiennent les acropores.

Les Acroporas sont intégrés dans la sous-classe des hexacoralliaires

L'ordre des scléractiniaires ou madréporaires (madrépores ou coraux durs hermatypiques) arrive au sous-ordre des Astrocoeniina. Anatomiquement, les madrépores ne sont pas radicalement différents des autres organismes coralliens. Mais, contrairement aux représentants des autres sous-classes, ces organismes élaborent un squelette, composé d'un matériau calcaire : l'aragonite, d'où le nom de coraux-pierres. Tous les polypes sont en intercommunication grâce au tissu vivant (polypier) qui recouvre l'ensemble de la colonie. Et ce sont eux, les polypes, qui édifient les formidables structures qui composent un récif corallien. Cependant, ils n'accomplissent pas seuls un tel ouvrage : à l'intérieur même des tissus de tous les coraux dits hermatypiques (c'est-à-dire édificateurs de récifs) sont logées des algues que l'on appelle les zooxanthelles.

II s'agit de végétaux unicellulaires, avec lesquels le corail échange de façon réciproque des matières métabolisées : on parle donc d'une association symbiotique au sens strict. S'il est vrai que les zooxanthelles se rencontrent également chez d'autres organismes coralliens, chez les madréporaires, l'association de ces êtres vivants très différents aboutit à une production de matières calcaires que les polypes seuls seraient incapables d'assumer. Ces algues participent donc dans une large mesure à l'édification des formations coralliennes. On dénombre néanmoins un certain nombre d'espèces n'ayant aucune activité de sécrétion calcaire. Ces organismes s'implantent la plupart du temps sur des sites non exposés au rayonnement solaire, et ne forment que des colonies de taille modeste, voire limitées à un seul et unique polype. Mais très souvent, ces espèces sont celles qui arborent les coloris les plus somptueux. Leur régime alimentaire se compose pour l'essentiel de plancton, capturé grâce aux tentacules prédateurs armés de cnidocystes. Quant aux espèces hermatypiques, elles aussi se nourrissent d'organismes planctoniques, y compris des bactéries, mais cette base alimentaire n'est pas vitale pour elles, car l'excédent métabolique résultant de l'activité de photosynthèse des zooxanthelles constitue pour l'animal la ressource trophique majoritairement utilisée.

Les madrépores se multiplient normalement par reproduction végétative. C'est le bourgeonnement qui aboutit à la genèse des grandes colonies coralliennes, composées d'innombrables polypes. Par ailleurs, il existe également des espèces hermaphrodites. Mais la majorité des espèces se reproduit en émettant simultanément, comme sur commande, des millions d'oeufs et de véritables nuages de spermatozoïdes pour les uns, d'ovules pour les autres, le phénomène se produisant une fois dans l'année, à des moments variables en fonction de la zone géographique. La fusion des gamètes a lieu en pleine eau; celle-ci engendre une larve, nommée planula, qui, au terme de sa vie planctonique, se fixe sur un site propice pour recréer une nouvelle colonie corallienne. Mais parfois, la larve ne trouve pas de site favorable à sa fixation; la mort s'ensuit irrémédiablement.