Cette bryophite est une vraie mousse semi-aquatique; Brachythecium rivulare serait en effet parfaite pour des paludarium, aquaterrarium, riparium, etc. Mais, il faut immédiatement tenir compte du fait que cette mousse a besoin d'être régulièrement à l'air libre et elle ne supporte pas l'immersion trop prolongée.
Brachythecium rivulare
Originaire d'Europe, et surtout de France (nombreuses régions ouest et centre-centre-est comme le ravin boisé de la Noxe entre Nesle-la-Reposte et Villenauxe-la Grande - limite Aube-marne-Seine et Marne), elle s'adapte difficilement à des conditions tropicales.
On exploitera donc cette mousse Brachythecium rivulare dans des aquaterrariums d'eau froide, ou typiquement autour d'un bassin de jardin, dans une zone ombragée. En milieu naturel, on la trouve surtout dans de grands édifices tufeux en marches d'escalier et les touffes de Brachythecium rivulare se situent entre les zones de ruissellement, souvent avec un revêtement brun généralisé provenant des communautés de cyanobactéries et de diatomées.
Détail de la tige-feuille en aquarium:
Ces mousses de berges constituent une communauté mésohygrophile, nettement associée aux ruisseaux et rivières, formant un linéaire de haut de berge de quelques décimètres de largeur et surmontant l'association plus hydrophile du Cinclidotetum fontinaloidis. Elle comporte beaucoup moins d'espèces des Neckeretea complanatae et se différencie par la présence très constante de Brachythecium rivulare, mousse caractéristique des sources et des bordures de cours d'eau. Elle correspond à l'acception habituelle du Thamnietum alopecuri, précisée localement par Gillet sous l'appellation Thamnietum alopecuri brachythecietosum rivularis. Dans le synopsis bryosociologique pour la France (Bardat & Hauguel, 2002), cette entité est d'ailleurs classée dans l'alliance du Cinclidotion fontinaloidis, qui regroupe des associations muscinales d’eaux vives, à côte du Cinclidotetum fontinaloidis.